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Le HCR commence à distribuer de l'aide à 24 000 Somaliens dans la ville d'Afgooye

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Le HCR commence à distribuer de l'aide à 24 000 Somaliens dans la ville d'Afgooye

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a commencé jeudi, et pour trois jours consécutifs, la distribution de matériel de secours à quelque 24 000 personnes déplacées dans la ville somalienne d'Afgooye. Le HCR va distribuer des bâches en plastique, des couvertures et des jerrycans.
28 Septembre 2007 Egalement disponible ici :
Un employé de l'UNHCR remet à une femme somalienne des couvertures et des ustensiles de cuisine. L'agence pour les réfugiés a commencé à distribuer de l'aide à 24 000 personnes déplacées dans la ville d'Afgooye.

MOGADISCIO, Somalie, 28 septembre (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a commencé jeudi, et pour trois jours consécutifs, la distribution de matériel de secours à quelque 24 000 personnes déplacées dans la ville somalienne d'Afgooye. L'UNHCR va distribuer des bâches en plastique, des couvertures et des jerrycans.

Une grande partie des personnes qui vont recevoir cette aide ont fui la recrudescence de violence survenue ces deux dernières semaines à Mogadiscio, qui est située à quelque 30 kilomètres à l'est d'Afgooye. Selon les chiffres de l'UNHCR et de ses partenaires, près de 65 000 personnes ont fui la capitale somalienne en proie à l'instabilité depuis le début de juin, dont 11 000 pendant le seul mois de septembre.

Le Gouvernement fédéral somalien de transition avait déclaré en mai que les forces rebelles avaient été expulsées de la capitale après trois mois de combats, ce qui avaient incité environ 400 000 civils à quitter leur foyer ; mais de nouvelles violences ont provoqué une autre vague de départs en juin. Seules 125 000 personnes sont rentrées à Mogadiscio.

Plus de 40 000 habitants de la capitale ont été déplacées à Afgooye depuis février. Le personnel de l'UNHCR rapporte que les personnes arrivées récemment représentent une charge supplémentaire pour les familles vivant dans 22 installations de fortune en bord de route depuis la fuite de leur capitale, au début de l'année. « Les gens sont si nombreux que parfois ils bloquent les routes », rapporte un employé de l'agence.

De nombreuses familles ne peuvent pas se permettre de payer le coût du transport pour aller plus loin, et d'autres préfèrent rester près de Mogadiscio, dans l'espoir d'y retourner une fois les combats terminés. Certaines personnes se rendent dans la capitale et en reviennent chaque jour afin de gagner leur vie.

L'UNHCR et d'autres organisations humanitaires internationales portent assistance à beaucoup de familles arrivées en début d'année dans la zone d'Afgooye, mais une nouvelle distribution a été organisée pour répondre aux besoins urgents des personnes arrivées récemment, pour leur fournir des abris et d'autres articles d'urgence.

Davantage de familles ont fui Mogadiscio ces deux dernières semaines, à cause de la toute dernière escalade de violence. De nouveaux départs ont été enregistrés cette semaine, après que le Gouvernement fédéral de transition ait ordonné aux habitants de trois districts du nord de Mogadiscio - Huriwaa, Yaakhshiid et Wardhigley - d'évacuer leur maison. Le Gouvernement fédéral de transition leur reproche d'avoir apporté leur soutien aux insurgés, après la mort de plusieurs soldats et de leur commandant pendant des combats avec les insurgés dans cette zone.

La route vers Afgooye étant surchargée par ce flot humain, les habitants de Mogadiscio ont commencé à utiliser une autre route pour fuir la ville. De nouvelles installations ont vu le jour le long de la route vers le district de Warshiikh au nord-est de Mogadiscio, où les conditions de vie sont extrêmement précaires, car il n'y a, sur place, ni eau potable, ni matériel d'hébergement.

Mogadiscio est maintenant divisée en deux : la partie nord est quasiment désertée par ses habitants qui ont fui les combats entre les forces du Gouvernement fédéral de transition et les insurgés, alors que la partie sud de la ville reste calme. « Les rues dans le nord de Mogadiscio sont désertes au point que chaque jour, on peut compter les passants sur les doigts de la main », a indiqué un employé de l'UNHCR présent dans la capitale.

Le marché de Bakara, connu pour être l'un des plus grands d'Afrique de l'Est, fonctionne à peine, à cause de l'insécurité. Les gens ont peur de se rendre près du marché ; seuls les plus désespérés risquent leur vie pour vendre quelques légumes et gagner de quoi nourrir leurs enfants.

Le fait que le marché soit si peu actif menace l'économie locale, à un moment où l'inflation atteint des sommets. Le prix des produits de base a triplé au cours des deux derniers mois et la fausse monnaie circule entre toutes les mains. La vie quotidienne est devenue insupportable pour les personnes vivant dans les quartiers fréquemment bouclés par le Gouvernement fédéral de transition, et qui ne peuvent pas quitter leur maison pour gagner leur vie.

Les habitants du nord de Mogadiscio, qui n'ont pas fui la ville, se sont installés chez des proches dans le calme relatif du sud de Mogadiscio, imposant un fardeau supplémentaire aux familles déjà appauvries. Mais ils ont peur que l'instabilité ne s'étende maintenant à cette partie de la ville. « Tout le monde craint que la maladie contagieuse du chaos n'atteigne bientôt l'autre moitié de la ville », a ajouté l'employé de l'UNHCR.