Le HCR intensifie les plans de relocalisation à la frontière tchado-soudanaise

ABECHE, Tchad, 25 mars 2004 (UNHCR) - L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés a ouvert dans la partie Sud de la zone frontalière tchadienne le premier camp pour les réfugiés soudanais. Ce camp offre aux réfugiés qui s'étaient installés entre Adé et Tissi, près de la frontière tchado-soudanaise, la chance de se déplacer vers des zones plus sûres, situées plus à l'intérieur du Tchad.

Le nouveau camp, nommé Goz Amer 1, a reçu mardi un premier convoi de 78 réfugiés et jeudi un second convoi de 130 personnes. Les réfugiés vivaient jusqu'alors dans des abris de fortune dans la ville-frontière de Mouraye, au Sud d'Adé.

Les nouveaux arrivants à Goz Amer 1 ont été accueillis et enregistrés par la Commission Nationale tchadienne d'Accueil et de Réinsertion des Réfugiés (CNAR) et Intersos, une organisation non-gouvernementale partenaire de l'UNHCR.

L'agence allemande, THW (Technisches Hilfswerk), est en charge de la gestion du camp et de l'approvisionnement en eau du site. L'installation d'un second camp dans la même région, Goz Amer 2, est également planifié.

Ainsi, quatre camps sont déjà opérationnels dans le Nord de la région ; ils permettent d'accueillir les réfugiés qui s'étaient d'abord installés aux abords des villes de Tiné, Birak et Adré, situées à la frontière soudano-tchadienne.

Des convois quotidiens transportent les réfugiés vers le camp de Farchana qui abrite actuellement 3 630 réfugiés. Jusqu'à présent, le camp de Kounoungo a reçu 3 873 réfugiés. Ouvert le week-end dernier, le camp d'Iridimi abrite déjà 1 399 réfugiés.

Le quatrième camp au Nord, à Touloum, accueille aujourd'hui 5 804 réfugiés, ce qui représente pour le moment la capacité maximale du camp. Les réfugiés, arrivés à pied par leurs propres moyens à Touloum, sont transférés vers le camp d'Iridimi jusqu'à ce que l'approvisionnement en eau soit rendu possible à Touloum.

Au total, on estime environ à 110 000 réfugiés, les Soudanais qui ont fui les combats dans la région du Darfour (à l'Ouest du Soudan) pour se rendre au Tchad. L'UNHCR met en oeuvre une opération logistique d'importance considérable afin d'établir des camps et transférer les réfugiés loin de la zone frontalière. Ils y subissent en effet les attaques des milices armées qui, depuis le Soudan, font de fréquentes incursions au Tchad.