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Foire aux questions - Asile en Suisse

Foire aux questions - Asile en Suisse

Vous trouverez ici un résumé des questions les plus fréquemment posées sur le HCR, la protection des réfugiés et l’aide humanitaire.

  • Pourquoi les personnes réfugiées veulent-elles venir en Suisse?
  • Les personnes réfugiées arrivent-elles «illégalement» en Suisse?
  • Les personnes demandant l’asile ne veulent-elles pas travailler?
  • Combien d’argent reçoivent les personnes demandant l’asile?
  • Comment garantir une intégration réussie?
  • Les personnes admises provisoirement ne restent-elles que temporairement en Suisse?
  • Les personnes réfugiées peuvent- elles faire venir toute leur famille en Suisse?
  • Comment puis-je aider les personnes réfugiées?
  • Qu’est-ce que la réinstallation?

Pourquoi les personnes réfugiées veulent-elles venir en Suisse?

Les raisons pour lesquelles des personnes demandent l’asile en Suisse sont diverses. L’une d’entre elles est qu’une protection suffisante leur est offerte. Ce n’est pas encore le cas partout en Europe. De plus, de nombreuses personnes tentent d’être accueillies dans des pays où vivent déjà des membres de leur famille ou des connaissances.

En Suisse, moins de 1,3 % de la population relève du domaine de l’asile, dont les réfugié-e-s reconnu-e-s et les personnes admises à titre provisoire. Près de 90 % des réfugié-e-s dans le monde vivent dans des pays en développement. Ces nations ont en général beaucoup moins de moyens pour protéger les réfugié-e-s.

Il est donc important que la Suisse se montre solidaire avec les pays qui accueillent beaucoup plus de réfugié-e-s.

Les personnes réfugiées arrivent-elles «illégalement» en Suisse?

Les personnes en fuite n’ont souvent pas d’autre choix que de voyager de manière irrégulière pour accéder à la sécurité dans un autre pays.

Dans les situations de crise, il n’est souvent plus possible d’obtenir des documents de voyage officiels avant l’exil. Les personnes victimes de persécutions doivent, par ailleurs, souvent quitter leur pays sans que les autorités ne s’en aperçoivent. Dès qu’une personne demande l’asile en Suisse, elle obtient une autorisation de s jour valable pour toute la dur e de la proc dure d’asile (permis N). Elle est d s lors légalement autorisée séjourner en Suisse.

L’entrée de réfugié-e-s sur un territoire ne peut pas être considérée comme illégale ou punissable.

Les personnes demandant l’asile ne veulent-elles pas travailler?

De nombreuses personnes demandant l’asile souhaitent travailler pendant la procédure d’asile pour pouvoir gagner leur vie et disposer d’une occupation.

Tant qu’elles séjournent dans un Centre fédéral d’asile, elles ne sont pas autorisées travailler. Par la suite, cela est en principe possible. La priorité est toutefois donnée aux travailleurs-euses suisses ou étrangers disposant d’un permis plus stable. Les demandeurs-euses d’asile sont donc rarement autorisé-e-s avoir un emploi.

De nombreuses personnes se sentent inutiles parce qu’elles ne peuvent pas subvenir à leurs propres besoins et contribuer à la société.

Un accès rapide des demandeurs-euses d’asile et des réfugié-e-s au marché du travail permet de faciliter leur intégration et de réduire leur dépendance à l’aide sociale. Une intégration rapide est dans l’intérêt de l’ensemble de la société.

Combien d’argent reçoivent les personnes demandant l’asile?

Si une personne demandant l’asile ne peut pas subvenir à ses propres besoins, elle a le droit l’aide sociale. Cette aide peut être fournie sous forme de prestations en nature.

Les demandeurs-euses d’asile qui vivent dans un centre cantonal reçoivent ainsi un montant d’environ 9.50 francs par jour pour les frais de nourriture, d’habillement et d’hygiène.

Les demandeurs-euses d’asile ne vivent donc pas dans le luxe et l’opulence, mais reçoivent le strict minimum pour préserver leur dignité.

