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Tchad : Transfert des réfugiés centrafricains, mission du Haut Commissaire

Points de presse

Tchad : Transfert des réfugiés centrafricains, mission du Haut Commissaire

26 Août 2005

L'UNHCR a commencé à transférer plusieurs centaines de réfugiés vers le camp de réfugiés d'Amboko, parmi les milliers récemment arrivés au sud du Tchad depuis la République centrafricaine voisine. Le transfert a commencé mardi avec deux convois quittant le village de Bekoninga, où la plupart des réfugiés sont restés depuis leur arrivée au Tchad. Donc, plus de 800 réfugiés ont été transférés au camp de réfugiés d'Amboko pour rejoindre environ 21 000 autres réfugiés centrafricains déjà présents.

Ce transfert est nécessaire pour que nous permettre de mieux aider et protéger les réfugiés. Le transfert de tous les nouveaux arrivants devrait prendre deux semaines. Lorsqu'il sera achevé, le camp d'Amboko aura atteint sa capacité totale de 27 000 personnes. Le travail de réparation et d'amélioration du système de distribution d'eau et des latrines d'Amboko a été entrepris pour accueillir ce nouveau groupe. Des discussions sont en cours avec les autorités pour identifier un nouveau site, avec un peu de chance proche d'Amboko, pour exploiter pleinement les infrastructures sociales et les services du camp.

Trouver un nouveau camp est une priorité importante pour notre équipe sur le terrain afin de leur permettre de faire face à tout nouvel afflux depuis la République centrafricaine. Le week-end dernier, nous avions appris l'arrivée prochaine de 300 nouveaux réfugiés de République centrafricaine. Néanmoins, une équipe inter-agences envoyée dans les installations improvisées de Matiti a trouvé seulement 40 réfugiés sur place. Les autres, selon des sources variées, sont retournés en République centrafricaine, peut-être pour rassembler leurs affaires.

Durant les deux dernières semaines, quelque 4 000 personnes ont traversé la frontière de la République centrafricaine vers le Tchad. C'est la seconde vague importante de réfugiés centrafricains vers le sud du Tchad cette année. En juin et juillet, quelque 10 000 réfugiés centrafricains sont arrivés au Tchad à la suite de conflits entre les forces gouvernementales et des groupes armés non identifiés. Environ la moitié des nouveaux arrivants parle d'insécurité dans leurs villages comme motif de leur départ, particulièrement avec les incidents des 7 et 9 août dans la région de Paoua au nord de la République centrafricaine. Quelques-uns des réfugiés citent aussi des conflits à propos des terres et du bétail avec les éleveurs de bétail d'une origine ethnique différente comme raison de leur départ. C'est la première fois que de tels conflits ont été évoqués. Le niveau élevé d'insécurité prévalant le long de la frontière Tchad-République centrafricaine a déclenché la semaine dernière la réactivation du protocole commun entre les Tchadiens et les Centrafricains sur la sécurité transfrontalière, ce qui inclut des patrouilles de frontière communes.

Il y a maintenant plus de 35 000 réfugiés de République centrafricaine au sud du Tchad, la plupart d'entre eux ont été accueillis dans les camps de réfugiés d'Amboko et de Yaroungou. La majorité est au Tchad depuis 2003, après avoir fui un coup d'Etat militaire en République centrafricaine. Le Tchad a aussi accueilli plus de 200 000 réfugiés soudanais de la région du Darfour dans 12 camps dans la partie est du pays.

Pendant ce temps, le Haut Commissaire António Guterres se trouve aujourd'hui dans la capitale tchadienne N'Djamena pour rencontrer le Président et les principaux membres du gouvernement, car il continue sa visite de 10 jours pour superviser les opérations de l'UNHCR dans la région du Tchad et du Soudan. Hier, le Haut Commissaire était dans l'est du pays où il a visité l'un des 12 camps accueillant au total plus de 200 000 réfugiés soudanais de la région du Darfour. Demain, (samedi), M. Guterres a prévu de rejoindre le sud du Soudan où il passera deux jours pour se rendre compte des préparatifs du rapatriement d'un demi-million de réfugiés soudanais du sud depuis sept pays d'asile voisins.