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Près de 100 000 réfugiés arrivés en Ouganda font face à une crise silencieuse et à des besoins énormes

Points de presse

Près de 100 000 réfugiés arrivés en Ouganda font face à une crise silencieuse et à des besoins énormes

9 Septembre 2022
Des réfugiés rentrent chez eux en République démocratique du Congo depuis le centre de transit de Nyakabande à Kisoro, en Ouganda, où beaucoup attendent de voir comment la situation évolue.

Face à l'augmentation des besoins humanitaires des 96 000 réfugiés qui ont fui vers l'Ouganda depuis le début de l'année, le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et ses partenaires recherchent d'urgence 68 millions de dollars pour pouvoir leur apporter une aide et des services vitaux.

La réponse humanitaire est mise à rude épreuve alors que les réfugiés du Soudan du Sud et de la République démocratique du Congo (RDC) continuent de fuir la violence et de chercher la sécurité en Ouganda.

Le HCR et 41 partenaires - dont six agences des Nations Unies, 25 ONG internationales et 10 ONG nationales - recherchent des fonds jusqu'à la fin de l'année pour soutenir jusqu'à 150 000 réfugiés, alors que les arrivées se poursuivent. L'appel de fonds initial, lancé en avril, couvrait une période de trois mois.

Au début de l'année 2022, l'Ouganda accueillait déjà plus de 1,5 million de réfugiés sur son territoire, ce qui en faisait déjà l'un des plus importants pays d'accueil de réfugiés au monde, et le plus grand sur le continent africain.

L'Ouganda est également un pionnier dans la promotion de la coexistence pacifique et de l'accueil des réfugiés au sein des communautés du pays. Les réfugiés reçoivent des terrains pour se loger et pour cultiver. Les réfugiés et les communautés d'accueil ont accès aux mêmes établissements de santé et leurs enfants fréquentent les mêmes écoles.

Les progrès importants réalisés en matière d'autonomie et d'inclusion économique des réfugiés sont aujourd'hui menacés par un grave sous-financement des opérations du HCR dans le pays.

À la fin du mois d'août, le HCR n'avait reçu que 38% des 343,4 millions de dollars nécessaires pour répondre aux besoins des réfugiés en Ouganda, tels que définis au début de l'année.

Ce manque de financement a mis à rude épreuve la capacité du HCR à fournir un soutien essentiel, notamment une assistance humanitaire de base, des services de protection de l'enfance, l'enregistrement des faits d'état civil et l'appui aux moyens de subsistance.

Les réfugiés font face à une forte réduction du soutien apporté aux activités génératrices de revenus, y compris en ce qui concerne les intrants agricoles qui sont essentiels pour cultiver les terres attribuées.

Les enfants, en particulier les jeunes filles, sont exposés à un risque élevé d'abandon scolaire, car le HCR ne sera pas en mesure de payer les salaires des enseignants, et les salles de classe déjà surpeuplées verront leur taille augmenter. En l’absence de financement pour acheter du savon et des kits d'hygiène pour les femmes et les jeunes filles, leur santé et leur accès à l'éducation seront affectés de manière négative. Le HCR n'a pas les ressources nécessaires pour acheter de nouveaux stocks de médicaments destinés aux centres de santé. Les progrès en matière de réduction de la mortalité infantile et maternelle risquent d'être remis en question et la malnutrition infantile risque d'augmenter. 

Le HCR et ses partenaires ont besoin de contributions financières urgentes pour répondre aux besoins pressants des nouveaux arrivants en Ouganda, pour améliorer la capacité d'accueil et les infrastructures de base des installations destinées aux réfugiés, et pour assurer le transfert des réfugiés vers des installations plus adaptées.

Kisoro, dans le sud-ouest de l'Ouganda, a reçu la plupart des nouveaux arrivants en provenance de la RDC. Au centre de transit de Nyakabande, les réfugiés - en grande majorité des femmes et des enfants - sont confrontés à des conditions de vie insalubres et à la promiscuité, ce qui les expose à des risques, notamment de violence sexiste.

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