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Tendances mondiales

Une femme vêtue d'une robe colorée se tient devant des rangées de tentes blanches dans un camp de personnes déplacées internes.
Données et statistiques

Tendances mondiales

Le dernier rapport Tendances mondiales, publié en juin 2024, présente les principales tendances statistiques en matière de déplacement forcé.

Il comprend les dernières statistiques officielles sur les réfugiés, les demandeurs d'asile, les personnes déplacées à l'intérieur de leur pays et les apatrides, ainsi que le nombre de réfugiés qui sont rentrés chez eux.
On estime qu'à la fin de l'année 2023, 117,3 millions de personnes étaient déplacées de force à travers le monde en raison de persécutions, de conflits, de violences, de violations des droits humains ou d'événements troublant gravement l'ordre public. Sur la base de ses données opérationnelles, le HCR estime que les déplacements forcés ont continué d'augmenter au cours des quatre premiers mois de 2024 et qu'à la fin du mois d'avril 2024, ils avaient probablement dépassé les 120 millions de personnes.

L'augmentation à 117,3 millions à la fin de 2023 constitue une hausse de 8 pour cent, soit 8,8 millions de personnes, par rapport à la fin de 2022 et s'inscrit dans la continuité d'une augmentation progressive au cours des 12 dernières années.

Une personne sur 69, soit 1,5 % de la population mondiale, est aujourd'hui déplacée de force. C'est presque le double du chiffre de 1 personne sur 125 déracinée il y a dix ans. 

117,3 millions

Plus de 117,3 millions de personnes étaient déplacées de force à la fin de l'année 2023. 

1 sur 69

Cela équivaut à plus d'une personne sur 69 dans le monde. 

12 ans

Le nombre de personnes déracinées a continuellement augmenté au cours des 12 dernières années. 

Derrière ces chiffres terribles et en augmentation constante se cachent d'innombrables tragédies humaines. Ces souffrances doivent inciter la communauté internationale à agir de toute urgence pour s'attaquer aux causes profondes des déplacements forcés.

Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés

Personnes déracinées dans le monde | 2014 - 2023

Nouveaux déplacements forcés en 2023

Les nouveaux conflits et les conflits en cours sont à l'origine de déplacements forcés dans le monde entier. Le conflit au Soudan a éclaté en avril 2023, provoquant l'une des plus grandes crises humanitaires et de déplacement au monde. Plus de 6 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays, et 1,2 million d'autres ont fui vers les pays voisins. 

Au Myanmar, l'escalade de la violence à la suite de la prise du pouvoir par l'armée en février 2021 avait entraîné le déplacement de plus de 1,3 million de personnes à l'intérieur du pays fin 2023. Dans l'État de Palestine, l'UNRWA estime qu'entre octobre et décembre 2023, jusqu'à 1,7 million de personnes (soit plus de 75 % de la population) ont été déplacées par le conflit dans la bande de Gaza, certaines ayant été contraintes de fuir à plusieurs reprises. 

Déplacements liés aux conflits

Les déplacements forcés sont une conséquence directe de l'échec du maintien de la paix et de la sécurité. 

L'augmentation de la fréquence, de la durée et de l'intensité des conflits, mesurée par le nombre de décès liés aux conflits dans le graphique ci-dessous, s'est accompagnée d'une augmentation du nombre de personnes forcées de fuir chaque année.

Réfugiés

Le nombre de personnes réfugiées dans le monde a augmenté de 7 % pour atteindre 43,4 millions au cours de l'année. Ce chiffre comprend 31,6 millions de réfugiés et de personnes se trouvant dans une situation analogue à celle des réfugiés et 5,8 millions d'autres personnes ayant besoin d'une protection internationale dans le cadre du mandat du HCR, ainsi que 6 millions de réfugiés palestiniens relevant du mandat de l'UNRWA. Par rapport à la situation qui prévalait il y a dix ans, le nombre total de réfugiés dans le monde a plus que triplé.

Le plus grand nombre de réfugiés dans le monde sont originaires d'Afghanistan et de Syrie, avec 6,4 millions de personnes dans les deux cas, ce qui équivaut à un tiers de l'ensemble des personnes réfugiées relevant du mandat du HCR. Viennent ensuite le Venezuela (6,1 millions de réfugiés et autres personnes ayant besoin d'une protection internationale) et l'Ukraine (6 millions de réfugiés).  

La grande majorité des réfugiés restent à proximité de leur pays d'origine, 69 % d'entre eux étant accueillis dans des pays voisins du leur à la fin de l'année 2023. Les pays à revenu faible ou intermédiaire continuent d'accueillir la majorité des réfugiés à travers le monde (75 % d'entre eux vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire). 

