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Le Sommet des Nations Unies pourrait «&nbspchanger la donne » pour la protection des réfugiés et des migrants

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Le Sommet des Nations Unies pourrait «&nbspchanger la donne » pour la protection des réfugiés et des migrants

Le Sommet de l'Assemblée générale des Nations Unies du 19 septembre sur la gestion des larges mouvements de réfugiés et de migrants devrait adopter des engagements essentiels pour renforcer leur protection.
6 Septembre 2016
Une colonne de réfugiés et de migrants est conduite à travers champs par la police slovène, octobre 2015.

GENÈVE – Un Sommet de haut niveau des Nations Unies qui se tiendra ce mois-ci sur la gestion des larges mouvements s de réfugiés et de migrants pourrait potentiellement « changer la donne » en renforçant la protection des personnes déplacées de force ou migrant pour d’autres motifs, a annoncé aujourd’hui le HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Le Sommet des Nations Unies sur la gestion des larges mouvements de réfugiés et de migrants se tiendra à l’Assemblée Générale à New York le 19 septembre. Y participeront notamment des chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres et des dirigeants onusiens, ainsi que des représentants de la société civile.

« Une très forte dynamique semble exister en ce moment pour essayer de faire du 19 septembre un sommet réellement significatif qui changera la donne pour la protection des réfugiés et pour les migrants qui se déplacent », a indiqué Melissa Fleming, porte-parole du HCR, lors d’un briefing pour les médias à Genève mardi 6 septembre.

Melissa Fleming a précisé que les engagements avaient été fixés le 2 août. Une fois adoptés lors du Sommet, ils seront connus sous le nom de Déclaration de New York et comprendront des annexes sur les réfugiés et les migrants qui serviront de base à de futurs pactes.

« A une période de crises mondiales multiples et alors que les déplacements de réfugiés et de migrants à grande échelle posent des défis pour de nombreux pays – suscitant même de la xénophobie à certains endroits – il est très important que 193 Etats membres des Nations Unies se réunissent pour se mettre d’accord sur la voie à suivre afin de mieux relever les défis ensemble », a déclaré Melissa Fleming.

Une fois adoptée, la Déclaration de New York constituera une « étape majeure », a-t-elle ajouté. Dans ce texte, les Etats déclarent leur solidarité profonde envers les personnes forcées de fuir leur foyer et réaffirment leurs obligations de respecter pleinement les droits de l’homme des réfugiés et des migrants. Ils s’engagent également à apporter un soutien solide aux pays affectés par d’importants mouvements de réfugiés et de migrants.

La Déclaration comprend des engagements communs aux réfugiés et aux migrants, notamment : combattre l’exploitation, le racisme et la xénophobie, sauver la vie des personnes sur la  route et assurer que les procédures à la frontière respectent les règles normales et soient conformes au droit international. 

« Elle souligne également l’importance d’accorder une attention aux besoins des femmes, des enfants et des personnes ayant besoin de soins de santé, de reconnaître et d’encourager les contributions positives des migrants et des réfugiés, de veiller à ce qu’ils fassent partie des priorités de développement et d’assurer des financements adéquats, souples et prévisibles », a indiqué Melissa Fleming.

De plus, la Déclaration énonce des engagements spécifiques relatifs aux réfugiés et aux migrants.

« La migration est la plus vieille stratégie d’adaptation au monde », a déclaré Leonard Doyle, porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations.

Leonard Doyle a observé que la migration était autrefois un sujet ultra sensible, mais qu’il était grand temps que chaque pays règle cette question d’une façon responsable et régulée car 244 millions de migrants ont besoin que leurs préoccupations soient mises à l’ordre du jour.

Concernant les réfugiés, certains des engagements spécifiques incluent un soutien croissant aux pays et aux communautés qui accueillent le plus grand nombre de réfugiés. Des engagements connexes concernent le renforcement de l’éducation maternelle, primaire et secondaire pour les réfugiés, ainsi que la création d’emplois et de dispositifs générateurs de revenus pour les réfugiés et les communautés d’accueil.

L’accent est également mis sur le développement des opportunités de réinstallation ou d’autres formes d’admission dans des pays tiers.

En outre, la Déclaration prévoit qu’un Cadre de réponse globale pour les réfugiés sera appliqué en réponse aux afflux de réfugiés à grande échelle ou aux situations de déplacement  prolongé. Ce cadre sera plus large qu’une réponse typique en matière de réfugiés et associera un ensemble de parties prenantes dès le début, comme les autorités locales et nationales, les acteurs humanitaires et de développement, le secteur privé et la société civile.

Melissa Fleming a indiqué que le Cadre soulignait aussi l’importance pour les réfugiés de devenir autonomes et de répondre aux besoins des communautés d’accueil locales.

La Déclaration de New York est une réaffirmation de l’importance et de l’application du régime de protection internationale – la Convention de 1951 sur les réfugiés, les droits de l’homme et le droit humanitaire – à un moment où les déplacements forcés atteignent des niveaux records.

Les gouvernements reconnaissent spécifiquement que la protection des réfugiés et l’assistance aux Etats d’accueil constituent une responsabilité internationale commune qui ne doit pas être assumée seulement par les pays d’accueil. Ceci constitue une évolution majeure. La Déclaration de New York signale également un changement, d’une réponse essentiellement humanitaire aux déplacements de réfugiés – généralement gravement sous-financée – à une réponse plus large, systématique et plus durable visant à aider les réfugiés et les communautés qui les accueillent. Cela impliquera de travailler sur plusieurs fronts à la fois : répondre aux besoins humanitaires, associer les acteurs du développement plus en amont pour aider les réfugiés et leurs hôtes et démarrer la planification à plus long terme pour trouver des solutions au-delà de la phase d’urgence.

Le Sommet démarrera le 19 septembre par une séance plénière d’ouverture présidée par le Président de l’Assemblée Générale et des déclarations de représentants de haut niveau des Nations Unies, dont le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi. Deux sessions plénières parallèles auront lieu pour les déclarations des Etats membres.

Il y aura six tables rondes consacrées à divers thèmes relatifs aux réfugiés et aux migrants, ainsi qu’une séance plénière de clôture. Une réunion parallèle de la société civile sera également organisée. En plus de la session formelle d’une journée, une série d’événements parallèles est organisée entre le 13 et le 23 septembre.

Le HCR attend aussi beaucoup du Sommet des dirigeants sur la crise mondiale des réfugiés qui se tiendra le 20 septembre à l’initiative du Président Obama. Les gouvernements auront ainsi l’opportunité de prendre des engagements concrets pour financer les appels humanitaires et les organisations internationales, d’admettre davantage de réfugiés dans le cadre de la réinstallation et d’autres programmes et améliorer l’autonomie et l’intégration des réfugiés à travers des opportunités de travail et d’éducation.

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