Nutrition et sécurité alimentaire

Le lien entre nutrition et santé publique est clairement établi. Les maladies transmissibles engendrées notamment par la malnutrition sont chaque année à l’origine de millions de décès qui auraient pu être évités. Les mouvements massifs de population peuvent conduire à des taux élevés de malnutrition, de maladie et de mortalité.

La pénurie alimentaire rend également les personnes encore plus vulnérables à l’exploitation et aux abus sexuels. Les aliments de pauvre qualité et les carences en vitamines et en minéraux contribuent au retard de développement de l’enfant, ce qui cause des dommages irréparables. En outre, une nutrition adéquate est vitale pour renforcer le système immunitaire des personnes souffrant de maladies chroniques comme le VIH/SIDA.

Au HCR, nous menons des activités pour améliorer la nutrition grâce à des financements stratégiques, ainsi que des partenariats avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et d’autres organisations. Nous avons également identifié des programmes essentiels d’aide pour renforcer les services auprès des populations dans le besoin, ainsi que des formations, des directrices normatives, des plans stratégiques et des dotations en personnel.

Le HCR et le PAM ont créé des jardins à multiples niveaux dans les camps de réfugiés via leurs partenaires au Kenya depuis 2006 et en Ethiopie début 2008. Ces jardins font partie d’une stratégie de sécurité alimentaire visant à soutenir la diversité alimentaire et à encourager la contribution des réfugiés à leur propre consommation alimentaire. Ces jardins sont particulièrement indiqués dans les zones sèches et non fertiles où les camps de réfugiés sont situés et où la qualité du sol n’est pas idéale pour l’agriculture et où les quantités d’eau sont insuffisantes. Les questions relatives à la collecte de l’eau, à la lutte contre les parasites, à la nutrition, à la planification des repas, à l’émancipation des femmes et à la création et l’entretien des jardins à multiples niveaux sont traitées dans des modules de formation.

Les catastrophes naturelles et les urgences ont un impact dévastateur sur la vie des personnes. L’effet sur les femmes peut être particulièrement sévère, tant mentalement que physiquement.

Certaines femmes peuvent souffrir de malnutrition, tandis que d’autres peuvent perdre la confiance ou la force pour allaiter leurs nourrissons. Les réseaux de soutien étant détruits, les mères peuvent être encore plus sollicitées pour chercher de la nourriture pour leur famille, trouver des abris et se préparer à un avenir de plus en plus précaire.

Nos équipes au HCR s’efforcent d’assurer que les enfants et leurs mères bénéficient d’une alimentation et de soins en période de crise.

Micronutriments

Les carences en micronutriments constituent une forme de malnutrition en grande partie invisible mais souvent invalidante qui affecte la naissance et les suites de la grossesse, ainsi que le développement de l’enfant et ses capacités d’apprentissage.

Les carences en fer (anémie) et en vitamine A font partie des formes les plus visibles de carences en micronutriments au sein de la population réfugiée, mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg car en réalité la population réfugiés souffre souvent de multiples carences en micronutriments.

Le Haut Commissaire pour les réfugiés a  fait de l’amélioration de l’état nutritionnel de la population réfugiée et de la lutte contre l’anémie et les carences en micronutriments une priorité.