Les promesses de financements pour 2005 atteignent un montant record

Le 10 décembre 2004

GENEVE - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a annoncé vendredi avoir reçu des promesses de financement à hauteur de 405 406 243 dollars pour ses opérations en 2005 - le plus haut montant jamais promis par les Etats donateurs en anticipation de l'année à venir, et une augmentation de 12 % par rapport à l'année dernière.

« Cette démonstration de soutien est extrêmement encourageante » a affirmé le Haut Commissaire Ruud Lubbers dans une déclaration à l'issue de la conférence annuelle des donateurs organisée à Genève. « Non seulement le montant total promis constitue un record, à ce stade préliminaire du cycle de financement, mais de plus le nombre d'Etats ayant promis des contributions - 48 au total - est lui aussi un record. Nous devons continuer à élargir notre base de donateurs, mais je suis enchanté de la participation de nouveaux Etats. D'ores et déjà, nous pouvons, pour la première fois, accueillir la Croatie, la Libye et la Roumanie parmi le « club des donateurs », et la Pologne, la Slovénie et le Venezuela sont de retour, après quelques années d'absence.

Des pays comme l'Algérie, la République tchèque, l'Islande, le Luxembourg, le Maroc, la Pologne et la Suède, ont aussi annoncé une hausse substantielle de leur contribution.

Ces trois dernières années, les promesses de financement reçues au cours des conférences annuelles des donateurs ont été en augmentation constante, aidant à réduire les incertitudes financières qui pesaient souvent sur les premiers mois de chaque année, affectant les opérations. En 2001, 18 pays seulement avaient promis un montant total de 285 millions de dollars. A l'aube de l'année 2004, alors que les Etats commençaient à répondre plus positivement aux demandes répétées du HCR pour un financement anticipé et plus prévisible, ce montant avait atteint 359 millions de dollars, en provenance de 34 pays.

M. Lubbers s'est aussi réjoui du fait que beaucoup des Etats ayant annoncé des promesses de contributions ont précisé que celles-ci seraient en partie versées dès le début de l'année 2005, indiquant aussi, pour beaucoup, que tout ou partie de leurs engagements initiaux seraient remplis sous forme de financement non alloués. Ceci permettra au HCR de bénéficier d'une plus grande flexibilité et d'assurer que des fonds soient disponibles n'importe où dans le monde où ils sont nécessaires, et non pas uniquement dans les opérations à forte attention médiatique.

« Cette année, grâce à un soutien généreux des donateurs et à des mesures pour améliorer notre gestion financière, le HCR a pu atteindre une stabilité financière relative qu'il n'avait pas connue depuis de nombreuses années » avait précisé M. Lubbers lors de son intervention d'ouverture devant les donateurs.

Le budget total de l'agence pour 2005, qui s'élève à 1,1 milliard de dollars, comprend 981,6 millions de dollars pour le budget régulier plus 122,5 millions de dollars pour les programmes supplémentaires pour le retour et la réintégration des réfugiés burundais et soudanais (vers le Sud-Soudan) au cours de 2005. Les besoins financiers pour la situation au Tchad/Darfour, en Iraq et en République démocratique du Congo seront finalisés début 2005.

Au total, à l'heure actuelle, 42 % du budget total est alloué aux opérations en Afrique. D'autres programmes d'envergure seront consacrés au rapatriement et à la réintégration, tels qu'en Asie du sud-ouest, avec 107 millions de dollars pour l'Afghanistan, l'Iran et le Pakistan ; et plus de 46 millions pour les Balkans.

En outre, une somme de 112 millions de dollars a été budgétée pour deux réserves opérationnelles qui permettront de répondre rapidement à de nouvelles situations de crises imprévues.

Pour 2004, le total des contributions reçues s'élève actuellement à 933 millions de dollars, contre un budget total de 1,23 milliard de dollars.

Environ 17 millions de personnes relèvent aujourd'hui de la compétence du HCR dans le monde, ce chiffre incluant 9,7 millions de réfugiés, 1 million de demandeurs d'asile, plus d'un million de réfugiés ou déplacés rentrés chez eux ainsi que 5,3 millions de personnes se trouvant dans une situation similaire à celle d'un réfugié, y compris des personnes déplacées à l'intérieur de leur territoire.