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Le Haut Commissaire António Guterres célèbre la Journée mondiale du réfugié en Ouganda

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Le Haut Commissaire António Guterres célèbre la Journée mondiale du réfugié en Ouganda

Dans le cadre de sa première mission pour l'UNHCR, le Haut Commissaire António Guterres a passé la Journée mondiale du réfugié dans un camp de réfugiés, au nord de l'Ouganda. Il a saisi l'occasion pour remercier le gouvernement de sa générosité envers les réfugiés, et appelé les pays donateurs à renforcer leur soutien à l'Afrique.
20 Juin 2005 Egalement disponible ici :
Le Haut Commissaire António Guterres s'entretient avec des réfugiés soudanais dans le camp d'Ikafe, au nord de l'Ouganda.

ARUA, Ouganda, 20 juin 2005 (UNHCR) - Six jours après sa prise de fonctions à la tête de l'organisation, le nouveau Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, s'est rendu aujourd'hui lundi dans un camp de réfugiés en Ouganda, pays qu'il a salué comme étant « un modèle de générosité et de solidarité vis à vis des réfugiés. »

M. Guterres est arrivé en Ouganda - sa première mission à la tête de l'UNHCR - pour y commémorer la Journée mondiale du réfugié ce lundi 20 juin. Lors d'une cérémonie haute en couleurs dans le camp d'Ikafe, au nord de l'Ouganda, il a rendu hommage au courage des réfugiés qui ont survécu non seulement à la guerre dans leur propre pays, mais également aux épreuves de l'exil.

« Il vous a fallu bien du courage pour lutter contre la persécution, pour faire face à la guerre et faire preuve de ténacité malgré le risque d'être privés de vos droits fondamentaux », a déclaré M. Guterres à l'attention de milliers de réfugiés, en majorité soudanais, présents à la cérémonie de commémoration.

« Il vous a également fallu bien du courage pour faire le chemin jusqu'ici, en Ouganda, sans compter sur nulle autre aide que vous-mêmes, cultiver la terre qui vous a été octroyée », a poursuivi le Haut Commissaire, se référant à la stratégie d'autosuffisance des réfugiés, mise en place par l'Ouganda. Après s'être entretenu avec plusieurs réfugiés lui faisant part de leur désir de regagner le Sud-Soudan le plus tôt possible à la faveur de la signature d'un accord de paix, M. Guterres a rappelé que les réfugiés vont également devoir faire preuve de courage pour retrouver, à leur retour, un pays dévasté, et, éventuellement affronter la nouvelle du décès de beaucoup de leurs proches, victimes des affrontements.

M. Guterres a en outre fait part de son regret de voir certains pays, dans certaines régions du monde, assimiler les réfugiés à des demandeurs d'asile ou à des migrants économiques.

« Vous avez réussi à prouver, ici en Ouganda, que les réfugiés ne sont pas des terroristes, mais des victimes du terrorisme », a-t-il poursuivi, évoquant le déplacement forcé et répété de réfugiés soudanais suite aux attaques de l'Armée de résistance du Seigneur à l'intérieur même du territoire ougandais.

Sous de chaleureux applaudissements, M. Guterres, a réitéré que les réfugiés soudanais en Ouganda « ne sont pas des immigrants, venus ici de leur plein gré en quête d'un emploi et d'une vie meilleurs. Ils sont venus ici parce qu'ils ont été contraints de s'enfuir de leur propre pays, pour échapper à la persécution, pour protéger leurs droits fondamentaux. Tel est l'exemple offert au monde par l'Ouganda aujourd'hui. »

Le Haut Commissaire a en outre fait part de sa frustration face à l'incapacité de l'UNHCR de répondre aussi généreusement que le gouvernement ougandais par manque de ressources et a demandé aux pays donateurs d'accroître leur soutien en faveur du continent africain.

Le camp d'Ikafe, ouvert en septembre 2003, abrite 10 000 réfugiés. Il est situé dans la région du West Nile, où vivent quelque 176 000 réfugiés, soit la grande majorité des personnes réfugiées dans le pays.

A l'occasion de cette Journée mondiale du réfugié, le Haut Commissaire a assisté à plusieurs manifestations, dont des chants, des danses, des lectures de poèmes. Un choeur d'élèves d'une école secondaire a chanté, a capella, un texte sur le courage, pleurant la perte de leurs pères lors des combats au Soudan. Deux autres jeunes enfants ont lu des poèmes exhortant au courage « Lorsque je dors dehors sous le grand arbre, lorsque j'ai faim, lorsque la guerre a tué les miens ... »

Un groupe de jeunes Soudanais et Ougandais du groupe ethnique Acholi ont quant à eux proposé une danse particulièrement rythmée, ponctuée par des calebasses, des tambours et des sifflets.

Plus tôt dans la journée de ce lundi 20 juin, M. Guterres s'est rendu dans un centre de vérification à Impevi, où il s'est entretenu avec des réfugiés contraints de prendre la fuite à deux reprises, d'abord du Sud-Soudan et ensuite de leur camp en Ouganda, suite à une attaque de l'Armée de résistance du Seigneur. Ces réfugiés sont à présents enregistrés par le biais d'un nouveau système destiné à améliorer l'assistance et la protection fournies aux personnes déracinées.

La mission de trois jours du Haut Commissaire le conduira aussi dans des camps abritant des réfugiés récemment arrivés du Sud-Soudan (fuyant les attaques transfrontalières de l'Armée de résistance du Seigneur) ainsi que des déplacés internes ougandais.

Reconnaissant les épreuves et les souffrances induites par le déplacement forcé de certaines personnes ou de certains groupes de populations, la Journée mondiale du réfugié rend cette année hommage à la force et au courage de tous ceux et celles qui ont été chassés de leurs foyers, dans le monde entier. D'autres événements liés à cette célébration du 20 juin incluent des concerts et des manifestations culturelles dans diverses villes et capitales, dont Moscou, Washington D.C., une compétition sportive pour des familles de réfugiés au Kazakhstan, un festival de cinéma au Cambodge et en Roumanie.

En Guinée, la « Déclaration de Conakry » sera au coeur d'une assemblée spéciale au cours de laquelle il sera demandé aux gouvernements africains et à la communauté internationale de prévenir les conflits et de promouvoir la paix et la stabilité dans la région. En France, des courses de haies (Les Haies de l'Espoir) mettront en compétition amicale des athlètes et des académiciens de renommée, afin d'illustrer de manière symbolique les multiples difficultés auxquelles les réfugiés et les demandeurs d'asile sont confrontés.

Par Kitty McKinsey