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Le HCR demande 34 millions de dollars pour les réfugiés burundais des zones d'installation en Tanzanie

Communiqués de presse

Le HCR demande 34 millions de dollars pour les réfugiés burundais des zones d'installation en Tanzanie

21 Février 2008 Egalement disponible ici :

Le 21 février 2008

GENEVE (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés cherche 34 millions de dollars afin de trouver des solutions d'ensemble pour quelque 218 000 réfugiés burundais ayant fui en Tanzanie en 1972. Ce programme de deux ans vise à mettre un terme à l'une des situations de réfugiés les plus prolongées du monde.

Après plus de 35 ans, une percée est survenue l'an passé, quand le Gouvernement tanzanien a fait part de son intention de fermer les « anciennes zones d'installation », et que les Gouvernements de la Tanzanie et du Burundi ont exprimé le souhait de trouver des solutions durables pour ces réfugiés. Les deux gouvernements et l'UNHCR ont créé un groupe de travail, afin de développer une stratégie permettant de solutionner cette situation de réfugiés prolongée.

« Nous considérons ceci comme l'un de nos programmes les plus importants sur le continent africain cette année. Le rapatriement volontaire et la réintégration des Burundais arrivés en 1972 et qui ont manifesté le désir de rentrer chez eux recevront un soutien plein et entier, et seront menés rapidement », a déclaré Marjon Kamara, Directrice du bureau Afrique de l'UNHCR.

« L'intégration locale en Tanzanie de ceux qui ont exprimé le désir de rester et de demander la nationalité tanzanienne constitue une chance limitée dans le temps, et nous espérons que la réponse des donateurs en faveur de ces deux solutions sera rapide, positive et appropriée. Il est crucial de mener à bien ce processus de manière opportune, afin d'obtenir un succès durable », a-t-elle ajouté.

Contraints de fuir le conflit interne au Burundi en 1972, les réfugiés burundais ont, pour leur grande majorité, trouvé abri en Tanzanie. Ces réfugiés vivent, jusqu'à ce jour, dans trois sites sélectionnés par les autorités tanzaniennes : Ulyankulu dans la région de Tabora, ainsi que Katumba et Mishamo dans la région de Rukwa.

Peu après leur arrivée, chaque foyer de réfugiés a reçu des terres et les sites ont atteint un niveau d'autosuffisance économique dès 1979. Ils n'ont plus reçu aucune aide internationale à partir de 1985. Ce groupe de réfugiés diffère des Burundais arrivés lors des afflux suivants, survenus dans les années 90. Ceux-ci sont hébergés dans trois camps du nord-ouest de la Tanzanie.

L'appel supplémentaire de l'UNHCR pour les Burundais arrivés en 1972 se base sur les résultats d'un recensement général de la population, un exercice global d'enregistrement individuel et une étude socio-économique des anciennes zones d'installation, menés successivement pendant le deuxième semestre de 2007. Les trois principaux volets de l'appel prévoient le rapatriement volontaire et la réintégration de quelque 46 000 réfugiés désireux de rentrer au Burundi, l'intégration locale des 172 000 réfugiés burundais restants, en accord avec la législation tanzanienne en matière de nationalité, et le soutien direct des districts et des villages au sein desquels ils seront finalement intégrés.

Les activités devraient débuter fin février. L'UNHCR organisera, en collaboration avec les autorités tanzaniennes, le retour volontaire par route ou par train, en utilisant les équipements qui existent pour le rapatriement des Burundais déjà en cours, ainsi que des structures supplémentaires, qui devront être mises en place. Le Gouvernement burundais, avec l'UNHCR, facilitera la réintégration des rapatriés.

« L'examen favorable des demandes de citoyenneté qui seront remplies par quelque 76 000 réfugiés âgés de plus de 18 ans constituera une contribution historique et sans précédent de la Tanzanie à la stabilité régionale », a déclaré Marjon Kamara. Le processus sera mené par les autorités centrales et locales de la Tanzanie, dans le respect du droit de la nationalité tanzanien et avec l'aide de l'UNHCR.

L'intégration complète des Burundais arrivés en 1972, tant en termes sociaux qu'économiques, aura lieu dans divers endroits en Tanzanie. Elle inclura une aide à la relocalisation et une assistance ciblée dans les domaines des infrastructures et de la réhabilitation, dans les zones de séjour ou de relocalisation des citoyens fraîchement naturalisés. Cette étape du processus est perçue comme le défi le plus important et nécessitera un soutien à long terme de la part des autres agences des Nations Unies et des partenaires principaux du secteur du développement.

De son côté, l'UNHCR aidera à améliorer les systèmes de distribution d'eau et les centres de santé, et aidera aussi les communautés d'accueil à renforcer les écoles et les centres de formation professionnelle. Une partie du réseau routier national sera remis en état et l'UNHCR apportera aussi son soutien aux services de l'agriculture afin de traiter des questions de l'utilisation abusive des terres et d'améliorer les techniques agricoles. L'UNHCR aidera aussi à restaurer l'environnement dans les zones ayant accueilli des réfugiés et à rénover les infrastructures destinées à être remises aux autorités tanzaniennes.

En plus des 218 000 réfugiés burundais arrivés en 1972, la Tanzanie abrite 113 000 réfugiés burundais, ainsi que 96 000 réfugiés originaires de la République démocratique du Congo voisine.

Les programmes de l'UNHCR sont principalement financés par des contributions volontaires de la part des gouvernements.