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Le palmarès de l'équipe paralympique des réfugiés grandit avec une médaille de bronze pour Guillaume Junior Atangana sur 400m

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Le palmarès de l'équipe paralympique des réfugiés grandit avec une médaille de bronze pour Guillaume Junior Atangana sur 400m

En réalisant son meilleur temps personnel lors de la finale du 400 m T11, le sprinteur malvoyant et porte-drapeau de l'équipe paralympique des réfugiés accède à une place sur le podium.
2 Septembre 2024 Egalement disponible ici :
Vue aérienne de quatre paires de coureurs s'approchant de la ligne d'arrivée d'une piste de course.

Guillaume Junior Atangana (troisième à partir de la droite) et son guide de course Donard Nyamjua (quatrième à partir de la droite) franchissent la ligne d'arrivée en troisième position lors de la finale du 400m T11 masculin au Stade de France, à Paris.

Le sprinteur réfugié Guillaume Junior Atangana a réalisé une course exceptionnelle au Stade de France ce dimanche en prenant la troisième place du 400m hommes en battant son record personnel avec un temps de 50:89. Il remporte ainsi une deuxième médaille historique pour l'équipe paralympique des réfugiés.

« Je suis très heureux de remporter cette médaille. Elle démontre à quel point le mouvement paralympique est galvanisant pour les réfugiés. C'est un honneur pour moi : j'ai écrit mon nom dans l'histoire », a déclaré le sprinteur, que tout le monde appelle Junior. « Le message que j'adresse à tous les réfugiés à travers le monde, c'est de croire en soi ! ».

Le succès de Junior intervient dans la foulée de la toute première médaille de l'équipe paralympique des réfugiés jeudi dernier, lorsque Zakia Khudadadi a remporté le bronze dans sa catégorie des K44 -47kg en taekwondo.

Avant les Jeux, Junior avait fait part de son ambition de remporter une médaille et de battre le record du monde, en affirmant : « Nous allons montrer de quoi les réfugiés sont capables ! »

Ses performances ont été à la hauteur de ses propos, avec trois records personnels consécutifs sur deux jours de compétition. Samedi, avec son guide de course, lui aussi réfugié, Donard Ndim Nyamjua, Junior a réalisé un record personnel de 51:95 lors de la première série, suivi d'un second record personnel de 51:03 lors de la demi-finale, ce qui lui a permis de se qualifier pour la finale de dimanche avec le deuxième meilleur temps, derrière le Français Timothée Adolphe.

Le sprinteur malvoyant – qui concourt les yeux bandés – participera également au 100 mètres plus tard lors de ces Jeux.

Au cours de sa petite enfance, la vision de Junior s'est dégradée progressivement jusqu'à ce qu'il perde complètement la vue à l'âge de 12 ans, ce qui a mis fin à ses rêves de devenir footballeur professionnel. La course à pied lui a permis de reprendre confiance en lui et de renouer avec son amour du sport. « Je venais de perdre la vue, ce n'était pas facile pour moi. Je manquais de confiance même pour marcher. Mais quand je courais, je n’avais pas peur », a-t-il expliqué.

Guillaume Junior Atangan, portant des lunettes de soleil, pose pour une photo lors d'un camp d'entraînement à Reims, en France.

Guillaume Junior Atangana lors d'un camp d'entraînement à Reims, en France, avant les Jeux paralympiques de Paris 2024. 

Junior a déclaré que le fait de concourir à Paris envoie un message fort aux autres réfugiés et à toutes les personnes en situation de handicap, à savoir que « tout est possible ».

« Je veux montrer au monde que le fait d'être aveugle n'est pas la fin de tout. Il est toujours possible de faire de grandes choses », a-t-il indiqué.

Kelly Clements, Haut Commissaire adjointe pour les réfugiés, a déclaré : « Voir Guillaume et son guide de course Donard décrocher la médaille de bronze est une expérience extrêmement émouvante et encourageante pour tous ceux qui soutiennent l'équipe paralympique des réfugiés ».

« Ils ont su rester fidèles à leur rêve de devenir des champions, malgré les obstacles qui se dressaient devant eux. Ils sont l'exemple même du courage, de la persévérance et du travail acharné dont font preuve les réfugiés pour reconstruire leur vie et se créer de nouvelles opportunités ».

Avec sept autres athlètes paralympiques concourant dans six disciplines, Junior et ses partenaires de course font partie de la plus grande équipe paralympique de réfugiés jamais constituée. Cette équipe incarne les espoirs et les rêves de 120 millions de personnes déplacées de force à travers le monde, dont environ 18 millions de personnes en situation de handicap.

C'est la troisième fois que l'équipe paralympique des réfugiés participe aux Jeux. La première équipe, composée de seulement deux athlètes réfugiés, avait participé aux Jeux paralympiques de Rio en 2016. L'équipe s'est agrandie à six membres pour Tokyo 2020 et, à Paris, les huit athlètes réfugiés et les deux guides de course concourent dans six disciplines : para-athlétisme, para-haltérophilie, para-tennis de table, para-taekwondo, para-triathlon et escrime en fauteuil roulant.

Dimanche également, Sayed Amir Hossein Pour a participé à la compétition de tennis de table paralympique et s'est incliné face au Thaïlandais Phisit Wangphonphathanasiri lors du premier tour.

Avec deux médailles à son actif, l'équipe paralympique des réfugiés fait encore mieux que l'équipe olympique des réfugiés, qui a connu un succès historique lors des Jeux de Paris 2024, en remportant sa première médaille, une médaille de bronze en boxe féminine.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, s'associe au CIP, au Comité international olympique et à la Fondation olympique pour les réfugiés pour soutenir les réfugiés aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris. L'équipe paralympique des réfugiés concourt sous le drapeau du CIP.