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Une nouvelle enquête du HCR en France met en lumière les parcours des réfugiés et migrants à Calais

Communiqués de presse

Une nouvelle enquête du HCR en France met en lumière les parcours des réfugiés et migrants à Calais

27 Janvier 2025
Calais


Calais, France, 27 janvier 2025.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en France a dévoilé les résultats d’une enquête récente réalisée à Calais pour mieux comprendre les profils, parcours, et besoins des personnes réfugiées et migrantes. Cette initiative a été réalisée avec l’appui des acteurs locaux et en particulier de cinq associations : Audasse, la Croix-Rouge française, France Terre d’Asile, le Secours Catholique et La Vie Active. Elle a permis de réaliser 208 entretiens individuels, dont 29 avec des mineurs non accompagnés, au cours du deuxième semestre 2024. Les entretiens ont été menés sur une base volontaire, de manière confidentielle et anonyme.

Les résultats de cette enquête montrent qu’une majorité des personnes interrogées proviennent de pays tels que le Soudan (40%), l’Érythrée (14%) et la Syrie (9%). Elles indiquent avoir quitté leur pays d’origine en raison de persécutions politiques, ethniques ou religieuses, mais aussi en raison de situations de guerre ou de violence généralisée. La population rencontrée lors de l’enquête comprend donc des personnes qui pourraient obtenir une protection internationale.

La route de la Méditerranée centrale, l’une des plus mortelles au monde, reste le principal itinéraire emprunté - 56% des personnes interrogées indiquent l’avoir emprunté, via la Libye et la Tunisie, pour atteindre l’Europe. Elles expliquent être majoritairement parties de leur pays depuis plusieurs années. Leur arrivée en France est en revanche assez récente, plus de la moitié des personnes interrogées étant arrivées il y a moins de deux mois sur le territoire français. La longue durée et multiplicité des parcours démontrent qu’un meilleur accès à des mesures de protection et d’inclusion pourraient être proposées bien en amont de l’arrivée des personnes à Calais.

Si une partie significative des personnes interrogées (près d’un quart) a déclaré avoir fait une demande d'asile préalable en Europe ou en France, l’enquête montre cependant un faible accès aux informations sur les procédures pour demander l’asile en France, ainsi qu’un accès insuffisant aux services d’accompagnement juridique et administratif. En plus de la nécessaire amélioration des conditions de vie de cette population très vulnérable à Calais, l’accès précoce à l’information sur la demande d’asile pourrait être renforcé, notamment en diversifiant les canaux de communication et en recourant davantage aux médiateurs interculturels. Par ailleurs, pour les personnes qui pourraient être en besoin de protection internationale, il serait particulièrement important de renforcer l’accès aux services d’accompagnement juridique, administratif et logistique, facilitant en pratique la possibilité de déposer une demande d’asile.

Plus d’une personne interrogée sur cinq a indiqué avoir des membres de sa famille en Europe, en majorité au Royaume-Uni. Outre l’intention d’y demander l’asile, les raisons familiales, la connaissance de la langue et les opportunités d’emploi figurent parmi les principales motivations pour se rendre au Royaume Uni. Cela confirme l’importance, par exemple, des procédures flexibles et élargies de réunification familiale.

Parmi les personnes interrogées, 29 sont des mineurs non accompagnés. Il convient de souligner leur particulière vulnérabilité, tout au long de leurs parcours mais également une fois arrivés à Calais. Leur besoin d’accompagnement, en particulier l’information sur leurs droits et l’orientation vers une protection en France ou une réunification avec leurs membres de famille présents dans d’autres pays en Europe, est primordial.

En 2024, le nombre de traversées de la Manche a connu une hausse significative, avec selon le ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni, près de 37 000 personnes ayant atteint les côtes britanniques, soit une augmentation de 25 % par rapport à l'année précédente. Parallèlement, l’année 2024 a été la plus meurtrière depuis 2018, avec au moins 86 décès recensés par le HCR lors de tentatives de franchissement et sur le littoral Nord.

 

Pour plus d’informations

Pour accéder à l’enquête : https://www.unhcr.org/fr-fr/media/rapport-statistique-calais-2024

Contacts media :

  • Hélène Caux, Responsable des relations extérieures, caux@unhcr.org, tel : 06 47 64 41 82.
  • Josselin Brémaud, en charge de la Communication, bremaud@unhcr.org, tel : 06 95 39 15 18.