Les réfugiés qui arrivent dans l'État du Haut Nil, au Soudan du Sud, font état de bombardements quotidiens, de difficultés à fuir et de pénuries alimentaires
Les réfugiés qui arrivent dans l'État du Haut Nil, au Soudan du Sud, font état de bombardements quotidiens, de difficultés à fuir et de pénuries alimentaires
Au cours des trois dernières semaines, quelque 35 000 réfugiés en provenance de l'État soudanais du Nil Bleu ont trouvé refuge au Soudan du Sud. Beaucoup d'entre eux ont vécu des expériences éprouvantes en cours de route.
Les réfugiés continuent à parler de bombardements aériens et de combats terrestres entre les Forces armées soudanaises et la faction Nord de l'Armée populaire de libération du Soudan, ainsi que de la pénurie croissante de nourriture provoquée par le conflit. Des témoignages non confirmés parlent de blocage des routes d'évacuation.
Les réfugiés disent également avoir été forcés de fuir à plusieurs reprises au sein même de l'État du Nil bleu avant de rejoindre le Soudan du Sud. Les cheiks (chefs traditionnels) indiquent qu'ils ont accueilli les tribus déplacées dans leurs villages jusqu'à ce que les bombardements lointains se rapprochent et deviennent une réalité quotidienne, les obligeant à fuir. Ils disent que les bombardements ont lieu pendant la nuit et tôt le matin, forçant les gens à se mettre à couvert dans les ruisseaux à sec, les grottes et la forêt dense. Les chefs de village disent également que le périple s'étale parfois sur plusieurs semaines, car les personnes âgées et les très jeunes enfants ont les pieds et les jambes enflés et ne peuvent suivre le rythme.
Le grand nombre de nouveaux arrivants aggrave une situation humanitaire déjà difficile dans cette partie du Soudan du Sud. L'enjeu le plus essentiel pour les organismes d'aide est de fournir suffisamment d'eau potable pour tous les réfugiés et de prévenir les maladies. Les organisations humanitaires partenaires amènent l'eau aux camps de réfugiés par camion, tandis que cinq plates-formes sont opérationnelles et les activités de forage se poursuivent. Nous travaillons avec les autorités locales afin de trouver d'autres sites disposant de sources d'eau fiables afin de soulager la pression exercée sur les camps de réfugiés existants. Les conditions routières difficiles ralentissent la fourniture de l'aide.
Le HCR envoie depuis décembre des fournitures d'urgence au Soudan du Sud par voie aérienne et par route. Il s'agit notamment de 10 000 tentes familiales, plus de 52 000 bâches en plastique, plus de 100 000 nattes de couchage, plus de 160 000 couvertures, plus de 90 000 moustiquaires, environ 80 000 jerrycans et 55 000 ustensiles de cuisine. Avec les stocks actuels dans l'entrepôt régional de Nairobi, nous sommes prêts à répondre aux besoins de 50 000 autres réfugiés.
Si l'on tient compte des nouveaux arrivants, le Soudan du Sud accueille actuellement quelque 150 000 réfugiés soudanais. Plus de 105 000 d'entre eux se trouvent dans l'État du Haut Nil, tandis que 47 000 réfugiés sont hébergés dans des camps situés plus à l'ouest, dans l'État d'Unity.
Pour plus d'informations sur ce sujet, contacter les personnes suivantes :
À Maban : Pumla Rulashe, téléphone portable : +211 922 407 462
À Juba : À Juba : Terry Ongaro, téléphone portable : +211 927 770 040
À Nairobi : Vivian Tan, téléphone portable : +254 735 337 608
À Genève : Fatoumata Lejeune-Kaba, téléphone portable : +41 79 249 3483