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Le HCR souligne le caractère pressant de l'appel urgent de 35 millions de dollars lancé en faveur des réfugiés somaliens

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Le HCR souligne le caractère pressant de l'appel urgent de 35 millions de dollars lancé en faveur des réfugiés somaliens

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a indiqué que l'appel d'urgence lancé mardi en faveur des réfugiés somaliens présents au Kenya était particulièrement pressant car leur afflux rapide pèse sur les capacités d'assistance des agences humanitaires opérant sur le terrain.
17 Octobre 2006 Egalement disponible ici :
Un grand nombre de Somaliens franchissent la frontière dans le nord-est du Kenya pour échapper au conflit qui sévit dans le sud et le centre de la Somalie.

GENEVE, 17 octobre (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a indiqué que l'appel d'urgence lancé mardi en faveur des réfugiés somaliens présents au Kenya était particulièrement pressant car leur afflux rapide pèse sur les capacités d'assistance des agences humanitaires opérant sur le terrain.

Une déclaration du Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA) précise que les Nations Unies ont lancé un appel d'urgence de 35 millions de dollars pour répondre pendant les 6 prochains mois aux besoins du nombre croissant de réfugiés présents dans le nord-est du Kenya.

La part allouée à l'UNHCR - qui doit encore être approuvée sur le plan interne - s'élève à 10,2 millions de dollars. Elle permettra à l'UNHCR de planifier, coordonner et mettre en oeuvre la réponse d'urgence en coopération avec les autres agences onusiennes. L'ONU craint que l'intensification des combats entre les seigneurs de guerre et l'Union des Tribunaux islamiques ne génèrent un nouvel exode.

« L'appel d'urgence lancé aujourd'hui par OCHA est urgent », a déclaré Jennifer Pagonis, la porte-parole de l'UNHCR. « Plus de 34 000 Somaliens ont fui au Kenya depuis le début de l'année, pour échapper à la violence dans le sud et le centre de la Somalie. »

« Nous craignons que ce chiffre n'augmente à 80 000 d'ici la fin de l'année. Dadaab [dans le nord-est du Kenya] accueille déjà 160 000 réfugiés dans trois sites, donc nous aurons besoin de trouver un nouvel endroit pour les nouveaux arrivants », a ajouté Jennifer Pagonis.

Au cours des deux dernières semaines, le nombre d'arrivées s'est élevé à 1 000 par jour à plusieurs reprises et à 2 000 les 4 et 5 octobre. Au total, 14 000 Somaliens ont franchi la frontière kényane depuis le 1er septembre. L'UNHCR prendra la tête de la réponse d'urgence en coopération avec d'autres agences importantes des Nations Unies et des organisations non gouvernementales.

L'ONU est également préoccupée par les problèmes de santé sur place. Le 13 octobre, une petite fille de trois ans a été diagnostiquée comme souffrant de la polio dans l'un des trois camps surpeuplés de Dadaab. La petite fille aurait bien été vaccinée mais a néanmoins contracté cette maladie, le premier cas de polio au Kenya depuis plus de 20 ans. Une équipe composée de représentants du gouvernement, de l'UNHCR, de l'OMS et de l'UNICEF est en route pour Dadaab pour organiser la réaction face à cette menace.

Entre-temps, à la demande du Gouvernement du Kenya, l'UNHCR a suspendu ses opérations à la frontière entre la Somalie et le Kenya ces derniers jours, de manière à pouvoir mettre en place un contrôle et un système d'enregistrement plus efficaces pour les nouveaux arrivants.

« Nous faisons ceci parce que nous avons la preuve que des réfugiés dans les camps de Dadaab ont abusé du système en s'enregistrant deux fois afin d'obtenir des cartes alimentaires supplémentaires » a ajouté Jennifer Pagonis depuis Genève. « Du fait de cette suspension, nous sommes de plus en plus préoccupés par la situation à la frontière, en particulier à Liboi, où quelque 2 500 personnes se trouvent maintenant au centre d'accueil sans assistance », a-t-elle dit.

L'agence pour les réfugiés a envoyé des employés supplémentaires à Dadaab pour mettre en place les procédures d'enregistrement d'urgence, qui incluent la prise des empreintes digitales de tous les nouveaux arrivants. Une campagne d'information va également être lancée pour décourager ceux qui tentent de tricher. La campagne comprend notamment une étroite coopération avec les représentants des réfugiés en leur expliquant la politique d'asile du Kenya.

L'UNHCR espère reprendre les convois vers et depuis la frontière d'ici quelques jours, aussitôt que ces nouvelles mesures seront en place. Dans l'intervalle, l'agence continue d'allouer des parcelles de terrain aux réfugiés à Dadaab et les derniers arrivants construisent leurs abris.