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Des milliers de personnes déplacées à cause de troubles post-électoraux au Mozambique

Communiqués de presse

Des milliers de personnes déplacées à cause de troubles post-électoraux au Mozambique

31 Décembre 2024
Un grand groupe de personnes se réunit sous un grand arbre. Des employés du HCR sont assis à de petits bureaux et prennent les enregistrements.

L'enregistrement des personnes ayant fui les violences post-électorales au Mozambique est en cours dans le district de Nsanje, au Malawi, près de la frontière avec le Mozambique.

GENÈVE – Les troubles post-électoraux au Mozambique ont forcé des milliers de personnes à fuir leurs foyers. Au Malawi, le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et le gouvernement ont identifié environ 2 000 personnes qui ont franchi la frontière du pays au cours de la semaine dernière. Un millier de personnes supplémentaires sont arrivées dans le pays voisin d'Eswatini. Parmi les nouveaux arrivants figurent des réfugiés et des demandeurs d'asile de diverses nationalités qui vivaient au Mozambique. Le HCR s'inquiète de cette augmentation des déplacements et de leur impact sur les populations concernées.

« Nous sommes profondément préoccupés par la situation actuelle au Mozambique, où l'escalade de la violence a forcé des milliers de personnes à fuir. Les réfugiés et les civils sont confrontés à des risques graves, ils ont perdu leurs moyens de subsistance et dépendent de l'aide humanitaire. Bien que nous soyons reconnaissants envers le Malawi et l'Eswatini pour leur générosité, une aide urgente est indispensable pour faire face à la crise et pour éviter de nouvelles souffrances », a indiqué Chansa Kapaya, Directrice régionale du HCR pour l'Afrique australe.

Les personnes ayant rejoint le Malawi depuis le Mozambique ont indiqué avoir fui des attaques et des pillages dans leurs villages. Nombre d'entre elles ont parcouru de longues distances et ont franchi la rivière Shire à pied ou à bord de petites embarcations pour se mettre en sécurité. Femmes enceintes, personnes âgées et enfants comptent parmi les personnes forcées de fuir. Elles déclarent n’avoir pratiquement rien mangé pendant leur fuite. Le HCR a rapidement mis à disposition des tentes, des couvertures et des kits d'hygiène pour venir en aide aux plus vulnérables, mais l'aide humanitaire est loin d'être suffisante. Les abris sont surpeuplés, les installations sanitaires inadéquates. Nourriture et eau potable sont également insuffisantes. Dans certains sites, plus de 1 000 personnes partagent une seule latrine, ce qui augmente considérablement le risque de propagation de maladies.

En Eswatini, de nombreux nouveaux arrivants affirment avoir perdu leurs boutiques et commerces en raison de la violence. Le centre d'accueil de réfugiés de Malindza, prévu à l'origine pour accueillir 250 personnes, héberge désormais plus de 1 000 personnes. Le HCR collabore avec les autorités locales et ses partenaires pour fournir une assistance, mais des ressources supplémentaires sont nécessaires de toute urgence pour poursuivre les opérations et se préparer à de nouvelles arrivées.

Le Mozambique se remet à peine des effets dévastateurs du cyclone Chido, qui a frappé le pays il y a quelques semaines. La situation actuelle entrave les efforts humanitaires pour venir en aide aux communautés qui ont tout perdu dans la tempête.

La situation au Malawi et en Eswatini devient critique. Le nombre croissant de réfugiés et de demandeurs d'asile met à rude épreuve des ressources déjà surchargées. Alors que le HCR reste engagé à travailler avec les autorités locales et ses partenaires pour faire face à cette situation d'urgence, la communauté internationale doit de toute urgence apporter son soutien aux pays d'accueil et s'assurer que les populations affectées bénéficient de l'assistance dont elles ont désespérément besoin.

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