Comment garantir une intégration réussie?

Les personnes réfugiées apportent avec elles une expérience et un savoir précieux. Elles ont peut-être été employées auparavant ou ont fait des études supérieures.

Pour faire valoir leurs compétences en Suisse et mener une vie autonome, les réfugié-e-s ont besoin de bons cours de langue et d’offres de formation accessibles. De plus, l’accès sans obstacle au marché du travail et un logement digne sont indispensables pour se construire un avenir indépendant. Enfin, le regroupement familial est un facteur clé de la réussite de l’intégration en Suisse : si l’on doit s’inquiéter pour sa famille restée dans une zone de conflit, il est difficile de s’intégrer dans un nouveau pays.

L’intégration n’est pas une voie à sens unique. L’engagement et l’ouverture des réfugié-e-s, mais aussi de la Suisse, sont nécessaires.

Les personnes admises provisoirement ne restent-elles que temporairement en Suisse?

Toutes les personnes demandant l’asile qui font face à de graves menaces dans leur pays ne sont pas reconnues comme réfugié-e-s en Suisse.

Les personnes qui fuient un conflit armé ou une guerre civile n’obtiennent généralement qu’une admission provisoire. Celle-ci doit être renouvelée chaque année et n’accorde que des droits limités.

Pourtant, elles ne peuvent souvent pas rentrer chez elles avant longtemps, car les conflits durent souvent des décennies. On estime que 90 % des personnes admises à titre provisoire restent en Suisse sur le long terme.

L’admission provisoire n’existe qu’en Suisse et au Liechtenstein. Tous les autres pays européens ont introduit un statut de protection spécial offrant de meilleures perspectives d’intégration.

Le bureau du HCR pour la Suisse et le Liechtenstein s’engage pour que l’admission provisoire soit remplacée par un statut de protection plus stable.

Les personnes réfugiées peuvent-elles faire venir toute leur famille en Suisse?

De nombreuses familles sont séparées par l’exil et les persécutions. Le vœu le plus cher de nombreuses personnes réfugiées consiste ainsi à pouvoir à nouveau vivre avec leur famille.

Le droit suisse autorise, sous certaines conditions, le regroupement familial avec le/la conjoint-e et les enfants mineurs. Les autres membres de la famille, tels que les enfants majeurs ou les parents, en sont exclus. Le regroupement familial de personnes au bénéfice d’une admission provisoire n’est en revanche autorisé que de façon très restrictive.

La séparation des familles a souvent des conséquences désastreuses sur le bien-être des personnes concernées, en particulier lorsque la séparation est durable.

L’amélioration des règles de regroupement familial permettrait d’éviter des séparations pénibles et faciliterait l’intégration des réfugié-e-s dans le pays d’accueil.

Comment puis-je aider les personnes réfugiées?

Les personnes réfugiées et demandeuses et demandeurs-euses d’asile en Suisse et au Liechtenstein sont confrontées quotidiennement à de nombreux défis. Il existe les possibilités les plus diverses de les soutenir et de faire la différence.

Vous trouverez ici des organisations auprès desquelles vous pouvez vous engager.

Qu’est-ce que la réinstallation?

Plus de 70 % des personnes réfugiées trouvent refuge dans les pays voisins des situations de crise. Comme un retour sûr dans le pays d’origine n’est souvent pas possible dans un avenir proche, le HCR s’efforce de trouver des pays tiers disposés à accueillir les réfugié-e-s ayant des besoins de protection particuliers. Cela est rendu possible grâce à des programmes de réinstallation (resettlement en anglais).

La réinstallation ne protège donc pas seulement des personnes, mais soulage aussi les états qui accueillent de nombreux-euses réfugié-e-s. La réinstallation contribue une meilleure répartition internationale des responsabilités.

Comme il y a beaucoup moins de places disponibles que nécessaire, le HCR s’engage pour l’extension de la réinstallation, notamment avec le Pacte mondial sur les réfugiés.

La Suisse pourrait y contribuer en augmentant son quota annuel de réinstallation, qui est actuellement de 800 personnes.

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