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Portrait: IntegrationsBrücke Bern

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Portrait: IntegrationsBrücke Bern

20 juin 2023 Egalement disponible ici :
L'IntegrationsBrücke Bern met en relation les personnes réfugiées et migrantes avec les autorités ou d'autres services importants. © IntegrationsBrücke Bern

« Peu importe votre origine, votre statut de séjour ou votre lieu de résidence - nous ne mettons personne dans une case. » Farhad Haji parle de son association à Berne, qu'il a fondée en 2018. L'IntegrationsBrücke Bern (« le pont d’intégration », IBB) est reconnue comme une association d'utilité publique. Comme son nom l'indique, son objectif est de mettre en relation les personnes réfugiées et les migrants, avec les autorités ou d'autres services importants. Depuis sa création, l’équipe de l’IBB reçoit un flux élevé de demandes, dépassant sa capacité actuelle.

L’IBB offre un large éventail de services, allant de conseil à la traduction à l’aide dans la recherche d’un logement. Afin de garantir que le plus grand nombre de personnes possible puisse profiter de l'offre précieuse de l'IBB, l'association n'a pas de bureau fixe. Un tel bureau serait trop coûteux pour les personnes qui n'habitent pas la ville de Berne, explique Farhad. Ainsi, les consultations, les services de traductions et d'accompagnement ont toujours lieu chez la personne qui sollicite de l'aide. En principe, les services sont destinés aux personnes résidant dans toute la Suisse. Mais la demande dans le canton de Berne est déjà si importante que l'association ne parvient pas à répondre à toutes les demandes. Comme il n'existe pas d'équivalent de l'IBB en Suisse, l'association souhaiterait étendre ses services à d'autres cantons à l'avenir.

L'histoire de l'IBB commence lorsque Farhad arrive en Suisse en 2015 en tant que réfugié kurde de Syrie. « Déjà à l'époque, il y avait tellement d'offres ici à Berne. Mais tout le monde ne pouvait pas en profiter de la même manière ». Il me raconte qu'il doit beaucoup aux plus de 170 bénévoles présent.e.s à l'époque. « Ma procédure d'asile a duré vingt mois et ce fut une période difficile pour moi. Mais j'ai eu beaucoup de soutien de la part de mon entourage et des personnes locales. Cela m'a aidé ». Cependant, il est bien conscient que tout le monde n'a pas la chance de bénéficier d’un soutien de son entourage. Les inégalités des chances liées à l’intégration étaient et demeurent considérables. C'est pourquoi il a eu l'idée de créer un point de contact pour les personnes nouvellement arrivées en Suisse.

Il était important pour lui que la maîtrise de l'allemand ne soit pas une condition préalable à une consultation. Farhad est bilingue, parlant à la fois le kurde et l'arabe. Il peut ainsi servir de passerelle vers les autorités ou d'autres points de contact pour les personnes parlant une des deux langues.

La collaboration ponctuelle avec d'autres associations ou organisations, comme la Croix-Rouge suisse (CRS), permet à l'IBB de diffuser des informations importantes et de les rendre plus facilement accessibles. Par exemple, pendant la pandémie, l'IBB et la CRS ont collaborés pour rendre les informations relatives au virus accessibles à tous. Une telle collaboration permet à l'IBB d’organiser ou de participer occasionnellement à des événements. Cependant, l'accent est mis sur les consultations individuelles, souligne Farhad : « Notre principale préoccupation est d'être une voix pour les réfugiés qui n'osent pas entrer en contact avec les autorités en raison de la langue ou pour d'autres raisons. Nous pouvons le faire au mieux en les accompagnant ».

L'association est financée de manière privée, c'est-à-dire qu'elle dépend de dons et de cotisations de ses membres. La plupart des personnes travaillent principalement de manière bénévole. Cela pose régulièrement des défis financiers à l'IBB. Avec les ressources financières supplémentaires du HCR, une personne devrait pouvoir être engagée pour s'occuper de la collecte de fonds et de l'administration. Cela permettrait à Farhad d'avoir plus de temps pour les visites et permettrait à davantage de personnes de bénéficier des services offerts par l'IBB.

Lorsqu'on lui demande ce qui le motive chaque jour à s’investir dans ce travail, il explique qu'il est important pour lui de pouvoir aider les gens. « C'est tout simplement agréable. Les émotions positives que l'on suscite sont si précieuses ». L'estime qu’il reçoit en retour et l'influence positive que l'IBB exerce au quotidien permettent à l'association de continuer et promettent de belles choses pour l'avenir.