Conférence sur la traite des personnes dans le nord de la France
Conférence sur la traite des personnes dans le nord de la France
LILLE, France, 6 octobre. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), en partenariat avec le Ministère français de l'Intérieur, organisent une conférence de sensibilisation d'une journée sur la traite des êtres humains dans le nord de la France.
L'événement aura lieu le 7 octobre 2010 dans la ville de Lille et réunira une centaine de représentants des autorités locales, judiciaires et de la société civile, qui viennent régulièrement porter assistance aux migrants en situation de vulnérabilité.
Des représentants des forces de l'ordre britanniques et des organisations non gouvernementales oeuvrant pour le secours et la protection des victimes participeront également à cette conférence, qui vise à améliorer la compréhension du phénomène de traite dans la région.
Les participants prendront connaissance des mécanismes de soutien en place afin d'aider les victimes de traite, en mettant l'accent sur l'amélioration de leur identification afin de les référer rapidement vers les organismes compétents.
« Bien que nous n'ayons pas de données sur le nombre de migrants qui tombent dans les filets des réseaux de trafiquants dans la ville portuaire de Calais et ses alentours, nous savons que bon nombre d'entre eux se trouvent dans des situations d'exploitation, dans certains cas, pour payer les réseaux criminels qui les dupent en leur faisant croire à une possible traversée de la Manche », explique Maurizio Busatti, chef de mission de l'OIM à Paris.
« Nous sommes particulièrement préoccupés par les enfants non accompagnés qui se trouvent dans cette situation et qui sont particulièrement vulnérables à l'exploitation. Il est très difficile de garder leur trace et nous ne savons pas ce qui leur arrive une fois qu'ils quittent la France », déclare Véronique Robert, représentante ad interim du HCR en France.
Certaines données indiquent que les migrants en situation irrégulière sont susceptibles d'être victimes de traite à des fins d'exploitation sexuelle, d'exploitation par le travail ou bien forcés à commettre des délits.