Liban : les équipes du HCR sur le terrain élargissent leur champ d'action
Liban : les équipes du HCR sur le terrain élargissent leur champ d'action
Parallèlement à la distribution de l'aide d'urgence par l'UNHCR, nos équipes sur le terrain se penchent sur les problèmes importants auxquels les victimes du conflit au Liban font face. Des milliers de Libanais qui n'ont pu regagner leur foyer - dans les zones autour de Beyrouth environ 12 000 déplacés n'ont pu rentrer après la guerre. A Beyrouth même, l'ONG Caritas estime qu'il y en aurait 35 000. Ces personnes ont perdu leur source de revenus. Les personnes âgées et les handicapés ont besoin d'un traitement suivi.
Nos partenaires évoquent les enfants qui ont besoin de reprendre leur scolarité ainsi que de suivi psychologique en raison des traumatismes de guerre. Dans le cadre de ces problèmes, l'UNHCR a aidé une ONG libanaise, the Development for People and Nature Association, à mettre en place un camp d'été qu'elle gère pour les enfants de la ville de Jezzine. 104 enfants, âgé de 9 à 14 ans, viennent de plusieurs villages aux alentours et ont des activités qui incluent l'éducation pour la paix, des jeux et des travaux manuels. L'UNHCR a fourni des tentes, des matelas, des couvertures et des kits de cuisine pour le camp. D'autres demandes similaires pour obtenir des tentes ont été reçues.
Dans la zone du Liban proche de la frontière israélienne, la priorité reste d'acheminer de l'aide d'urgence (tentes, couvertures, matelas et bâches) dans les villages les plus affectés. Cette semaine, dans les zones situées à l'extrême sud du Liban, nous acheminons de l'aide dans les villages dont les maisons ont été détruites à plus de 70 %. La précédente distribution d'aide avait concerné des villages encore plus dévastés. Nous continuons d'apporter des articles d'aide par voies aérienne, maritime et routière.
L'UNHCR conseille de ne pas rentrer dans cette zone à l'extrême sud du Liban en raison de la destruction des infrastructures de base telles que le réseau de distribution d'eau et d'électricité ainsi que du danger que représentent les munitions non explosées dispersées sur le sol. La plupart de ceux qui sont rentrés dans les villages les plus touchés vont vraisemblablement passer l'hiver prochain dans d'autres villages et regagner leur maison une fois reconstruite. Un nombre significatif de Libanais rentrés chez eux immédiatement après le cessez-le-feu n'ont pas retrouvé leur maison et sont restés déplacés, chez des amis ou des proches plutôt que dans les endroits où ils avaient trouvé refuge durant le combat. Comme pour ceux qui sont déplacés à l'intérieur ou près de Beyrouth, eux-mêmes ainsi que leurs hôtes ont besoin d'une assistance continue pour surmonter les effets de la guerre.