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Le Haut Commissaire évoque les défis qui attendent le HCR et les ONG

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Le Haut Commissaire évoque les défis qui attendent le HCR et les ONG

Le Haut Commissaire António Guterres a exposé aux délégués participant aux consultations annuelles du HCR avec les organisations non gouvernementales les défis auxquels est confrontée l'agence en matière de protection des personnes relevant de son mandat dans le monde entier. Il a également souligné la nécessité d'une alliance forte entre le HCR et les ONG.
29 Septembre 2006 Egalement disponible ici :
Un médecin de l'organisation non gouvernementale italienne Cooperazione internazionale, partenaire de l'UNHCR, examine un enfant réfugié malade dans l'est du Tchad. L'UNHCR accorde une grande importance à ses partenaires non gouvernementaux.

GENEVE, 29 septembre (UNHCR) - Le Haut Commissaire António Guterres a exposé vendredi aux principales organisations non gouvernementales (ONG) partenaires de l'UNHCR les défis auxquels est confrontée l'agence en matière de protection des personnes relevant de sa compétence dans le monde entier. Lors de son discours général à l'occasion des consultations annuelles à Genève, il a également souligné la nécessité d'une alliance solide entre les ONG et l'UNHCR.

Empêcher la dégradation de l'institution de l'asile provoquée par l'environnement populiste actuel, renforcer les capacités des pays faisant face à des flux migratoires mixtes impliquant des réfugiés et des demandeurs d'asile, fournir une aide humanitaire aux personnes déplacées sont des secteurs dans lesquels les ONG et l'UNHCR peuvent travailler plus étroitement, a indiqué António Guterres.

« L'asile en tant qu'institution est en péril ... et une alliance plus forte est nécessaire entre les personnes désireuses de combattre cette approche populiste qui mélange tout - sécurité, terrorisme, migrants, réfugiés et asile », a-t-il dit aux représentants de quelque 180 ONG venus de 85 pays pour participer aux trois jours de discussions qui se termineront vendredi.

António Guterres a précisé qu'il existe, dans certaines régions du monde, une tendance à ignorer le droit international ou à faire primer les législations nationales. « Aucun accord bilatéral ne devrait violer le droit international. Il faut former des alliances adéquates pour tenter de mobiliser l'attention, y compris celle des médias, afin de protéger ceux qui ont besoin d'une protection », a-t-il ajouté.

Les ONG sont des partenaires d'une importance vitale pour l'agence des Nations Unies pour les réfugiés. Elles mettent en oeuvre les programmes destinés aux réfugiés et aux déplacés internes dans certains des endroits les plus reculés et les plus inhospitaliers de la planète. Au total, près du quart des ressources de l'UNHCR sont distribuées au travers de ses partenaires.

António Guterres a également informé les délégués du rôle croissant joué par l'agence dans l'aide aux personnes déplacées cette année, en précisant que des signes indiquaient que l'UNHCR serait plus impliqué dans un avenir proche. « Le travail auprès des déplacés internes est une opportunité nouvelle ... et il est essentiel que nous puissions travailler ensemble dans ce domaine », a-t-il dit.

L'UNHCR est engagé dans un processus de réforme et cherche à renverser la tendance à la baisse du pourcentage de fonds attribués aux ONG partenaires, observée depuis 10 ans. « Il est essentiel pour nous [UNHCR] d'être plus flexibles et rapides et nous avons besoin de compter davantage sur les partenariats et la coopération », a indiqué António Guterres.

Les consultations avec les ONG seront suivies la semaine prochaine par la réunion annuelle de l'organe directeur de l'UNHCR comptant 70 Etats membres, le Comité exécutif, connu sous le nom d'ExCom. Depuis 1997, les ONG participent au Comité exécutif et au Comité permanent en tant qu'observateurs, intervenant lors des réunions au côté des Etats.

Cette semaine, les consultations avec les ONG sont consacrées à quatre thèmes généraux : les solutions durables pour les réfugiés, la réforme des Nations Unies, les conclusions du Comité exécutif et le lien entre asile et migration.

Durant ces 20 dernières années, les consultations annuelles ont réuni les ONG et les responsables de l'UNHCR pour qu'ils examinent toutes les facettes de leur partenariat en faveur des personnes déracinées dans le monde. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés travaille régulièrement avec plus de 500 ONG dans le monde, nombre d'entre elles étant des organisations nationales ou locales.