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Le HCR demande plus de soutien pour la Syrie et une sécurité accrue pour les humanitaires alors que leurs activités reprennent

Points de presse

Le HCR demande plus de soutien pour la Syrie et une sécurité accrue pour les humanitaires alors que leurs activités reprennent

13 Décembre 2024 Egalement disponible ici :
Les femmes sont assises en rang dans un centre communautaire, tandis que le personnel du HCR se tient à proximité et leur parle.

Des employés du HCR s'entretiennent avec des femmes dans un centre communautaire du quartier de Seif Al-Dawla à Alep pour évaluer leurs besoins suite aux récents événements.

Au cours des 14 dernières années, plus de 13 millions de Syriens ont été forcés de fuir leurs foyers. Durant cette période, le HCR et ses partenaires sont restés sur le terrain en Syrie, apportant une aide vitale partout où la situation le permettait.

Des chiffres précis ne sont pas encore disponibles, mais des milliers de réfugiés syriens ont commencé à rentrer dans leur pays depuis le Liban via le point de passage officiel de Masnaa et d'autres points de passage non officiels. Parallèlement, d'autres Syriens ont fui dans la direction opposée vers le Liban.

Des réfugiés rentrent également de Türkiye par les postes-frontières de Bab al-Hawa et Bab al-Salam vers le nord-ouest de la Syrie. Le HCR a dû suspendre temporairement certaines de ses activités à la frontière, mais notre présence reprend aujourd'hui. Hier, nous avons assisté au retour d'environ 2 000 Syriens depuis la frontière principale avec le Liban. Des Syriens sont rentrés à Idlib, dans la région rurale de Damas, à Damas, à Daraa, à Alep et dans d'autres endroits.

Des milliers de personnes ont également quitté la Syrie pour se rendre au Liban. Il s'agit donc d'un mouvement à double sens. L'un des principaux défis est qu'il n'y a pas de services d'immigration du côté syrien. Les fonctionnaires de l'immigration qui opéraient sous l'ancien régime ont tous quitté leur poste. Les nouvelles autorités de transition n'ont pas encore été en mesure de mettre en place des procédures d'immigration, ce qui crée, bien sûr, de nombreux défis.

Nous constatons également des retours en provenance de Türkiye. Nous nous attendons à ce que ces retours augmentent.

Comme nous l'avons déjà dit, de nombreux Syriens sont manifestement dans une position d'attente.

En Syrie, la plupart de nos activités ont été suspendues pendant la période d'intenses combats mais, heureusement, au cours des dernières 72 heures, nous avons pu reprendre, par l'intermédiaire de nos partenaires locaux, un grand nombre de nos activités dans les zones qui sont maintenant plus sûres. Pour vous donner un exemple, le HCR soutient 114 centres communautaires à travers toute la Syrie, qui fournissent un large éventail de services aux Syriens démunis et aux personnes déplacées à l'intérieur du pays, mais aussi à ceux qui reviennent. Depuis hier, nous avons pu réactiver 75 % de ces centres communautaires. Ces derniers jours, une équipe de l'ONU de Damas, dont je fais partie, s'est rendue à Alep et à Homs, et nous avons pu constater la reprise de certaines de ces activités, tout en rencontrant nos collègues dans les deux villes, qui ont vécu des journées très éprouvantes pendant les intenses combats. Nous avons également pu avoir des contacts avec les autorités intérimaires.

Il est bien entendu encore très tôt, mais ces contacts commencent à s'établir. De manière générale, les premiers signaux que les autorités intérimaires nous envoient sont constructifs. Elles nous disent qu'elles veulent que nous restions en Syrie et qu'elles apprécient le travail que nous accomplissons depuis de nombreuses années. Elles ont besoin que nous continuions à effectuer ce travail et, chose essentielle pour nous, elles nous garantiront la sécurité nécessaire pour mener à bien ces activités.

En général, la situation sécuritaire s'améliore, bien que la situation dans le nord-est soit différente. À titre d'exemple, l'équipe interagences de l'ONU qui s'est rendue à Alep et à Homs a parcouru plus de 800 kilomètres en moins de deux jours et n'a rencontré pratiquement aucun point de contrôle.

Tous ceux qui connaissent la Syrie savent que les points de contrôle étaient une caractéristique majeure de l'ancien régime et je pense que certains estiment qu'il s'agit d'une évolution très positive. Sur les routes, nous avons vu des Syriens se déplacer d'un endroit à l'autre sans devoir passer par des points de contrôle constants comme c'était le cas sous l'ancien gouvernement. Bien sûr, nous devrons voir si cette liberté de mouvement dont nous sommes témoins en ce moment se poursuivra.

Sur la question du maintien de l'ordre public, il y a eu quelques pillages, y compris de biens de l'ONU, au cours de la semaine dernière. Les autorités intérimaires nous ont assuré qu'elles souhaitaient combler ce manque de contrôle dès que possible et qu'elles faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour rétablir l'ordre public. Mais elles nous ont également demandé un peu de patience alors qu'elles mènent à bien cette tâche très importante qui consiste à garantir la sécurité, non seulement pour leurs propres citoyens, mais aussi pour les partenaires de l'ONU.

Une dernière remarque sur le niveau de financement. L'appel d'urgence interagences lancé en octobre prévoyait 324 millions de dollars pour des activités allant jusqu'au mois de mars de l'année prochaine. À l'heure actuelle, entre contributions et projections, le total récolté ne s'élève qu'à 88 millions de dollars. Il y a donc un besoin urgent de soutien financier supplémentaire.

Des années de conflit ont dévasté l'économie et les infrastructures de la Syrie, laissant 90 % de la population dépendante de l'aide humanitaire sous une forme ou une autre. Quelle que soit l'évolution de la situation, des millions de Syriens auront besoin d'abris, de nourriture et d'eau pour passer l'hiver et au-delà.

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