Enregistrement d'un million d'Afghans au Pakistan
Enregistrement d'un million d'Afghans au Pakistan
Aujourd'hui au Pakistan, un million d'Afghans auront été enregistrés dans le cadre de l'exercice gouvernemental d'enregistrement en cours pour trouver des solutions durables pour l'un des plus importants groupes placés sous le mandat de l'UNHCR actuellement.
L'enregistrement des Afghans au Pakistan a commencé en octobre et devait être achevé au 31 décembre. A ce jour, plus de 63 pour cent de ceux qui ont été enregistrés se trouvent dans la Province frontière du Nord-Ouest, plus de 17 pour cent au Baloutchistan, 12 pour cent au Pendjab, 7 pour cent au Sindh et moins d'un pour cent dans le Cachemire pakistanais. 48 pour cent sont des femmes et 51 pour cent des enfants âgés de 14 ans et moins.
Cet exercice fait suite au recensement mené par le Gouvernement pakistanais en mars 2005, qui a essayé de faire un point sur la population afghane au Pakistan pour la première fois depuis qu'ils avaient fui l'invasion par l'Union soviétique en 1979. Seuls les Afghans qui avaient participé à ce recensement peuvent être enregistrés. Ils reçoivent ensuite une carte « preuve de leur enregistrement » valable pendant 3 ans qui les reconnaît comme des citoyens afghans vivant temporairement au Pakistan. Cette carte a valeur de document officiel d'identité pour la première fois depuis le début de leur exil, et ils pourront être aussi contactés pour les futures opérations de retour qui redémarrent en mars prochain.
Plus de 2,8 millions d'Afghans ont été rapatriés depuis le Pakistan avec l'aide de l'UNHCR depuis 2002, mais environ 2,4 millions demeurent encore dans le pays aujourd'hui. Alors que le conflit et les persécutions ont été les premières raisons qui les ont poussés à l'exil, ce ne sont plus aujourd'hui les principaux motifs de leur séjour prolongé au Pakistan. Lors du recensement effectué en 2005, 57 pour cent des Afghans disaient qu'ils ne souhaitaient pas rentrer chez eux car il n'y a ni terre ni hébergement en Afghanistan. L'absence de travail est également un obstacle à leur rapatriement, suivi par le manque de sécurité.
Les informations collectées grâce à cet enregistrement seront analysées pour avoir une idée précise du groupe - qui ils sont, d'où ils viennent, quels sont leurs compétences et leur niveau d'éducation, et s'ils ont l'intention de rentrer chez eux dans un futur proche. Ces indications aideront l'UNHCR et les gouvernements du Pakistan et d'Afghanistan à mettre en place des politiques durables pour gérer l'avenir des Afghans au Pakistan.
L'exercice d'enregistrement d'un coût de 6 millions de dollars est financé par la Commission européenne, les Etats-Unis et le Royaume Uni.