Le HCR est profondément troublé par les sentences prononcées à l'encontre des responsables des meurtres au Timor

Le HCR est profondément troublé par la légèreté des sentences prononcées aujourd'hui par une cour de justice de Djakarta à l'encontre des six hommes impliqués dans le meurtre de trois employés du HCR l'année dernière au Timor occidental.

Les accusés ont obtenu des sentences de 10 à 20 mois pour l'assassinat, le 6 septembre 2000, de Pero Simundza, Samson Aregahegn et Carlos Cáceres au bureau du HCR à Atambua, au Timor occidental. La brutalité des meurtres - les victimes ont été massacrées à coups de machette et leurs corps brûlés - a scandalisé la communauté internationale et provoqué l'évacuation du personnel humanitaire de l'ONU et d'autres agences d'aide présent au Timor occidental.

Les sentences prononcées sont un affront à la communauté internationale qui a toujours exigé que justice soit faite pour punir les responsables de ces meurtres atroces. Le HCR est d'autant plus déçu que l'organisation avait reçu des assurances de la part des magistrats indonésiens qu'une investigation approfondie des meurtres aurait lieu, et que les coupables seraient traduits en justice.

Le HCR examinera avec attention les jugements et les prendra en compte lorsqu'il entreprendra toute action future.

Le personnel humanitaire est de plus en plus pris pour cible dans le monde entier. La semaine dernière, six employés du CICR ont été assassinés. Cinq membres du HCR ont été tués au cours de ces derniers huit mois. Les Nations Unies et une grande partie de la communauté internationale, outrées par ces agressions continues, ont demandé aux gouvernements de faire tout ce qui était en leur pouvoir afin d'empêcher que de tels incidents ne se produisent. Or, c'est un message totalement opposé que transmettent les sentences prononcées aujourd'hui. Elles sont un affront à l'opinion mondiale et à la mémoire des humanitaires qui ont sacrifié leur vie pour en sauver d'autres.