Des personnes réfugiées de différents pays européens échangent leurs points de vue
Des personnes réfugiées de différents pays européens échangent leurs points de vue
Lors de la séance de présentation, les participant-e-s ont été interrogé-e-s sur l'animal qu'ils et elles aimeraient être pour une journée. Beaucoup de ces personnes, membres d'organisations dirigées par des personnes réfugiés ou d'équipes de réfugiés venant d'Autriche, d'Irlande, des Pays-Bas, d'Espagne, de Suisse et du Liechtenstein, ont exprimé le même souhait:
"J'aimerais être un oiseau pour pouvoir voler librement par-delà les frontières".
Mais de nombreux-euses participant-e-s n'ont pas seulement partagé ce souhait de liberté. Bien qu'ils et elles vivent dans des pays différents, toutes et tous ont des défis similaires: le logement, l'intégration, l'éducation, la reconnaissance de leurs diplômes, le regroupement familial et l'accès à la citoyenneté. En outre, ils et elles ont un objectif commun: toutes et tous souhaitent mieux s'organiser en tant qu'organisations dirigées par des personnes réfugiées et participer activement aux décisions qui les concernent. Selon la devise: "Rien sur nous, sans nous". Il a donc également été discuté de la manière de concevoir des processus permettant de formuler ensemble des recommandations dans les pays respectifs et de les présenter aux décideurs-euses politiques. La rencontre a été organisée par les bureaux du HCR en Autriche, en Irlande, aux Pays-Bas, en Espagne, en Suisse et au Liechtenstein. Elle a permis aux participants de comparer les défis et de discuter de stratégies.
La session a débuté par une séance de questions-réponses avec Haile Kassa Hailu, ancien Refugee Outreach Coordinator pour le bureau du HCR en Suisse et au Liechtenstein et cofondateur d'une organisation faîtière pour les organisations dirigées par des réfugié-e-s. Il a parlé de sa cartographie des organisations dirigées par des réfugié-e-s, des difficultés qu'elles rencontrent en raison de ressources limitées et du fait qu'elles travaillent sur la base du volontariat. Haile a souligné l'importance de promouvoir la confiance entre les ONG et les organisations fondées et dirigées par des personnes réfugiées. Il a également suggéré que les petites organisations dirigées par des réfugié-e-s se regroupent sous une association faîtière afin de mettre leurs ressources en commun et d'être plus visibles.
Husniya Kedr, membre de Migration INC, a ensuite présenté son expérience avec les organisations de réfugié-e-s aux Pays-Bas et a expliqué comment des recommandations communes ont été élaborées pour les décideurs-euses politiques. Elle a souligné qu'il était important que les organisations dirigées par des réfugié-e-s fassent entendre leur voix et leur expérience. Elles devraient s'engager activement dans la politique et faire valoir leur rôle dans les processus de décision.
Les participant-e-s ont ensuite échangé leurs points de vue en petits groupes et ont discuté de la manière dont de telles initiatives pourraient être mises en œuvre dans leurs propres communautés. Maria Jimenez, une participante des Pays-Bas, a fait remarquer à la fin: "Grâce au HCR, nous avons eu la possibilité de nous rencontrer ici aux Pays-Bas et de travailler ensemble. Nous devons maintenant profiter de ce momentum positif".
A la fin de la réunion, les participant-e-s étaient pleins d'énergie et d'idées nouvelles pour défendre leurs causes. Il était clair qu'un seul échange virtuel par-delà les frontières n'était pas suffisant: les participant-e-s ont exprimé le souhait d'organiser plus souvent de telles rencontres. Beaucoup ont proposé d'organiser de tels formats d'échange non pas une fois par an, mais deux fois par an, pour encourager un dialogue continu et une action commune.