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Le HCR met en place des solutions de logement sur mesure pour répondre aux besoins d'Aceh

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Le HCR met en place des solutions de logement sur mesure pour répondre aux besoins d'Aceh

4 Février 2005
Les différents degrés de dévastation le long de la côte d'Aceh requerront des solutions de relogement adaptées pour les personnes déplacées.

GENEVE, 4 février (HCR) - Le HCR met en place des solutions de logement sur mesure pour répondre aux besoins particuliers des victimes du tsunami dans la province indonésienne d'Aceh. L'objectif principal est de permettre aux gens de réintégrer leur maison dès que possible en reconstruisant, agrandissant ou en construisant de nouvelles maisons. Pour ce faire, il est primordial de consulter les personnes déplacées sur leurs souhaits et sur l'endroit où elles veulent vivre.

« Les personnes déplacées se trouvent dans des situations et à des endroits différents. Certaines sont hébergées par des parents, d'autres ont des maisons qui peuvent être réparées, et d'autres ont vu leurs terres et leur maison balayées. Répondre à ces différents besoins est un défi » a déclaré Janet Lim, Directrice du Bureau du HCR pour l'Asie et le Pacifique, au retour d'une mission dans la région sinistrée par le tsunami. « La réaction de l'agence pour les réfugiés doit être en accord avec les besoins des déplacés », a-t-elle ajouté.

A Kreung Sabe, sur la côte ouest dévastée d'Aceh, à 8 kilomètres au sud de Calang, le HCR est impliqué avec le gouvernement et d'autres agences dans un projet pilote pour répondre aux besoins d'assistance de la population locale. Ce village de pêcheurs a été complètement détruit par le tsunami et le tremblement de terre du 26 décembre. Selon les estimations, 50 % de la population a été emportée par la vague, et 4 000 personnes ont été déplacées. Mais les pêcheurs qui ont survécu aux vagues géantes ont l'intention de recommencer leur vie au même endroit. Ils ont montré clairement que ce village est leur territoire, qu'ils connaissent les terres et la mer, et ils refusent catégoriquement d'aller vivre ailleurs.

« Les villageois parlent sans cesse de l'endroit de la catastrophe - ils sont déterminés à y retourner et reconstruire le plus vite possible. Ils ne veulent vraiment pas aller dans des camps », a déclaré Madame Lim.

Le plan proposé pour la reconstruction, qui respecte les souhaits des villageois, prend en compte l'habitat permanent mais aussi des infrastructures communes essentielles telles que des mosquées, des systèmes pour la santé, l'eau, les besoins sanitaires et l'éducation. Une attention particulière est accordée aux besoins des groupes vulnérables : les enfants séparés de leurs parents, les familles mono-parentales et les personnes âgées. Le HCR a envoyé un responsable expérimenté en gestion des aménagements au village afin d'aider à l'élaboration du site.

« Si cela fonctionne selon nos attentes, c'est une méthode que nous pourrions reproduire à d'autres endroits de la côte ouest, si cela répond aux besoins de la population », a déclaré Madame Lim.

Alors que le projet n'en est qu'à son commencement, le HCR a dressé la semaine dernière 500 tentes à Kreung Sabe. Elles serviront de logement temporaire pour les déplacés pendant qu'ils reconstruisent peu à peu leur vie. Grâce aux hélicoptères Super Puma généreusement mis à disposition par le gouvernement suisse, l'agence a transporté 7,5 tonnes de matériel de premier secours à Kreung Sabe.

Alors que les plans de reconstruction progressent bien dans certaines villes, certaines régions isolées de la côte ouest, comme Keude Panga, à 20 kilomètres de la base opérationnelle du HCR à Calang, ont reçu peu de secours et ont toujours besoin d'aide d'urgence. Pendant la semaine, les hélicoptères suisses ont transporté 8 tonnes d'articles de secours - des tentes, des couvertures, des ensembles d'ustensiles de cuisine et des matelas - pour environ 2 000 personnes déplacées. Le village est isolé des villes de Calang et de Meulaboh à cause de la destruction des ponts et des routes.

A Meulaboh, plus loin sur la côte, l'agence pour les réfugiés planifie et construit des camps de tentes qui seront gérés par les autorités civiles indonésiennes afin de sortir les personnes déplacées des conditions déplorables dans lesquelles elles ont trouvé un logement temporaire. Le HCR agrandit le camp de Lehan (Perum Nas Lapang), ouvert récemment, qui avait été prévu pour recevoir 112 familles confortablement en respectant les standards internationaux. Cependant, les autorités indonésiennes ont transféré dans le camp un total de 135 familles qui vivaient précédemment dans des familles d'accueil. Le HCR travaille à l'extension du site pour pouvoir installer 56 tentes supplémentaires. Le HCR, qui a collaboré étroitement avec le gouvernement indonésien sur la problématique du logement, a conseillé au gouvernement de respecter les limites d'accueil des camps.

A l'heure actuelle, il n'y a pas encore de vision globale des besoins en logement sur la côte ouest, mais l'agence pour les réfugiés - qui, de façon inhabituelle pour elle, est impliquée dans l'opération d'aide aux victimes de la catastrophe à la demande du Secrétaire général - se concentre sur la mise en place de solutions de logement appropriées aux besoins de la population locale.