Après avoir fui la guerre, des réfugiés ukrainiens témoignent de leur traumatisme dans un récent court-métrage

Aucune personne déracinée par la guerre ne peut oublier les horreurs dont elle a été témoin.

C'est le message fort que transmet le film « Déracinés », un récent court-métrage rendu public aujourd'hui par le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, à l'approche de la Journée mondiale du réfugié le 20 juin.

Réunissant une équipe de plus de 50 réfugiés d'Ukraine vivant actuellement en Allemagne, le film est une expression de solidarité avec les réfugiés du monde entier pour ce qu'ils ont dû endurer.

Le film débute dans la nuit berlinoise : une porte qui claque en raison d'un courant d'air, une ambulance qui descend la rue avec ses sirènes hurlantes, des feux d'artifice qui remplissent le ciel d'éclairs et de détonations.

En réaction, les réfugiés ukrainiens se mettent à trembler de peur ou à fuir pour sauver leur vie, leurs souvenirs terrifiants du conflit étant ravivés par ces événements apparemment anodins. L'action se termine par une scène spectaculaire sur une place vide de Berlin, où les réfugiés se rassemblent pour former un arbre solidement ancré dans le sol grâce à l'étreinte de dizaines de personnes.

« Pour survivre aux souvenirs de la guerre, les réfugiés ont besoin de notre soutien et de notre réconfort à tous », peut-on lire en guise de conclusion.

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Tous les acteurs qui ont tourné ce film sont des réfugiés d'Ukraine. Olya, qui apparaît dès les premières secondes, était chez elle à boire du thé avec sa mère en Ukraine lorsqu'elle a vu un missile frapper la maison d'en face.

« Ma mère m'a dit que je devais quitter l'Ukraine immédiatement. Maintenant, dès que j'entends des bruits violents, j'ai peur. J'imagine cette bombe. C'est pourquoi j'ai joué ce rôle dans le film, car c'est en fait ce que je vis au quotidien », a déclaré Olya. « Nous avons fait ce film pour soutenir les réfugiés à travers le monde qui connaissent le même traumatisme. »

Pour ajouter à l'authenticité et à la pertinence du film, les acteurs ont tous porté un vêtement qu'ils portaient lorsqu'ils ont fui leur pays.

« Ainsi, ils n'avaient pas besoin de jouer un rôle, mais simplement de ressentir ce moment qu'ils ont réellement vécu », explique Margarita, une styliste et réfugiée ukrainienne qui joue dans le film.

« Déracinés » a été réalisé par Andzej Gavriss de Stink Films, qui a élaboré le concept avec le chorégraphe ukrainien Konstantin Koval et Rick Dodds, créatif au sein du studio Don't Panic London. Le film sera diffusé dans certaines salles de cinéma au Royaume-Uni.