Le HCR boucle son opération d'urgence à Nanggroe Aceh Darussalam, en Indonésie
Le HCR boucle son opération d'urgence à Nanggroe Aceh Darussalam, en Indonésie
Ce communiqué de presse a été publié le jeudi 24 mars par le bureau régional de l'UNHCR à Djakarta, en Indonésie.
Le 24 mars 2005
DJAKARTA - Suite à des concertations avec les représentants de plusieurs départements du gouvernement, l'UNHCR procède actuellement au retrait progressif de ses équipes de secours d'urgence dans la province d'Aceh, en Indonésie. Au lendemain du terrible tsunami qui a dévasté la région de l'océan Indien, les opérations se concentrent en effet sur la reconstruction à long terme.
L'UNHCR, qui avait dès le départ participé à l'effort d'aide international à Aceh, a commencé à préparer le départ de ses équipes le 12 mars, lorsque le gouvernement a annoncé son intention de passer à la phase de reconstruction à long terme. L'UNHCR devrait avoir quitté Aceh, où des centaines d'agences humanitaires sont désormais présentes, d'ici le 25 mars.
Bien que son mandat de protection ne couvre pas les situations de crise conséquentes aux catastrophes naturelles, l'ampleur du désastre a nécessité l'intervention de l'UNHCR à qui il a été demandé de se joindre aux opérations humanitaires de la communauté internationale et de se mobiliser pour secourir quelque 100 000 personnes se trouvant sur la côte ouest d'Aceh, ravagée par le tsunami du 26 décembre 2004. L'UNHCR a donc déployé des équipes dans des sites temporaires sur le terrain, à Medan, Banda Aceh, Meulaboh, Calang et Lamno. Des hélicoptères du gouvernement suisse et des unités de transport maritime fournies par l'armée indonésienne ont permis de convoyer et de distribuer équipements de secours et matériel d'abri. L'UNHCR a également élaboré une stratégie de soutien aux victimes revenant chez elles après avoir dû abandonner leur foyer lors de la catastrophe et à fournir des logements en dur aux personnes sinistrées dans certains petits villages côtiers.
L'UNHCR comprend fort bien la volonté du gouvernement de réexaminer et de rationaliser l'important dispositif humanitaire déployé à Aceh au moment où il se prépare à passer à la deuxième étape : la reconstruction à long terme. L'agence pour les réfugiés a toutefois fait savoir qu'elle était prête à participer aux opérations ultérieures si le gouvernement le lui demandait.
L'UNHCR a déjà fermé trois bureaux (Lamno, Calang et Meulaboh) sur la côte ouest et a organisé le transfert des équipements de secours ainsi que du matériel de télécommunications et autre. Les membres de son personnel quitteront Banda Aceh d'ici la fin de cette semaine.
A la demande de l'équipe des Nations Unies dans le pays, l'UNHCR a présenté en janvier un dernier plan opérationnel d'une durée de six mois pour Aceh. D'un montant global de 60 millions de dollars, ce plan porte essentiellement sur les besoins en matière d'abris. Quelque 33 millions de dollars de la somme réunie resteront disponibles tandis que 7 millions ont déjà été dépensés. Si l'assistance de l'UNHCR n'est pas requise lors de la phase de reconstruction, des consultations avec les donateurs permettront de décider de la répartition des fonds non utilisés. Les options possibles incluraient le remboursement aux donateurs ou le transfert à d'autres agences désignées d'un commun accord. Les premiers entretiens relatifs à ce sujet sont déjà en cours.
Cette opération, une première dans l'histoire de l'agence pour les réfugiés, a permis à l'UNHCR, associé à la mobilisation des Nations Unies, de travailler aux côtés des habitants de Nanggroe Aceh Darussalam et d'apporter son soutien à la réponse du gouvernement indonésien.