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Le HCR appelle le Tadjikistan à venir en aide aux Afghans bloqués à la frontière

Communiqués de presse

Le HCR appelle le Tadjikistan à venir en aide aux Afghans bloqués à la frontière

6 Décembre 2000 Egalement disponible ici :

Le HCR a demandé au gouvernement du Tadjikistan de laisser entrer près de 10 000 Afghans en détresse, réfugiés sur des îles et des péninsules le long de la rivière Pyandj, qui marque la frontière entre l'Afghanistan et le Tadjikistan.

Ces Afghans, qui ont pris la fuite pour échapper aux combats dans le nord-est de leur pays, opposant les troupes de l'Alliance du Nord aux forces des Talibans, se trouvent bloqués depuis des semaines dans ce no man's land. Il leur a été impossible de gagner le Tadjikistan pour s'y mettre en sécurité, la frontière de ce pays étant gardée par des troupes russes en vertu d'un accord entre Dushanbé et Moscou.

Selon le HCR et d'autres organisations humanitaires qui se sont rendues sur place, les Afghans se trouvent dans des conditions extrêmement précaires. Leurs campements sont occasionnellement touchés par des tirs d'artillerie depuis l'Afghanistan. Au moins six personnes ont été blessées. L'un d'eux, grièvement atteint, nécessite de toute urgence des soins qui ne peuvent lui être procurés dans ces camps improvisés.

La plupart de ces 10 000 Afghans sont des femmes et des enfants mais il y a également parmi eux d'anciens combattants de l'Alliance du Nord, qui a été chassée de la ville de Taloqan, au nord de l'Afghanistan, suite à de récents affrontements avec les Talibans. Tous les anciens combattants devront être désarmés avant d'être autorisés à entrer au Tadjikistan en tant que réfugiés.

« Ces personnes, en particulier les femmes et les enfants, doivent être mises en sécurité, dans un lieu où elles seront à l'abri des échanges de tirs, de l'hiver qui approche et des risques d'inondation », a déclaré Mustapha Djemali, directeur, à Genève, du bureau chargé de cette région.

Les Afghans boivent l'eau de la rivière et certains d'entre eux sont atteints de dysenterie, de diarrhées, de typhoïde et de malaria. Le HCR et d'autres organisations humanitaires ont distribué des secours dans les différents campements, notamment des couvertures, des vêtements, des bâches en plastique et quelques denrées alimentaires. Mais les tirs sporadiques et le climat d'insécurité empêchent une distribution régulière. Or les réfugiés semblent avoir épuisé les provisions qu'ils avaient apportées avec eux.

Le HCR est sur le point de déployer du personnel depuis Genève afin de suivre de près les conditions qui règnent dans la région frontalière, mais aucune solution ne sera satisfaisante pour ces milliers d'Afghans tant qu'ils n'auront pas trouvé refuge au Tadjikistan.

Il y actuellement quelque 2,6 millions de réfugiés Afghans au Pakistan et en Iran, conséquence directe du conflit qui perdure en Afghanistan.