Le HCR est indigné par le meurtre d'un travailleur humanitaire au Pakistan

Jeudi le 16 juillet 2009

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres a fait part de son indignation après la mort par balles d'un employé du HCR survenue aujourd'hui dans un camp situé près de Peshawar, une ville du nord-ouest du Pakistan. Zill-e Usman a été victime de coups de feux tirés par des hommes armés non identifiés le 16 juillet au matin dans le camp de Kutcha Gari à la frontière des zones tribales sous administration fédérale dans la Province frontière du nord-ouest. Un autre membre du personnel a été blessé lors de cette fusillade, il a été transporté dans un hôpital proche et son état est stable. Un garde travaillant pour la Commission pour les réfugiés afghans, une agence gouvernementale pakistanaise, a également trouvé la mort durant cette tragédie. Parmi cinq hommes armés, quatre auraient ouvert le feu sur la victime, alors que celle-ci rejoignait à pied sa voiture depuis le bureau de l'administration du camp lors d'une visite de routine sur ce site.

« Nous exprimons nos sincères condoléances à la famille de Zill-e Usman », a indiqué António Guterres, précisant que la victime laisse derrière lui une femme et quatre enfants. « Rien ne justifie les attaques menées contre des travailleurs humanitaires dévoués oeuvrant pour assurer protection et assistance à des personnes parmi les plus vulnérables. » António Guterres a appelé les groupes armés de toutes tendances confondues à cesser les attaques menées contre des travailleurs humanitaires dont la mission est de fournir protection et assistance aux nécessiteux. Les employés du siège du HCR à Genève se sont rassemblés jeudi à midi, afin d'observer une minute de silence à la mémoire de leur collègue.

Ce meurtre est le troisième qui ait été commis contre des membres du personnel du HCR au Pakistan ces six derniers mois. Le 9 juin dernier, Aleksandar Vorkapic, un employé du HCR, a trouvé la mort lors d'un attentat suicide contre l'hôtel Pearl Continental de Peshawar. Le 2 février, Syed Hashim, un chauffeur du HCR, a été tué lors de l'enlèvement de John Solecki, le chef du bureau de HCR à Quetta, qui a été libéré plus tard. Zill-e Usman, âgé de 59 ans, était respecté de la communauté locale et il était l'un des employés locaux du HCR les plus anciens au Pakistan. Il avait rejoint le bureau du HCR à Peshawar en 1984. Juste avant la fusillade ayant entraîné sa mort, il travaillait sur le rapatriement des personnes déplacées par le conflit dans les zones tribales au Pakistan qui a éclaté en août 2008. Le HCR fournit une assistance à quelque deux millions de personnes déplacées par des combats plus récents survenus dans les régions proches de la vallée de Swat et qui ont trouvé refuge dans la Province frontière du Nord-Ouest. « Il est inacceptable que des travailleurs humanitaires menant un travail à ce point vital et altruiste soient attaqués de cette façon », a indiqué António Guterres. « Nous lançons un appel urgent à tous les groupes armés pour qu'ils fassent preuve de respect envers leurs compatriotes, envers des civils innocents ainsi qu'envers les travailleurs humanitaires qui fournissent une aide nécessaire à la survie. »