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Un sondage HCR-Ipsos révèle la persistance du soutien de l'opinion publique en faveur des réfugiés, mais aussi de fortes différences en termes d’attitudes

Communiqués de presse

Un sondage HCR-Ipsos révèle la persistance du soutien de l'opinion publique en faveur des réfugiés, mais aussi de fortes différences en termes d’attitudes

Communiqué de presse conjoint HCR-Ipsos
18 Juin 2024 Egalement disponible ici :
Le logo du HCR

GENÈVE – Un vaste sondage (lien en anglais) portant sur les opinions à l'égard des réfugiés dans les pays du Nord et du Sud révèle que les trois quarts des adultes continuent de penser que les personnes fuyant la guerre ou la persécution devraient pouvoir chercher la sécurité dans d'autres pays.

Les résultats de l'enquête menée par Ipsos - l'un des principaux instituts de sondage au monde - en collaboration avec le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, sont rendus publics à quelques jours de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin. Ladite enquête brosse un tableau complexe en matière de perception des réfugiés, avec des différences d'opinion significatives en fonction de la question posée et de la région dans laquelle se trouvent les personnes interrogées.

Dans l'ensemble, 73 % des personnes interrogées dans les 52 pays sondés sont d'accord avec le principe que les gens devraient pouvoir trouver refuge dans d'autres pays, y compris le leur. Toutefois, dans un certain nombre de pays, le soutien à l'idée d'offrir un refuge s'est atténué par rapport aux niveaux élevés enregistrés en 2022, au lendemain de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Les personnes interrogées dans les pays ayant une longue tradition d'accueil des réfugiés, tels que l'Ouganda et le Kenya, se montrent généralement plus optimistes quant à l'intégration des réfugiés et aux effets positifs qui en découlent.

Bien que les attitudes varient, la moitié des personnes interrogées estiment que les réfugiés peuvent s'intégrer et, par exemple, exercer pleinement leur droit à l'éducation, tandis que presque autant soutiennent leur plein accès aux soins de santé et à l'emploi. Environ trois quarts des personnes interrogées ont exprimé leur soutien, à des degrés divers, aux politiques permettant aux familles de réfugiés d'être réunies dans le pays d'asile.

Toutefois, certains des principaux pays d'accueil et des pays occidentaux ont témoigné d'une perception moins positive, notamment en s'inquiétant de la capacité des réfugiés à s'intégrer. Alors qu'un tiers des personnes interrogées pensent que les réfugiés apporteront une contribution positive au marché du travail, à l'économie et à la culture de leur pays, un autre tiers est d'un avis contraire. L'enquête révèle également des inquiétudes quant à l'impact de la présence de réfugiés sur la sécurité nationale et les services publics, notamment dans les pays où la population de réfugiés est importante.

« Il est essentiel de se mettre à l'écoute et de comprendre les perceptions du public à l'égard des réfugiés, qu'elles soient positives ou négatives, la générosité mais aussi les inquiétudes et les craintes. C'est le meilleur moyen de répondre à ces inquiétudes et de veiller à ce que les personnes qui fuient les pires horreurs continuent de bénéficier de l'aide et du soutien qu'elles méritent. Une meilleure compréhension doit conduire à de meilleures politiques et à une meilleure communication », a déclaré Didier Truchot, Président et fondateur d'Ipsos. « C'est aussi un appel à l'action pour nous tous, y compris les entreprises, qui peuvent apporter leur pierre à l'édifice en employant et en formant les réfugiés afin de favoriser leur intégration au sein de leur pays d'accueil. »

Malgré les craintes et le scepticisme quant aux conséquences de la présence de réfugiés dans les sociétés d'accueil, de nombreuses personnes continuent d'agir pour soutenir les réfugiés. Un tiers d'entre elles ont manifesté leur soutien aux réfugiés, notamment par des dons ou par l'intermédiaire des réseaux sociaux. Actuellement, 75 % des réfugiés vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, et 37 % des personnes interrogées estiment que l'aide internationale aux pays qui accueillent des réfugiés est insuffisante.

« Ces derniers temps, on entend beaucoup de choses sur la façon d'empêcher les réfugiés d'entrer. Les populistes les accusent d'être responsables des maux de la société. Mais cette enquête nous rappelle qu'il existe un soutien de fond au droit de chercher à se mettre en sécurité. C'est un signe d'espoir dans ce monde parfois bien sombre », a déclaré Dominique Hyde, Directrice des relations extérieures du HCR. « Cependant, nous devons faire bien davantage pour expliquer aux sceptiques pourquoi les réfugiés doivent être accueillis, et non pas rejetés. L'érosion de la confiance et de l'empathie du public est un obstacle majeur à la création d'un environnement sûr et accueillant pour les réfugiés. »

Les résultats, publiés dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre le discours haineux et de la campagne Hope Away from Home du HCR (De l'espoir loin de chez soi), montrent que les médias traditionnels et les réseaux sociaux restent des sources d'information jugées crédibles à propos des réfugiés, ce qui souligne l'importance d'un journalisme responsable pour faire évoluer la perception de l'opinion publique. Ces dernières années, on a pu observer une tendance croissante au ciblage des réfugiés sur les réseaux sociaux, notamment par le biais de campagnes de désinformation et d'informations erronées.

