Un pont aérien fournit des abris aux rescapés du tremblement de terre en Indonésie
Un pont aérien fournit des abris aux rescapés du tremblement de terre en Indonésie
PALU, Indonésie – Mega, une rescapée du séisme, âgée de 31 ans, et son mari fouillent les débris de la maison de son enfance, dans la ville de Palu, en Indonésie.
« Je suis venue voir dans la maison de mon père si je pouvais récupérer des objets pour les ramener dans notre abri temporaire. La seule chose que j’ai trouvée, c’est un tapis. La maison dans laquelle j’ai grandi est détruite », dit-elle.
Mega est l’une des milliers d’habitants de la ville de Palu, sur l’île indonésienne de Sulawesi, qui n’ont nulle part où aller après un tremblement de terre dévastateur, suivi d’un tsunami, qui ont frappé la côte de Sulawesi le 28 septembre dernier, faisant 2 000 morts.
Pour leur venir en aide, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a livré ce matin 435 tentes d’urgence à Balikpapan, en Indonésie, pour qu’elles soient distribuées aux sans-abri. D’autres articles de secours, notamment davantage des tentes d’urgence, des matelas, des moustiquaires et des lampes à énergie solaire, devraient être acheminés dans les semaines à venir.
Selon une évaluation officielle de l’Agence nationale indonésienne pour la gestion des catastrophes, environ 68 000 maisons ont été endommagées par le tremblement de terre et le tsunami qui a suivi, et 80 000 personnes se retrouvent sans abri.
« La seule chose que j’ai trouvée, c’est un tapis. La maison dans laquelle j’ai grandi est détruite. »
Les tentes ont été remises aux autorités indonésiennes à Balikpapan, qui les ont ensuite acheminées vers l’île voisine de Sulawesi où elles seront distribuées par les partenaires du HCR sur le terrain, la Croix-Rouge indonésienne et Yayasan Kemanusiaan Muslim Indonesia ; elles permettront de fournir un abri à 6 500 personnes identifiées comme étant les plus vulnérables.
En début de cette semaine, une équipe du HCR s’est rendue à Palu, dans le centre de Sulawesi, l’une des régions les plus touchées par le tremblement de terre et le tsunami, pour assurer la coordination avec les interlocuteurs du gouvernement local, les partenaires et avancer dans les préparatifs.
Les membres de notre personnel ont décrit les conséquences du tremblement de terre et du tsunami comme étant « au-delà de l’imaginable » et « dévastatrices ». Les communautés ont vu leurs maisons, leurs écoles et leurs hôpitaux réduits à l’état de ruines. Des villages entiers ont été décimés.
A Petobo et Balaroa, les deux catastrophes ont plongé les villages dans la boue. De nombreuses personnes ont non seulement perdu leur maison, mais aussi la parcelle de terrain où ils vivaient.
Rosmini est l’une des rescapées qui inspecte les dégâts à Balaroa.
« J'ai eu tellement peur », dit-elle. « Aujourd’hui, c’est la première fois que je suis capable de venir ici, de voir les maisons de mes proches. »
Beaucoup de survivants se trouvent dans une profonde détresse, bien qu’extrêmement résistants car les gens s’entraident comme ils le peuvent. Une femme a expliqué qu’elle se considérait comme « chanceuse » d’avoir seulement perdu son père, tandis que son mari et son fils ont survécu.
Une autre femme a raconté à nos collègues comment elle était retournée dans sa maison familiale pour voir quels biens elle pouvait récupérer, mais que tout avait été détruit, à l’exception d’une natte pour dormir. D’autres ont indiqué qu’ils se sentent trop traumatisés par le tremblement de terre et le tsunami pour pouvoir affronter un retour dans ce qui reste de leurs maisons.
Faites un don pour les victimes en Indonésie ici.