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Le HCR alerte sur l'afflux de nouveaux arrivants au Soudan du Sud

Points de presse

Le HCR alerte sur l'afflux de nouveaux arrivants au Soudan du Sud

11 Décembre 2024 Egalement disponible ici :
Un groupe de personnes est rassemblé avec leurs affaires personnelles.

Les centres de transit de Renk sont le principal point d'arrivée au Soudan du Sud pour les personnes fuyant le conflit au Soudan voisin.

GENÈVE - Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est préoccupé par l'afflux récent de personnes arrivant au Soudan du Sud et ayant besoin de protection et d’assistance. Des dizaines de milliers de personnes fuient la nouvelle vague de violence dans les zones frontalières du Soudan.

Plus de 20 000 Soudanais originaires des villages frontaliers sont entrés au Soudan du Sud la semaine dernière, triplant ainsi le nombre d'arrivées quotidiennes par rapport aux semaines précédentes. Depuis samedi, on estime entre 7 000 et 10 000 le nombre de nouveaux arrivants chaque jour, dont de plus en plus de réfugiés sud-soudanais quittant les camps de l'État du Nil Blanc où ils résidaient au Soudan. La majorité des personnes déplacées sont des femmes et des enfants, ce qui souligne l'impact du conflit sur les populations les plus vulnérables.

Outre le principal point de passage frontalier de Joda, de nombreuses personnes arrivent par des points de passage informels extrêmement difficiles d'accès pour le HCR et ses partenaires. Tous ont besoin d'une aide humanitaire vitale, l’accès à l’eau et aux soins de santé étant les besoins les plus urgents, notamment en raison de l'épidémie de choléra qui sévit actuellement. Les centres de transit de Renk sont déjà surpeuplés, abritant près de 17 000 personnes, soit 4 000 de plus qu'il y a deux semaines.

Une équipe du HCR qui s'est rendue à la frontière hier a rencontré des milliers de personnes marchant le long de la route de 40 kilomètres entre la frontière et la ville de Renk en une file ininterrompue. Des familles se sont également arrêtées sur le bord de la route, certaines recevant de la nourriture et de l'eau de la part des populations locales. Le HCR et ses partenaires intensifient leurs efforts pour soutenir les nouveaux arrivants et renforcer les services de base, mais le manque cruel de fonds reste un problème majeur.

Au Soudan, les hostilités autour des camps de réfugiés et des zones accueillant des Soudanais déplacés posent des risques graves pour les civils, y compris les personnes réfugiées et déplacées. La poursuite de la violence met en péril la capacité du HCR et de ses partenaires à fournir une protection et une assistance vitales aux réfugiés et aux déplacés soudanais. Le HCR appelle au respect du droit international humanitaire et de la nature civile des camps de réfugiés, qui doivent rester des havres de paix pour celles et ceux qui fuient la violence, et où les ressources et le matériel humanitaires doivent être protégés.

L'État du Nil Blanc accueille plus de 400 000 réfugiés sud-soudanais dans dix camps de réfugiés et plus de 650 000 Soudanais déplacés qui ont fui le conflit dans d'autres régions du pays. Depuis le début de la guerre au Soudan il y a 20 mois, cet État du sud du pays a été un refuge pour les personnes fuyant la violence dans d'autres régions.

Suite à l'escalade des hostilités, de nombreux réfugiés ont quitté les trois camps les plus affectés, certains se dirigeant vers le Soudan du Sud et d'autres traversant le Nil pour rejoindre les sept camps qui n'ont pas été touchés. Les Soudanais déplacés à l'intérieur du pays se sont installés dans les villages des communautés d'accueil proches des camps. Plus de 1 000 familles ont fui les sites de rassemblement de la localité d'Al Jabalain pour se rendre dans les villes de Rabak et de Kosti, dans l'État du Nil blanc, en quête de sécurité, ou plus loin, dans les États de Sennar et du Kordofan du Sud.

L'activité militaire et la tension accrue au poste frontière de Joda avec le Soudan du Sud sont également très préoccupantes. Cet endroit critique entre le Soudan et le Soudan du Sud constitue un point de passage vital pour les civils fuyant la violence et pour permettre les opérations humanitaires dans l'État du Nil Blanc. Sur les 900 000 personnes qui sont entrées au Soudan du Sud depuis le début du conflit, plus de 700 000 ont emprunté ce point de passage. Il est essentiel de le maintenir ouvert et sécurisé pour les personnes en quête de sécurité et pour pouvoir fournir une aide d'urgence aux populations déplacées de part et d'autre de la frontière.

Depuis le début de la guerre au Soudan en avril 2023, plus de 12 millions de personnes ont été déplacées de force, dont plus de 3 millions ont cherché refuge dans les pays voisins, ce qui en fait l'une des crises de déplacement les plus importantes et les plus urgentes au monde.

Le HCR reste présent sur le terrain au Soudan et dans les pays voisins, collaborant avec ses partenaires pour venir en aide à des millions de personnes affectées par la crise. Nous appelons de toute urgence à une cessation immédiate des hostilités afin de protéger les vies civiles et de permettre la poursuite de l'aide humanitaire. Les ressources financières destinées à soutenir les réfugiés fuyant le Soudan demeurent insuffisantes, le Plan régional d'intervention en faveur des réfugiés n'étant financé qu'à hauteur de 30 % à l'approche de la fin de l'année.

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