Dans l'ensemble, il existe également des différences d'attitude, principalement en fonction de l'âge, les jeunes ayant tendance à être plus positifs à l'égard des réfugiés que les personnes plus âgées.

Plus de 33 000 adultes issus de 52 pays ont participé à l'enquête en ligne réalisée en avril et mai derniers. Il s'agit de l'enquête la plus importante réalisée par Ipsos sur le thème des réfugiés. Elle vise à améliorer la compréhension des questions relatives aux réfugiés et à examiner le degré de soutien de l'opinion publique à l'égard des réfugiés. Plus de 120 millions de personnes avaient été déplacées de force dans le monde en mai 2024.

Consulter les résultats du sondage (en anglais)

Pour de plus amples informations, veuillez svp contacter :

HCR

Ipsos

À propos du sondage

Ipsos réalise chaque année une enquête à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés, et ce depuis 2017.

Les résultats présentés ici sont ceux d'une enquête menée dans 52 pays par Ipsos sur sa plateforme en ligne Global Advisor et, en Inde, sur sa plateforme IndiaBus, entre le vendredi 19 avril et le vendredi 10 mai 2024. Pour cette enquête, Ipsos a interrogé un total de 33 197 adultes.

L'échantillon est composé d'environ 1 000 personnes en Australie, au Brésil, au Canada, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie, au Japon, en Nouvelle-Zélande, en Espagne et aux États-Unis, et 500 personnes en Afrique du Sud, en Arabie Saoudite, en Argentine, au Bangladesh, en Belgique, en Bosnie-Herzégovine, en Bulgarie, au Chili, en Colombie, au Danemark, en Corée du Sud, en Équateur, en Éthiopie, en Finlande, au Ghana, en Hongrie, en Indonésie, en Irlande, en Jordanie, au Kenya, au Liban, en Lituanie, en Malaisie, au Maroc, au Mexique, au Nigeria, au Pakistan, au Pérou, aux Philippines, en Pologne, en Roumanie, à Singapour, en Suède, en Suisse, en Thaïlande, en Türkiye, et en Ouganda. L'échantillon de l'Inde se compose d'environ 2 200 personnes, dont environ 1 800 ont été interrogées en face à face et 400 en ligne.

Les échantillons de l'Argentine, de l'Australie, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni, de la Hongrie, de l'Italie, du Japon, des Pays-Bas, de la Nouvelle-Zélande, de la Pologne, de la Corée du Sud, de l'Espagne, de la Suède, de la Suisse et des États-Unis peuvent être considérés comme représentatifs de leur population adulte âgée de moins de 75 ans. Les échantillons du Bangladesh, de la Bosnie-Herzégovine, du Brésil, de la Bulgarie, du Chili, de la Colombie, de l'Égypte, de l'Équateur, de l'Éthiopie, de la Finlande, du Ghana, de la Grèce, de l'Indonésie, de l'Irlande, de la Jordanie, du Kenya, du Liban, de la Lituanie, de la Malaisie, du Maroc, du Mexique, du Nigeria, du Pakistan, du Pérou, des Philippines, de la Roumanie, de l'Arabie Saoudite, de Singapour, de l'Afrique du Sud, de la Thaïlande, de la Türkiye et de l'Ouganda sont plus urbains, plus éduqués et/ou plus aisés que la moyenne de la population du pays. Les résultats de l'enquête pour ces pays doivent être considérés comme reflétant les opinions du segment le plus "connecté" de leur population.

À propos du HCR

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, mène l'action internationale visant à protéger les personnes contraintes de fuir leur foyer en raison de conflits ou de persécutions. Le HCR fournit une assistance vitale sous forme d'abris, de nourriture et d'eau, contribue à la sauvegarde des droits humains fondamentaux et élabore des solutions qui garantissent aux personnes un endroit sûr où elles peuvent vivre et se construire un avenir meilleur. Nous nous efforçons également de faire en sorte que les apatrides obtiennent une nationalité.

L'enquête a été réalisée par Ipsos en collaboration avec le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, à l'approche de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin, et dans le cadre de la nouvelle campagne du HCR intitulée Hope Away from Home (De l'espoir loin de chez soi). Cette campagne appelle les États à faire preuve d'une solidarité renouvelée et à s'engager fermement à faire respecter les droits des personnes qui cherchent à fuir la guerre, la violence et la persécution.

La campagne a été lancée en 2023 dans un contexte de niveaux records en termes de déplacement forcé (120 millions de personnes à travers le monde en mai 2024) et de craintes concernant les politiques de plus en plus restrictives en matière d'asile et de solutions à long terme.

A propos d'Ipsos

Ipsos est un leader mondial des enquêtes d'opinion. Le groupe fournit des informations fiables et des outils de compréhension de la société, des marchés et des personnes, rendant notre monde complexe plus facile et plus rapide à appréhender. Il permet ainsi à ses clients de prendre des décisions plus avisées. Fortement implanté dans 90 pays, Ipsos emploie plus de 18 000 personnes et réalise des programmes d'études dans plus de 100 pays. Fondé en France en 1975, Ipsos est géré et piloté par des professionnels de la recherche.