Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Le chef des opérations du HCR salue le modèle brésilien de protection et d'intégration des réfugiés

Annonces

Le chef des opérations du HCR salue le modèle brésilien de protection et d'intégration des réfugiés

20 Mai 2024
Quatre personnes sont assises à une table avec des microphones lors d'une réunion du processus, avec "Cartagena+40" et divers logos sur le mur derrière eux.

Le Haut Commissaire assistant du HCR en charge des opérations, Raouf Mazou (deuxième à partir de la droite), assiste à une réunion du processus de Carthagène+40 à Brasilia.

GENÈVE – Raouf Mazou, Haut Commissaire assistant chargé des opérations au HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a salué la solidarité exceptionnelle dont fait preuve le Brésil à l'égard des réfugiés. Il a également souligné le caractère inclusif des mesures prises par le Brésil, qui se concentrent sur la protection des réfugiés et sur la recherche de solutions à leur situation.

« La volonté du Brésil de mettre en place des politiques inclusives pour les réfugiés montre que la délivrance de documents, les procédures d'asile et d'autres formes de protection, associées à l'accès à l'emploi, aux moyens de subsistance, à l'éducation et à la santé, constituent le meilleur moyen de parvenir à des solutions », a déclaré Raouf Mazou à l'issue d'une visite d'une semaine dans le pays.

À São Paulo et à Manaus, Raouf Mazou a pris connaissance de projets novateurs permettant aux réfugiés de différentes nationalités d'accéder à l'emploi, ce qui favorise leur intégration au sein des communautés locales. Il a également rencontré des représentants des autorités nationales dans la capitale, Brasilia, et a participé à l'ouverture de la deuxième réunion de concertation du processus de Carthagène+40, consacrée à l'inclusion et à l'intégration.

Ce processus a été lancé pour commémorer le 40e anniversaire de la Déclaration de Carthagène sur les réfugiés de 1984. Celle-ci a été à l'origine de mesures de protection et de solutions en faveur des réfugiés et des personnes déplacées dans la région, notamment par l'intégration dans les législations nationales d'une définition régionale élargie de la notion de « réfugié ».

Ce processus a également permis d'améliorer la coopération régionale entre pays d'Amérique latine et des Caraïbes et de renforcer la solidarité et le partage des responsabilités à l'égard des populations déracinées. Un nouveau programme pour la prochaine décennie, de 2024 à 2034, devrait être adopté à la fin de l'année.

S'exprimant lors de l'événement Cartagena+40, Raouf Mazou a souligné qu'une approche commune impliquant les gouvernements, le secteur privé, la société civile, les banques multilatérales de développement, les municipalités et les organisations dirigées par des réfugiés et d'autres personnes déracinées peut contribuer à briser le cycle du déplacement aux Amériques. « Lorsque les personnes déplacées de force sont incluses et intégrées au sein de leurs communautés d'accueil, elles peuvent reconstruire leur vie et contribuer à la vie des sociétés et des économies qui les accueillent, tout en évitant des déplacements ultérieurs qui peuvent être dangereux », a-t-il déclaré.

La visite de Raouf Mazou dans le pays a coïncidé avec de fortes pluies et des inondations dans le sud du Brésil, qui ont fait plus d'une centaine de morts et dévasté de vastes zones de l'État du Rio Grande do Sul. Plus de 2 millions de personnes ont été touchées, selon les chiffres officiels, dont quelque 43 000 réfugiés et autres personnes nécessitant une protection internationale, principalement des Vénézuéliens et des Haïtiens.

Le HCR assiste les autorités et les autres partenaires dans le cadre de la réponse humanitaire, y compris par la fourniture d'articles de première nécessité, d'une assistance technique en matière d'hébergement et d'informations fiables pour les personnes réfugiées et migrantes.

« Le HCR est solidaire des réfugiés, des migrants et des Brésiliens qui ont perdu leurs habitations et leurs biens, ainsi que des familles qui ont perdu des êtres chers dans cette tragédie », a ajouté le chef des opérations du HCR. « Les catastrophes causées par des événements météorologiques extrêmes liés au changement climatique génèrent des déplacements et ont un impact disproportionné sur les plus vulnérables, y compris les réfugiés et les populations autochtones. »

Raouf Mazou a encouragé le Brésil à maintenir son soutien aux réfugiés et aux autres personnes ayant besoin d'une protection internationale par le biais de bonnes pratiques telles que l'octroi de visas humanitaires et l'application de la définition régionale du réfugié de la Déclaration de Carthagène, qui fait partie des lois nationales sur les réfugiés.

Les visas humanitaires ont permis aux demandeurs d'asile de rejoindre le Brésil en toute légalité et en toute sécurité, tandis que l'application de la définition régionale du réfugié telle que formulée dans la déclaration de Carthagène a permis au pays de simplifier le traitement des demandes d'asile. Près de 130 000 personnes originaires d'Afghanistan, du Burkina Faso, d'Iraq, du Mali, de Syrie et du Venezuela ont été reconnues comme réfugiés dans le cadre de cette procédure simplifiée.

Le Brésil compte actuellement sur son territoire plus de 730 000 personnes ayant besoin d'une protection internationale, dont 144 000 réfugiés reconnus, principalement des Vénézuéliens (132 645), suivis de 19 633 Cubains, 4 056 Syriens et 1 165 Afghans. En outre, plus de 68 000 demandes d'asile de personnes de 155 nationalités différentes sont en cours d'examen.

Pour de plus amples informations, veuillez svp contacter :