Début du rapatriement volontaire pour les réfugiés mauritaniens depuis le Sénégal
Début du rapatriement volontaire pour les réfugiés mauritaniens depuis le Sénégal
L'UNHCR lance aujourd'hui le premier rapatriement de réfugiés mauritaniens depuis le Sénégal. Le programme vise à aider près de 24 000 réfugiés mauritaniens à rentrer chez eux sur une base volontaire après environ 20 ans d'exil.
Les premiers rapatriés, au nombre de 101, sont transportés ce jour par camion depuis deux sites accueillant des réfugiés à Thiabakh et Dagana vers la ville de Rosso au Sénégal, où se déroule la cérémonie officielle de lancement prévue à 9h00 GMT (10h00 heure de Genève).
Après la cérémonie, les 101 réfugiés, transportant avec eux leurs possessions, vont traverser le fleuve Sénégal à bord d'un ferry régulier vers la ville de Rosso en Mauritanie. A leur arrivée, ils seront accueillis au centre de réception avant d'être transportés chez eux à Rosso et dans les environs.
Les rapatriés vont recevoir de l'UNHCR une aide matérielle, notamment des articles domestiques de base comme des sets de cuisine, des couvertures, des seaux, des moustiquaires ainsi que des kits d'hygiène. Ils recevront aussi une ration alimentaire de trois mois du Programme alimentaire mondial.
Ce lancement fait suite à une série d'étapes positives visant à résoudre l'une des situations de réfugiés les plus anciennes sur le continent africain. Après que le Président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi ait annoncé le 20 juin dernier, à l'occasion de la Journée mondiale du réfugié, sa décision d'inviter tous les réfugiés restants à rentrer, un accord tripartite a été signé en novembre, entre l'UNHCR et les gouvernements de Mauritanie et du Sénégal, ouvrant la voie au retour des réfugiés.
En avril 1989, une dispute de longue date entre la Mauritanie et le Sénégal sur leurs frontières a dégénéré en violences ethniques. Quelque 60 000 Mauritaniens ont fui vers le Sénégal et le Mali. L'UNHCR a fourni de l'aide aux réfugiés mauritaniens vivant au nord du Sénégal jusqu'en 1995 et a aidé à la réintégration de quelque 35 000 rapatriés, qui ont décidé de rentrer spontanément en Mauritanie entre 1996 et 1998.