Le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés appelle à plus de sécurité et de solidarité en Méditerranée
Le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés appelle à plus de sécurité et de solidarité en Méditerranée
Avec près de 2000 personnes décédées ou portées disparues depuis le début de l’année, il est impératif d’agir rapidement. Pendant que les États se renvoient la balle, des vies humaines sont sacrifiées. Ce qu’il faut maintenant, c’est une intensification et une meilleure coordination des efforts de recherche et de sauvetage menés par les États, des procédures de débarquement planifiées dans des ports d’accueil et un accès accéléré aux procédures de vérification et d’asile afin de pouvoir identifier les personnes susceptibles de nécessiter une protection internationale et de renvoyer - en toute sécurité et dans la dignité - celles pour lesquelles ce n’est pas le cas.
Dans cet esprit, je me félicite de la proposition de plan d’action de l’UE pour la Méditerranée centrale, qui servira de base à la session extraordinaire du Conseil « Justice et affaires intérieures » de demain. Il garantit la solidarité entre les États et l’engagement à respecter les obligations juridiques et morales établies de longue date en matière de sauvetage en mer et de débarquement sûr et prévisible.
Le caractère urgent de la situation désespérée en Méditerranée ne dispense pas de la nécessité de réformes plus larges en vue d’un système d’asile commun mieux géré et plus équitable, comme le propose le Pacte européen sur l’immigration et l’asile. Mais le temps presse pour les personnes concernées.
Avec tant de vies en jeu, le HCR mesure l’importance vitale des opérations de sauvetage en mer par tous les acteurs, y compris par les navires des ONG. Le HCR continuera à soutenir les États dans la recherche et la mise en œuvre de solutions immédiates et humaines, conformément au droit international, afin d’éviter de nouvelles victimes innocentes en mer.