Le HCR condamne l'enlèvement de 4 de ses employés au Tadjikistan
Le HCR condamne l'enlèvement de 4 de ses employés au Tadjikistan
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a condamné aujourd'hui l'enlèvement de quatre de ses employés ainsi que de 12 autres personnes, dont des observateurs des Nations Unies, des responsables humanitaires et des journalistes au Tadjikistan.
Dans une déclaration faite à Genève, le HCR s'est joint à la Mission d'observation des Nations Unies au Tadjikistan (MONUT) et au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour lancer un appel au gouvernement du Tadjikistan afin que ce dernier fasse tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir le plus rapidement possible la libération des otages.
« Nous déplorons dans les termes les plus vigoureux ces enlèvements », a déclaré le Haut Commissaire Sadako Ogata. « Les employés du HCR ont été enlevés aujourd'hui en plein jour à Douchanbé pendant les heures de travail. Ils ont été amenés hors de la ville et ont traversé des postes de contrôle tenus par le gouvernement. Cet incident démontre malheureusement que les conditions de sécurité pour le HCR et les autres responsables des secours se détériorent dramatiquement. »
La dernière vague d'enlèvements au Tadjikistan a commencé mardi lorsque des hommes armés se sont emparés de cinq observateurs de la MONUT. Mercredi, deux délégués du CICR et cinq journalistes ont été enlevés et aujourd'hui, un employé international de nationalité nigériane, un responsable de la sécurité et deux chauffeurs du HCR étaient à leur tour enlevés.
Le HCR a appris que les victimes, au nombre desquelles se trouvent les employés de l'organisation, ont été emmenés à Obigarm, situé à 80 kilomètres à l'est de Douchanbé et bastion d'un groupe d'opposition armé qu'on croit responsable des enlèvements. Des représentants de la MONUT et du CICR ont rencontré les autorités tadjiks pour discuter de mesures visant à libérer les otages.
C'est la première fois que des employés du HCR sont enlevés au Tadjikistan, où une guerre civile sévit depuis 1993. Le HCR est responsable des rapatriés tadjiks d'Afghanistan ainsi que des réfugiés afghans au Tadjikistan.