Le HCR appelle à un accès humanitaire sans entrave pour aider les personnes déplacées en République centrafricaine

Le HCR est alarmé par la récente explosion de violence dans certains quartiers de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, qui a visé des civils, des travailleurs humanitaires et des troupes des Nations Unies pour le maintien de la paix. Ce tout dernier embrasement de violence a largement entravé les activités d'aide humanitaire.

Les troubles récents auraient été provoqués par une attaque à la grenade à Gobongo dans le 4ème arrondissement de Bangui le 7 octobre dernier. Cette attaque a causé la mort de quatre personnes. L'agresseur présumé, qui pourrait être un séléka, a été capturé par une foule en colère et il aurait été tué. Ces événements ont été suivis par des attaques commises contre des civils. Ces attaques ont causé la mort près de neuf civils et elles ont fait 55 blessés.

Bien que certains magasins aient rouvert leurs portes depuis ce week-end et que la circulation ait repris depuis le 13 octobre, la situation reste tendue à Bangui.

Selon des informations préliminaires, plus de 6 500 personnes sont nouvellement déplacées, mais leur nombre pourrait être encore bien plus élevé. Nous ne pouvons pas confirmer ces chiffres car nous n'avons pas accès aux sites accueillant des déplacés dans la ville et sa périphérie.

Ce récent épisode d'instabilité à Bangui traduit une tendance inquiétante concernant des attaques contre les travailleurs humanitaires qui tentent d'accéder et d'aider les populations déplacées à Bangui et sa périphérie.

Nous appelons, encore une fois, toutes les parties au conflit à respecter le travail humanitaire et à permettre un accès humanitaire sans entrave aux organisations humanitaires qui travaillent pour fournir de l'assistance à des milliers de personnes déplacées ayant désespérément besoin d'aide. Le HCR réitère l'appel du Coordonnateur humanitaire des Nations Unies en République centrafricaine selon lequel nos efforts visent à aider les personnes les plus vulnérables sur la base du principe de l'impartialité humanitaire.

On compte quelque 410 000 personnes déplacées internes en République centrafricaine, y compris plus de 60 000 d'entre elles se trouvant dans 34 sites à Bangui. Environ 420 000 réfugiés centrafricains ont fui vers les pays voisins.