COMBIEN Y A-T-IL DE PERSONNES REFUGIEES A TRAVERS LE MONDE ?

43.4 millions

À la fin de l'année 2023, il y avait 43,4 millions de réfugiés dans le monde.

COMBIEN DE REFUGIES SONT RENTRES CHEZ EUX ?

1.1 million

En 2023, près de 1,1 million de réfugiés sont rentrés chez eux. 

LE NOMBRE DE REFUGIES EST-IL EN AUGMENTATION ?

x3

Oui, le nombre de réfugiés a triplé au cours de la dernière décennie. 

COUP DE PROJECTEUR

Approche basée sur les itinéraires empruntés

Il arrive que les personnes réfugiées qui fuient les conflits ou la persécution empruntent les mêmes itinéraires que les personnes migrantes. S'il est vrai que les droits des réfugiés et des migrants sont distincts, les personnes qui empruntent les mêmes itinéraires sont confrontées aux mêmes dangers.

D'après les entretiens menés auprès de 31 500 réfugiés et migrants le long de l'itinéraire de la Méditerranée centrale, les risques prédominants sont, entre autres, les menaces graves pour la vie, le viol, la torture, l'enlèvement, la détention arbitraire, le vol et la traite des êtres humains.

On sait qu'entre 2021 et 2023, 950 personnes sont mortes en traversant le désert du Sahara, mais on estime que le nombre réel est beaucoup plus élevé. Au cours de la même période, 7 600 personnes sont mortes ou portées disparues en mer Méditerranée.

Le HCR travaille avec ses partenaires pour élaborer une approche basée sur les itinéraires empruntés et fondée sur des données fiables afin de renforcer la protection des réfugiés et des migrants, en veillant à ce qu'ils aient accès aux services dont ils ont besoin le long de ces principaux itinéraires.

© HCR/Alessio Mamo

Personnes déplacées internes

La plupart des personnes contraintes de fuir ne franchissent pas de frontière internationale et restent déplacées à l'intérieur de leur propre pays. Connues sous le nom de personnes déplacées internes, elles représentent 58 % de l'ensemble des personnes déplacées de force. 

À la fin de l'année 2023, 68,3 millions de personnes étaient déplacées internes en raison de conflits ou de violences. On estime à 9,1 millions le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du Soudan, ce qui représente le plus grand nombre de personnes déplacées internes jamais recensé dans le pays. Viennent ensuite la Syrie (7,2 millions) et la République démocratique du Congo (6,7 millions).  

68.3 millions

À la fin de l'année 2023, 68,3 millions de personnes étaient déplacées à l'intérieur de leur propre pays.

58%

Les personnes déplacées internes constituent la majorité de la population déplacée de force dans le monde, soit 58 %.

+10%

Le nombre de personnes déplacées internes en raison d'un conflit ou de la violence a augmenté de 10 % par rapport à la fin de l'année 2022.

COUP DE PROJECTEUR

Conflit au Soudan

Le conflit au Soudan a éclaté en avril 2023. On estime que 1,2 million de personnes avaient fui le pays à la fin de l'année, la quasi-totalité des réfugiés soudanais étant accueillis par les pays voisins.  

En outre, 9,1 millions de Soudanais ont été déplacés à l'intérieur du pays, en ce compris les personnes déplacées à la suite de conflits antérieurs. Le Soudan compte désormais le plus grand nombre de personnes déplacées internes jamais recensé.  

Avant le conflit qui a éclaté en avril 2023, le Soudan accueillait également près d'un million de réfugiés, principalement originaires d'Érythrée, du Soudan du Sud et de Syrie. Nombre d'entre eux ont été contraints de rentrer prématurément dans leur pays d'origine ou de se rendre dans d'autres pays. 

Des milliers de personnes sont encore déracinées chaque jour au Soudan. La faim est généralisée, 20 millions de personnes (42 % de la population) étant confrontées à une insécurité alimentaire aiguë.  

Sur la photo : Des réfugiés soudanais et des rapatriés sud-soudanais empruntent une barge bondée pour se rendre de Renk à Malakal, au Soudan du Sud. Le voyage durera deux jours. © HCR/Ala Kheir

Solutions

En 2023, près de 1,1 million de réfugiés originaires de 39 pays ont décidé de rentrer chez eux, quittant un total de 93 pays d'asile. Quatre personnes sur cinq étaient des Ukrainiens ou des Sud-Soudanais. Toutefois, comme la plupart de ces retours ont eu lieu dans des contextes qui n'y étaient pas tout à fait propices, il se peut qu'ils ne soient pas définitifs.

