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HCR : Des réfugiés centrafricains rentrent chez eux mais une assistance accrue est nécessaire pour soutenir cette tendance

Communiqués de presse

HCR : Des réfugiés centrafricains rentrent chez eux mais une assistance accrue est nécessaire pour soutenir cette tendance

27 Novembre 2024
Des familles de réfugiés rapatriés en attente avec leurs valises dans un centre de transit à Bangui

Des familles de réfugiés rapatriés en attente dans un centre de transit à Bangui, la capitale centrafricaine, après avoir traversé le fleuve depuis la République démocratique du Congo, en septembre 2024.

GENÈVE - Alors que la République centrafricaine (RCA) se remet progressivement d'une crise profonde, on observe le retour de réfugiés dans le pays. Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, exhorte la communauté internationale à intensifier son soutien pour permettre à cette tendance de se maintenir.

Avec plus de 664 000 réfugiés centrafricains encore présents dans les pays voisins, l'ampleur et le rythme des retours librement consentis et des efforts d'intégration socio-économique doivent être considérablement accrus pour assurer le succès durable du programme.

Depuis 2017, le HCR et ses partenaires ont facilité le retour volontaire en RCA de plus de 49 000 réfugiés centrafricains depuis les pays voisins, à savoir le Cameroun, la République démocratique du Congo et la République du Congo, et 300 000 autres devraient être rapatriés d'ici 2028. Rien qu'en 2024, plus de 15 000 réfugiés sont rentrés au pays.

Malgré ces progrès, il apparaît actuellement que sans une augmentation significative du financement de l'opération, le retour librement consenti de tous les réfugiés centrafricains pourrait prendre plus d'un siècle.

Les progrès réalisés démontrent que l’engagement et la collaboration peuvent avoir un impact significatif sur le processus de rapatriement. Dans des régions comme Bria, Kaga Bandoro et Baoro, les personnes déplacées internes reconstruisent leur vie grâce à l'amélioration des infrastructures, à l'accès aux services essentiels et à des activités génératrices de revenus. Cependant, les défis sont immenses. La République centrafricaine reste l'un des États les plus fragiles au monde, se classant au 188e rang sur 189 pays pour ce qui est de l'indice de développement humain, caractérisé par une insécurité alimentaire généralisée, une cohésion sociale fragile et un manque de services de base dans les zones de retour.

Lancée en 2023, la Plateforme d'appui aux solutions pour la RCA est une initiative multilatérale menée par le gouvernement centrafricain avec le soutien du HCR et de partenaires internationaux. Elle vise à répondre aux défis complexes du déplacement forcé à travers trois piliers : le rapatriement volontaire, la réintégration en RCA et l'intégration socio-économique pour ceux qui choisissent de rester dans les pays d'accueil. La plateforme soutient des initiatives telles que la délivrance de documents d'identité pour faciliter l'accès aux droits, l'amélioration des moyens de subsistance et le renforcement des capacités locales pour soutenir les rapatriés et les personnes qui les accueillent.

« Chaque geste que nous posons - qu'il s'agisse d'aider une famille à rentrer en RCA ou de soutenir une personne réfugiée à s'épanouir dans son pays d'accueil - nous montre que des solutions sont à portée de main », affirme Fafa Olivier, Représentant du HCR en République centrafricaine. « Mais l'ampleur des besoins nécessite un plus grand nombre de partenaires, plus de ressources et un engagement plus fort. »

Pour les rapatriés potentiels, les retards dans le processus de rapatriement sont synonymes de déplacements prolongés, de vies perturbées et d'occasions manquées de contribuer au relèvement de leur pays d'origine. Quant aux pays d'accueil, la pression continue exercée sur leurs ressources risque de mettre à mal la générosité dont ils font preuve.

Le HCR appelle les donateurs, les gouvernements et les partenaires de développement à renforcer leur engagement. On estime que 234 millions de dollars sont nécessaires d'urgence pour financer les infrastructures, la délivrance de documents, le soutien aux moyens de subsistance, l'accès à l'énergie, la protection de l'environnement et les services essentiels afin de permettre le retour et la réintégration de 300 000 rapatriés d'ici à 2028. Sans une mobilisation urgente, nous risquons de condamner une autre génération au déplacement et à la dépendance à l'égard de l'aide humanitaire. L'avenir des réfugiés centrafricains dépend des choix que nous faisons aujourd'hui.

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