Sommet des Nations Unies sur la gestion des déplacements massifs des réfugiés et des migrants
Sommet des Nations Unies sur la gestion des déplacements massifs des réfugiés et des migrants
Genève/New York - Une fois adoptés, ces engagements – qui ont été fixés le 2 août – seront connus sous le nom de Déclaration de New York. La Déclaration comprend également deux annexes destinées à ouvrir la voie à l’adoption de Pactes mondiaux en 2018: l’une sur les réfugiés et l’autre sur les migrants.
(Annexe 1: Cadre de réponse globale pour les réfugiés; Annexe 2: Vers un pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régularisées.)
Pourquoi est-ce important?
A une période de crises mondiales multiples et alors que les déplacements de réfugiés et de migrants à grande échelle posent des défis pour de nombreux pays – suscitant même de la xénophobie à certains endroits – il est très important que 194 Etats membres des Nations Unies se réunissent pour se mettre d’accord sur la voie à suivre pour mieux relever les défis, ensemble.
Une fois adoptée, la Déclaration de New York constituera une étape majeure. Dans ce texte, les Etats déclarent leur solidarité profonde envers les personnes forcées de fuir leur foyer, réaffirment leurs obligations de respecter pleinement les droits de l’homme des réfugiés et des migrants et s’engagent à apporter un soutien solide aux pays affectés par d’importants mouvements de réfugiés et de migrants.
La Déclaration comprend des engagements communs en faveur des réfugiés et des migrants, notamment : combattre l’exploitation, le racisme et la xénophobie, sauver la vie des personnes sur la route , assurer que les procédures à la frontière respectent les règles et soient conformes au droit international. Elle souligne également l’importance d’accorder une attention aux besoins des femmes, des enfants et des personnes ayant des besoins de santé, de reconnaitre et de faciliter les contributions positives des migrants et des réfugiés, de veiller à ce qu’ils fassent partie des priorités de développement et d’assurer des financements adéquats, souples et prévisibles.
De plus, la Déclaration énonce des engagements spécifiques relatifs aux réfugiés et aux migrants.
Concernant les réfugiés, certains des engagements spécifiques incluent un soutien croissant aux pays et aux communautés qui accueillent le plus grand nombre de réfugiés. Des engagements connexes concernent le renforcement de l’éducation maternelle, primaire et secondaire pour les réfugiés et la création d’emplois et de dispositifs de création de revenus pour les réfugiés et les communautés qui les accueillent. L’accent est également mis sur le développement des opportunités de réinstallation ou autres formes d’admission dans des pays tiers.
La Déclaration prévoit aussi qu’un Cadre de réponse globale pour les réfugiés sera appliqué en réponse aux afflux de réfugiés à grande échelle ou aux situations prolongées. Ce cadre sera plus large qu’une réponse typique en matière de réfugiés et associera l’ensemble des parties prenantes dès le début, comme les autorités locales et nationales, les acteurs humanitaires et de développement, le secteur privé et la société civile. Le Cadre souligne aussi l’importance pour les réfugiés de devenir autonomes et la nécessité de répondre aux besoins des communautés d’accueil locales.
Qu’est-ce que cela signifie en termes de protection des réfugiés?
La Déclaration de New York est une réaffirmation de l’importance et de l’application du régime de protection internationale – la Convention de 1951 sur les réfugiés, les droits de l’homme et le droit humanitaire – à un moment où les déplacements forcés atteignent des niveaux records.
Les gouvernements reconnaissent spécifiquement que la protection des réfugiés et l’assistance aux Etats d’accueil constituent une responsabilité internationale commune qui ne doit pas être assumée seulement par les pays d’accueil. Ceci constitue une évolution majeure.
La Déclaration de New York signale également un changement, d’une réponse essentiellement humanitaire aux déplacements de réfugiés – généralement gravement sous-financée – à une réponse plus large, systématique et plus durable visant à aider les réfugiés et les communautés qui les accueillent. Cela impliquera de travailler sur plusieurs fronts à la fois : répondre aux besoins humanitaires, associer les acteurs du développement plus en amont pour aider les réfugiés et leurs hôtes et démarrer la planification à plus long terme pour trouver des solutions au-delà de la phase d’urgence.
Le HCR attend aussi beaucoup du Sommet des dirigeants sur la crise mondiale des réfugiés qui se tiendra le 20 septembre à l’initiative du Président Obama. Les gouvernements auront ainsi l’opportunité de prendre des engagements concrets pour financer les appels humanitaires et les organisations internationales, d’admettre davantage de réfugiés dans le cadre de la réinstallation et d’autres programmes et d’améliorer l’autonomie et l’intégration des réfugiés à travers des opportunités de travail et d’éducation.
Format du Sommet
Le Sommet démarrera le 19 septembre par une séance plénière d’ouverture présidée par le Secrétaire général et des déclarations de représentants de haut niveau des Nations Unies, dont le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi. Deux sessions plénières parallèles se tiendront pour les déclarations des Etats membres.
Il y aura six tables rondes consacrées à divers thèmes relatifs aux réfugiés et aux migrants, ainsi qu’une séance plénière de clôture. Une réunion parallèle de la société civile sera organisée entre 10h et 12h30.
En plus de la session formelle d’une journée, une série d’événements parallèles sont organisés entre le 13 et le 23 septembre.