En outre, 5,1 millions de personnes déplacées internes ont regagné leur lieu de vie d'origine au cours de l'année. Près de 62 % de ces retours ont eu lieu en République démocratique du Congo (1,8 million) et en Ukraine (1,3 million).

Selon les données gouvernementales officielles, 158 700 réfugiés ont été réinstallés dans des pays tiers en 2023, soit 35 % de plus (40 000) que l'année précédente. Malgré cette augmentation, cela ne représente que 8 % des quelque 2 millions de personnes identifiées par le HCR comme ayant besoin d'être réinstallées à travers le monde. En outre, 30 800 réfugiés ont acquis la nationalité de leur pays d'accueil au cours de l'année et ont été intégrés localement.

COUP DE PROJECTEUR

Déplacements forcés et changement climatique

Le changement climatique exacerbe les besoins de protection et les dangers auxquels sont exposées les personnes déplacées de force. Il contribue à de nouveaux déplacements, à des déplacements secondaires et à des situations de déplacement prolongé.

Les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses, les inondations et les fortes chaleurs, sont de plus en plus fréquents et intenses. Ils touchent souvent des pays en proie à des conflits, qu'ils soient nouveaux ou prolongés.

En l'absence de mesures urgentes d'adaptation, d'atténuation et de compensation des pertes et des dommages, les effets du changement climatique devraient affecter de manière croissante et disproportionnée les États et les communautés vulnérables, y compris les personnes déplacées de force.

À la fin de 2023, près de 3 personnes déracinées sur 4 vivaient dans des pays où l'exposition aux risques liés au changement climatique était élevée, voire extrême.
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Près d'une personne sur deux vivait dans un pays où elle était également exposée à un conflit.

Risques liés au climat, pays comptant plus d'un décès lié à un conflit pour 100 000 habitants (2022) et nombre de personnes déplacées de force par pays (2023).

Carte du monde montrant les risques liés au climat, les décès dus aux conflits et les déplacements de population. La carte montre que de nombreux pays où les populations déplacées sont importantes subissent également davantage de risques liés au changement climatique.

Les risques liés au climat représentent une moyenne pour la période allant de 1981 à 2010. Le nombre de personnes déplacées de force dans un pays (2023) et les pays comptant plus d'un décès lié à un conflit pour 100 000 habitants (2022) sont indiqués ci-dessus.

Télécharger le Rapport et les annexes (en anglais)

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Tendances mondiales 2023

Le rapport Tendances mondiales du HCR présente les chiffres les plus récents concernant les réfugiés, les demandeurs d'asile, les personnes déplacées internes et les apatrides à travers le monde.

Télécharger le rapport sur les tendances mondiales

Annexes et données brutes

Voir les annexes

 
Toutes les données sont provisoires et sujettes à modification.
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A propos des rapports Tendances mondiales et Tendances semestrielles du HCR

Le HCR publie chaque année deux rapports statistiques phares sur les déplacements forcés dans le monde : le Rapport sur les tendances mondiales et le Rapport semestriel sur les tendances mondiales. Le Rapport sur les tendances mondiales, publié chaque année en juin, analyse les changements et les tendances en matière de déplacement forcé au cours de l'année civile précédente (du 1er janvier au 31 décembre). Il fournit des statistiques clés sur le nombre total de réfugiés, de demandeurs d'asile, de personnes déplacées internes et d'apatrides, ainsi que sur leurs principaux pays d'accueil et d'origine.

En octobre de chaque année, le Rapport semestriel sur les tendances mondiales fournit des chiffres et des analyses actualisés pour les six premiers mois de l'année en cours (du 1er janvier au 30 juin). Ces chiffres sont préliminaires et les données définitives sont incluses dans le rapport suivant sur les tendances mondiales.

Les données et les statistiques officielles sur les populations déplacées de force et apatrides sont essentielles pour informer et guider l'élaboration de politiques et de programmes aux niveaux mondial, régional et national. Ainsi, le HCR et ses partenaires peuvent mieux garantir le respect des droits et le bien-être des personnes déracinées.

En savoir plus sur les statistiques du HCR

Rapports précédents sur les tendances mondiales et données clés du HCR

Une membre du personnel du HCR assise à côté d'une réfugiée sur un lit et lui tenant la main
Les derniers résultats et accomplissements clés du travail du HCR.
Illustration of graphs
Aperçu visuel des derniers chiffres.