Le Haut Commissaire António Guterres, en visite au Burkina Faso, appelle à un soutien accru pour les réfugiés maliens
Le Haut Commissaire António Guterres, en visite au Burkina Faso, appelle à un soutien accru pour les réfugiés maliens
Note aux médias du Palais des Nations à Genève : Vous êtes invités à une Conférence de presse commune du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres et de la Secrétaire d'Etat américaine adjointe à la Population, aux Réfugiés et à la Migration, Anne C. Richard le vendredi 3 août à 11h30 en salle de presse III.
Ils évoqueront leur visite au Burkina-Faso dont l'objectif était de passer en revue l'opération d'aide aux réfugiés maliens et d'attirer l'attention de la communauté internationale sur la crise négligée des réfugiés en Afrique de l'Ouest. Ils répondront également aux questions sur d'autres crises comme le Soudan du Sud et la Syrie.
Le chef du HCR António Guterres débute une visite de trois jours au Burkina Faso pour passer en revue la situation humanitaire de plus en plus critique pour plus de 100 000 réfugiés maliens et son impact sur les pays voisins.
António Guterres est accompagné de la Secrétaire d'Etat américaine adjointe à la Population, aux Réfugiés et à la Migration, Anne C. Richard.
Depuis le début du conflit en janvier, plus de 250 000 Maliens ont fui vers les pays voisins, au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger, alors que 167 000 autres seraient déplacés à l'intérieur du Mali. En plus de cette crise régionale, plus de 10 millions de personnes auraient besoin d'une aide d'urgence en raison de précipitations irrégulières, de mauvaises récoltes, des prix élevés des denrées alimentaires et des conflits.
Mercredi, António Guterres et Madame Richard se rendront au camp de réfugiés de Damba au nord du Burkina Faso. Le camp accueille principalement des Touaregs (80%), ainsi que des Arabes (15%) et des Peuls, des Bambaras et des Songhaïs qui ont fui la zone de Gossi dans la région de Tombouctou.
C'est la deuxième visite d'António Guterres dans la région du Sahel avec l'objectif de rallier le soutien de la communauté internationale pour cette crise de réfugiés négligée. Au début du mois de mai, il s'était rendu au Niger où il avait appelé les pays donateurs à fournir des fonds pour les réfugiés maliens dans la région. Il a également exhorté la communauté internationale à trouver des solutions politiques à la situation au Mali, avant qu'elle ne constitue une menace sur la sécurité mondiale.
Le HCR a des difficultés à couvrir les besoins des réfugiés en raison d'une pénurie de fonds. Malgré un récent don des Etats-Unis d'une somme de 10 millions de dollars en parallèle avec d'autres contributions de bailleurs de fonds, l'agence pour les réfugiés a reçu seulement un tiers des fonds nécessaires pour aider les Maliens déracinés. Sur l'appel de fonds de 153 millions de dollars, le HCR n'a jusqu'ici reçu que 49,9 millions de dollars, soit 32,4%. À ce jour, le Gouvernement américain a contribué à hauteur de 27 millions de dollars pour aider les réfugiés maliens.
Dans l'environnement hostile du Sahel, l'accès à l'eau potable, à des latrines et aux services de santé est crucial pour le traitement et la prévention de maladies courantes (diarrhée, infections respiratoires) ou d'épidémies de choléra. D'autres services tels que la scolarisation dans les camps sont également sévèrement limités en raison du manque de fonds.