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Le Haut Commissaire appelle au renforcement du soutien international pour les efforts de l'Union africaine au Darfour

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Le Haut Commissaire appelle au renforcement du soutien international pour les efforts de l'Union africaine au Darfour

A la fin d'une visite de deux jours en Ethiopie, le Haut Commissaire António Guterres appelle la communauté internationale à renforcer son soutien envers les efforts de l'Union africaine pour le processus de paix et son maintien, dans la région déchirée du Darfour, au Soudan, et avertit qu'une fragilité dans cet effort pourrait déstabiliser la région entière.
19 Décembre 2005 Egalement disponible ici :
Les réfugiés du Sud-Soudan accueillent le Haut Commissaire de l'UNHCR António Guterres lors de son arrivée au camp de Sherkole dans l'ouest de l'Ethiopie. Quelques réfugiés sont prêts à rentrer au Sud-Soudan depuis l'Ethiopie dans le cadre du rapatriement organisé par l'UNHCR, qui commencera en février 2006.

ADDIS ABEBA, 19 décembre (UNHCR) - A la fin d'une visite de deux jours en Ethiopie, le Haut Commissaire António Guterres appelle la communauté internationale à renforcer son soutien envers les efforts de l'Union africaine pour le processus de paix et son maintien, dans la région déchirée du Darfour, au Soudan, et avertit qu'une fragilité dans cet effort pourrait déstabiliser la région entière. A. Guterres a assuré l'Union africaine du soutien de l'UNHCR pour accomplir avec succès cette mission difficile mais pourtant nécessaire.

« Le succès ou l'échec du processus au Darfour peuvent influer sur la stabilité ou le déséquilibre de toute la région, si ce n'est de tout le continent », a affirmé le Haut Commissaire aux journalistes au bureau de l'UNHCR à Addis Abeba lundi matin.

Plus tôt, il avait dit à Alpha Oumar K. Konaré, le Président de la Commission de l'Union africaine que « le monde doit aider l'Union africaine pour sa réussite au Darfour, et je me ferai personnellement votre défenseur pour que la communauté internationale assume ses responsabilités. »

Le Professeur Konaré a reconnu que tout n'avait pas été mis en oeuvre, même de la part des pays africains eux-mêmes, pour faire progresser l'agenda pour la paix de l'Union africaine, particulièrement pour la situation au Darfour. Il a dit que le Darfour constituait un « test » dans le cadre du programme de l'Union africaine en matière de prévention des conflits et de soutien de la paix en Afrique.

Les représentants des deux organisations ont aussi discuté de leur vision commune d'une intégration politique forte en Afrique, pour laquelle le Haut Commissaire A. Guterres a exprimé son admiration. Ils se sont alors tout deux engagés à renforcer la coopération entre leurs deux organisations et à coordonner leur approche conjointe des donateurs avec des projets créatifs pour combler le fossé entre les programmes humanitaires à court terme et une assistance au développement à plus long terme.

« Le financement arrive toujours trop tard », a affirmé A. Guterres, faisant particulièrement allusion à la situation au Soudan, où la reconstruction aurait dû commencer plus tôt pour permettre un retour durable pour les personnes déplacées et le relèvement de leur pays.

Dimanche, A. Guterres a visité quelque 16 000 réfugiés soudanais au camp de Sherkole dans l'ouest de l'Ethiopie et a écouté leurs préoccupations sur l'absence d'infrastructures, notamment pour la santé et l'éducation, et la présence de mines antipersonnel dans les zones de retour.

« Vous devez sans doute vous inquiéter au sujet de la situation dans votre pays, doutant de ce qui vous attend et incertains pour l'avenir », a ajouté António Guterres aux réfugiés. « Mais l'UNHCR organisera une mission sur place pour que certains d'entre vous puissent se rendre compte de la situation au Darfour et vous permettre de prendre une décision en connaissance de cause (pour rentrer dans votre patrie). »

Le rapatriement organisé vers le Sud-Soudan depuis l'Ethiopie commencera en février 2006, après la signature d'un accord tripartite entre l'Ethiopie, le Soudan et l'UNHCR. Quelque 14 000 réfugiés soudanais, sur un total de 73 000 hébergés dans les cinq camps pour Soudanais en Ethiopie, ont exprimé leur intention de rentrer immédiatement. La première opération de retour organisé pour les Sud-Soudanais depuis le Kenya a commencé ce week-end.

Le Haut Commissaire a assuré les représentants régionaux que l'UNHCR aiderait à restaurer l'environnement dans les zones qui ont accueilli des réfugiés.

A. Guterres a rencontré lors d'une réunion le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi et le Ministre des affaires étrangères Seyoum Mesfin sur les questions d'intérêt commun, notamment le rapatriement au Sud-Soudan. Il a remercié l'Ethiopie pour son hospitalité envers des centaines de milliers de réfugiés depuis plusieurs années. Le Premier ministre Meles Zenawi a reconnu le soutien de l'UNHCR à l'Ethiopie et a exprimé sa satisfaction au sujet du rapatriement planifié des réfugiés somaliens actuellement en Ethiopie.

Le Ministre des affaires étrangères Seyoum a assuré le Haut Commissaire du soutien de l'Ethiopie dans le cadre de l'accord tripartite et de l'opération de rapatriement vers le Sud-Soudan.

A. Guterres, accompagné par le directeur du bureau de l'UNHCR pour l'Afrique basé à Genève, Madame Marjon Kamara, a aussi rencontré l'équipe des Nations Unies dans le pays. Il a déploré l'incertitude fréquente concernant le financement pour l'Afrique - un problème constant pour l'UNHCR et ses partenaires.

« L'argent suit la télévision », a-t-il dit. « Malheureusement la télévision ne vient pas souvent en Afrique. »

Avant son arrivée en Ethiopie, la délégation de l'UNHCR avait passé une journée en Ouganda, où elle avait rencontré le Président Yoweri Museveni pour discuter de la situation des personnes déplacées dans ce pays.

Par Delphine Marie, avec Kisut Gebre Egziabher et Katherine Cocco à Addis Abeba