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Premier convoi de retour en Angola pour les réfugiés établis au sud de la RDC

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Premier convoi de retour en Angola pour les réfugiés établis au sud de la RDC

L'UNHCR démarre une nouvelle phase dans son opération de rapatriement vers l'Angola en aidant les réfugiés angolais, établis spontanément hors des camps dans la région de Kasangulu, au sud de la RDC.
2 Août 2005
Les réfugiés angolais reçoivent des bracelets d'identification, confirmant leur enregistrement comme volontaires au rapatriement depuis la République démocratique du Congo.

KASANGULU, République démocratique du Congo, 2 août (UNHCR) - L'UNHCR démarre une nouvelle phase dans son opération de rapatriement vers l'Angola en aidant les réfugiés angolais, établis spontanément hors des camps dans la région de Kasangulu, au sud de la République démocratique du Congo (RDC).

Auparavant, l'UNHCR avait déjà assisté le rapatriement de réfugiés angolais installés dans les camps de RDC, soit plus de 42 000 d'entre eux depuis 2003.

Ce matin, 250 réfugiés angolais établis à Kasangulu, au sud de la capitale congolaise Kinshasa, ont embarqué dans un convoi de 10 camions et un bus pour les plus vulnérables d'entre eux, requérant une attention particulière. Accompagné par une ambulance et du personnel de l'UNHCR, le convoi a atteint la frontière à Lufu, où les équipes de l'UNHCR en Angola ainsi que les autorités angolaises l'ont pris en charge. En Angola, les rapatriés passeront trois jours dans le centre de transit de Kiowa à Mbanza Kongo. Ils y recevront une provision de nourriture, des kits de construction d'abri et d'ustensiles de cuisine, des bâches, des couvertures, des nattes et des jerrycans avant d'être conduits dans leur village d'origine.

Ces 250 personnes font partie d'un groupe de presque 2 000 réfugiés angolais établis spontanément dans la région de Kasangulu et enregistrés auprès de l'UNHCR pour un rapatriement volontaire. Ils ont passé 20 ans en exil avant de pouvoir réaliser leur rêve de rentrer - principalement dans la province de Bengo près de Luanda, la capitale angolaise. Plusieurs d'entre eux se sont exilés vers la RDC après la guerre d'indépendance en Angola en 1972. D'autres ont fui leur pays en 1975, quand les combats ont repris après son indépendance.

Tout comme les réfugiés angolais précédemment accueillis dans la province du Katanga au sud de la RDC, dont le rapatriement s'est terminé en mai 2005, les réfugiés de Kasangulu sont désireux de regagner leur patrie, l'Angola, après deux décennies d'exil. Les réfugiés les plus jeunes, qui sont nés et ont grandi en exil, ont seulement entendu parler de la vie dans leur pays d'origine et sont impatients de connaître ce qui les attend de retour en Angola.

Ces deux dernières années, les réfugiés de Kasangulu ont plaidé avec insistance pour obtenir une aide au retour. Quand le personnel de l'UNHCR basé dans le Bas Congo a discuté avec les représentants des réfugiés à Kasangulu, il est devenu évident que de l'aide était nécessaire pour rendre possible leur retour. Les réfugiés n'avaient pas les moyens de prendre eux-mêmes en charge le coût du transport vers la frontière de l'Angola. Et, pour s'assurer que le rapatriement se déroule dans des conditions de sécurité et de dignité, l'agence pour les réfugiés a dû tout d'abord remettre en état quelques portions des routes amenant les réfugiés de leur région d'accueil vers l'Angola.

Le prochain convoi de retour depuis Kasangulu est prévu pour le 5 août. Au rythme de deux convois de retour par semaine, l'UNHCR prévoit de rapatrier, dans les cinq prochaines semaines, les 2 000 personnes souhaitant rentrer depuis cette région.

Quelque 22 000 angolais sont toujours en RDC dans des camps ou des sites de réfugiés. Ils bénéficient d'aide humanitaire de la part de l'UNHCR, du Programme alimentaire mondial (PAM) et d'autres partenaires opérationnels. La province du Bas Congo accueille aussi nombre de réfugiés angolais établis spontanément qui ne vivent pas dans des camps ou des sites pour les réfugiés.