Des milliers de réfugiés soudanais sont bloqués aux frontières du Tchad en raison de pénuries de financements, alors que les premières pluies arrivent
Des milliers de réfugiés soudanais sont bloqués aux frontières du Tchad en raison de pénuries de financements, alors que les premières pluies arrivent
Tchad. Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, exhorte ses partenaires à fournir un soutien immédiat à près de 185 000 Soudanais qui ont trouvé refuge au Tchad depuis le début du conflit et attendent toujours leur réinstallation loin des zones frontalières dangereuses, en particulier à Adré.
« Les premières pluies ont commencé à Adré. C’est une nouvelle attendue mais dévastatrice car des dizaines de milliers de réfugiés soudanais n’ont toujours pas d’abri adapté pour se protéger des intempéries. Au Tchad, les pluies apportent souvent des inondations catastrophiques, rendent les routes impraticables et limitent l’accès humanitaire. Il est essentiel d’intensifier notre réponse maintenant et de relocaliser immédiatement autant de réfugiés que possible vers des zones plus sûres loin de la frontière et d’assister ceux que nous ne pourrons pas déplacer », déclare Mme Laura Lo Castro, Représentante du HCR au Tchad.
Le HCR et ses partenaires mènent une course contre la montre pour aménager un nouveau site avec les infrastructures de base et services humanitaires essentiels. Un financement supplémentaire de 17 millions de dollars est urgemment nécessaire pour finaliser le site et y relocaliser 50 000 réfugiés.
« Les familles réfugiées au Tchad ont tout perdu. Elles dépendent de l’aide humanitaire pour couvrir leurs besoins les plus essentiels. Nous faisons appel à la générosité de nos donateurs pour mobiliser urgemment les financements nécessaires pour continuer de répondre aux besoins les plus vitaux, protéger et de sauver des vies », ajoute Laura Lo Castro.
Depuis avril 2023, le conflit au Soudan a forcé près de 600 000 personnes à fuir vers le Tchad. Elles s’installent d’abord dans des sites spontanés surpeuplés le long de la frontière, où elles dorment dans des abris de fortune. Les nouveaux arrivants – 88% de femmes et d’enfants – arrivent souvent en mauvaise santé, malnutris, traumatisés et blessés, après avoir survécus à des violations horribles des droits humains, y compris des agressions physiques et de la violence basée sur le genre, souvent avec seulement les vêtements qu’ils portent. Ils ont besoin de services de protection essentiels et d’une assistance vitale, y compris de santé mentale, d’un soutien psychosociale, d’abris, de nourriture, d’eau, de services d’hygiène et assainissement et des soins de santé.
À ce jour, le HCR et ses partenaires ont construit 5 nouveaux sites aménagés et 10 extensions dans les sites existants, accueillant déjà plus de 336 000 réfugiés soudanais. Le HCR coordonne la réponse d’urgence pour les personnes déplacées de force traversant la frontière en appui au gouvernement.
Depuis le début de la crise, le HCR et ses partenaires, sous la direction du gouvernement, déploient des efforts colossaux pour répondre aux besoins urgents et éviter une catastrophe humanitaire plus grande avec peu de ressources- forcés de réaffecter des stocks et des fonds d'autres programmes et réduire les interventions, réduisant les services disponibles dans tous les sites. En moyenne, les personnes ont accès à 8 litres d’eau potable par jour, en dessous du standard de 15 litres. Les latrines construites pour 20 personnes sont utilisées par 60 personnes. Il y a un médecin pour 25 000 personnes, plus de deux fois le ratio standard.
Les Nations Unies et ses partenaires ont besoin de 630,2 millions de dollars pour répondre aux besoins urgents des Soudanais qui ont trouvé refuge au Tchad. Seulement 6% des fonds ont été sécurisés jusqu'à présent.
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
- À N'Djamena : Aristophane Ngargoune, [email protected], +235 66 98 37 92
- À Dakar : Alpha Seydi Ba, [email protected], +221 773 457 454