Le HCR et l'Indonésie parviennent à un accord sur le rapatriement des Est-timorais et l'accès aux camps
Le HCR et l'Indonésie parviennent à un accord sur le rapatriement des Est-timorais et l'accès aux camps
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a annoncé aujourd'hui que l'Indonésie a formellement accepté de lui permettre de se rendre librement et sans entraves auprès de quelque 230 000 Est-Timorais qui se trouvent dans des camps de fortune au Timor occidental.
L'accord, signé jeudi à Djakarta par le ministre des Affaires sociales, H. Haryono Suyono, et le délégué du HCR, Rene van Rooyen, donne carte blanche au HCR pour organiser le rapatriement de réfugiés est-timorais qui souhaitent retourner au Timor oriental depuis la partie occidentale de l'île ainsi que d'autres régions de l'Indonésie.
L'accord stipule que tous les Est-Timorais pourront décider « librement et sans aucune forme d'intimidation ou menaces » s'ils veulent ou non retourner. Le HCR pourra établir une présence dans tous les endroits hébergeant des Est-Timorais afin de garantir l'application de l'accord sur le terrain.
Cet accord formel fait suite aux garanties obtenues, de la part du président indonésien B.J. Habibie, lorsque le Haut Commissaire, Madame Ogata, s'est rendue en Indonésie le mois dernier.
Depuis vendredi dernier, le HCR a rapatrié par avion plus de 1 500 Est-Timorais depuis le Timor occidental. La capacité du pont aérien a doublé mercredi avec la participation de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui assurera le fonctionnement de deux avions supplémentaires.
Jeudi, l'OIM et le HCR ont élargi le champ d'action du pont aérien en rapatriant 278 Est-Timorais depuis Djakarta pour commencer le retour chez eux de milliers de Est-Timorais déplacés à travers les îles indonésiennes. Ce retour devrait s'accroître significativement comme d'autres moyens aériens et maritimes seront à disposition dans les prochains jours.
L'ouverture d'un couloir humanitaire entre l'ouest et l'est Timor est imminent. Le HCR prévoit de le tester prochainement. Le HCR espère pouvoir rapatrier jusqu'à 2 000 personnes par jour d'ici la semaine prochaine.