Davantage de réfugiés sont aidés par des proches et des permis d'études ou de travail, selon une étude du HCR et de l'OCDE
Davantage de réfugiés sont aidés par des proches et des permis d'études ou de travail, selon une étude du HCR et de l'OCDE
Communiqué de presse conjoint
Au cours des huit dernières années, les pays de l’OCDE ont admis davantage de personnes issues des principaux pays de provenance des réfugiés au moyen de visas autres qu’à titre humanitaire, plutôt que par le biais de programmes de réinstallation, selon des statistiques publiées aujourd’hui.
L’étude, intitulée « Des voix d’accès sûres pour les réfugiés », réalisée par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques, souligne que, durant cette période de huit ans, plus de 560 000 personnes en provenance de Syrie, d’Afghanistan, d’Irak, de Somalie et d’Érythrée sont entrées dans les pays de l’OCDE par le biais de visas familiaux, de travail ou d’étudiants.
À titre de comparaison, 350 400 personnes issues de ces cinq pays sont arrivées par le biais de programmes de réinstallation au cours de la même période.
Ces chiffres ne tiennent pas compte des personnes issues des cinq pays et ayant obtenu le statut de réfugiés ou un visa humanitaire par le biais des procédures et des systèmes nationaux d’asile, c’est-à-dire 1,5 million de personnes au cours de la même période -- ce qui met en évidence l’importance cruciale de systèmes nationaux d’asile équitables et efficaces.
Parmi les visas autres qu’à titre humanitaire qui ont été accordés par les pays de l’OCDE aux personnes issues de ces cinq pays, on constate que 86 % d’entre eux sont des visas familiaux, puis des visas d’étudiants (10 %) et ensuite des visas de travail (4 %).
« Bien que ces voies d’accès ne doivent pas se substituer à la réinstallation, elles peuvent venir compléter les programmes humanitaires en facilitant l’arrivée légale et sûre des réfugiés dans d’autres pays. Cela peut à la fois prévenir le risque de voir des réfugiés entamer des voyages dangereux et également alléger la pression qui pèse sur les principaux pays d’accueil des réfugiés », a estimé Volker Türk, le Haut Commissaire assistant chargé de la protection.
Cette étude, qui fournit une cartographie exhaustive sur le sujet, est la première du genre à être réalisée sur la base des engagements pris par la communauté internationale dans le cadre de la Déclaration de New York de 2016 pour les réfugiés et les migrants, notamment ceux en matière d’amélioration de la collecte de données sur la réinstallation et les autres voies d’admission des réfugiés.
« Dans le contexte mondial actuel, caractérisé par des mouvements de réfugiés à grande échelle et des déplacements forcés, les voies alternatives – les permis familiaux, de travail ou d’étudiant – peuvent jouer un rôle important. Nous espérons que ces données pourront aider les États à renforcer encore davantage leur système d’admission prévisible, durable et centré sur la question de la protection », a déclaré Stefano Scarpetta, le Directeur de la Direction de l’Emploi, du Travail et des Affaires sociales de l’OCDE.
À l’heure où les pays en développement accueillent 85% des réfugiés à travers le monde - soit 16,9 millions - garantir un partage des responsabilités en temps opportun, plus équitable et prévisible en augmentant les possibilités d’accès à un pays tiers est l’un des objectifs clés du Pacte mondial sur les réfugiés.
Les résultats de ce rapport serviront à développer la stratégie de trois ans envisagée par le Pacte mondial sur les réfugiés en vue d’élargir la réinstallation et les voies complémentaires.
Les données de ce rapport seront aussi régulièrement mises à jour, avec un rapport présenté tous les deux ans par le HCR et l’OCDE.
Le rapport est disponible au lien suivant: https://www.unhcr.org/complementary-pathways
Contacts médias :
- HCR : Shabia Mantoo + 41 79 337 7650 [email protected]
- OCDE : Spencer Wilson, + 33 1 45 24 81 18 [email protected]