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La fermeture de la frontière et les victimes civiles du conflit en Tchétchénie alarment Madame Ogata

Communiqués de presse

La fermeture de la frontière et les victimes civiles du conflit en Tchétchénie alarment Madame Ogata

25 Octobre 1999

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a aujourd'hui donné le signal d'alarme quant au nombre croissant de victimes civiles de l'offensive militaire russe en Tchétchénie, où il n'y a pratiquement aucune aide humanitaire ni présence de contrôle international.

Madame Ogata a également exprimé son extrême inquiétude quant au sort de dizaines de milliers de civils terrorisés, coincés en territoire tchétchène après la fermeture de la frontière entre la Tchétchénie et l'Ingouchie.

« Les frontières doivent rester ouvertes. Tous ceux qui ont peur et qui sont obligés de fuir doivent pouvoir les franchir », a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Madame Sadako Ogata. Selon le HCR, la fermeture de la frontière coupe la voie d'accès au passage déjà emprunté par plus de 170 000 personnes au cours des dernières semaines pour échapper au conflit. Cet exode forcé a donné lieu à la crise humanitaire la plus grave dans le Nord-Caucase depuis la guerre en Tchétchénie en 1994-1995. Selon le personnel local du HCR en Ingouchie, certains postes frontaliers étaient ouverts à ceux qui arrivaient à pied, mais le mouvement de déplacement en masse s'était arrêté.

Le HCR a indiqué qu'il avait fait part de sa préoccupation aux autorités russes à Moscou. Les autorités sur le terrain ont assuré au HCR que la fermeture de la frontière n'était qu'une « mesure provisoire » mais la date de réouverture de la frontière n'a pas été clairement précisée.

Au cours des quatre dernières semaines, le HCR a acheminé quatre convois humanitaires afin d'aider l'Ingouchie à faire face à l'afflux massif de personnes dont plusieurs milliers ont dû être installées dans des bâtiments en ruines ou sous des tentes. Les opérations de secours dans la région sont entravées par la précarité des conditions de sécurité qui empêche les agences d'aide internationale de déployer leur personnel humanitaire dans la région.