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Plus de 8 000 civils fuient la reprise des combats à Mogadiscio

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Plus de 8 000 civils fuient la reprise des combats à Mogadiscio

La reprise des combats dans la capitale somalienne, Mogadiscio, force quelque 8 200 personnes à fuir la ville côtière en proie à des troubles.
25 Avril 2008 Egalement disponible ici :
Un camp de fortune dans la petite ville d'Afgooye, située à 30 kilomètres à l'ouest de Mogadiscio. La reprise des combats dans la capitale a causé un nouvel exode de milliers de personnes, la plupart d'entre elles se dirigeant vers Afgooye.

NAIROBI, Kenya, 25 avril (UNHCR) - Une nouvelle flambée de violences survenue cette semaine à Mogadiscio, la capitale somalienne, a forcé environ 8 200 personnes à fuir la ville côtière en proie à des troubles.

Des combats entre les forces du Gouvernement fédéral de transition, soutenu par les Ethiopiens, et les insurgés ont tué de nombreux civils. Par ailleurs, quelque 200 personnes auraient été blessées, notamment des femmes et des enfants.

« Les parties au conflit doivent mettre fin à cette violence inutile », a indiqué Guillermo Bettocchi, le délégué de l'UNHCR pour la Somalie, basé à Nairobi. « Elles doivent cesser d'aggraver les souffrances déjà immenses endurées par les civils somaliens, qui sont les premières victimes de cette situation insoutenable. »

Des témoins directs ont indiqué que plus de mille familles avaient fui leurs maisons situées dans deux quartiers situés au nord de Mogadiscio, après des bombardements intensifs sur des zones résidentielles, exposant ainsi les civils à une situation de risque imminent.

Parmi les nombreux civils qui auraient été tués ou blessés ces derniers jours, des fidèles ont été exécutés dans une mosquée, exacerbant le climat de peur et provoquant un nouvel exode de civils hors de la ville.

Nombre parmi ceux qui ont fui la capitale ont recherché la sécurité dans la brousse ou sur la route menant vers la petite ville d'Afgooye, située à 30 kilomètres vers l'ouest, le long de laquelle plus de 250 000 civils déplacés vivent déjà dans une situation précaire. La plupart de ces personnes avaient fui les combats à Mogadiscio en 2007.

Des employés de l'UNHCR ont indiqué que, depuis mardi, les combats ont baissé d'intensité et se sont même arrêtés à Mogadiscio. Les gens continuent cependant à quitter la ville, mais ils sont moins nombreux que les jours précédents.

L'exode depuis la ville ravagée par la guerre aggrave encore la situation dans ce pays, où plus d'un million de personnes sont déplacées internes. Quelque 700 000 d'entre elles ont fui Mogadiscio au cours de la seule année 2007. Les toutes dernières violences ont aussi empêché les déplacés internes vivant dans les zones environnantes de retourner chez eux.

Des agences humanitaires internationales, notamment l'UNHCR, ont déjà rencontré de sérieux obstacles en termes de sécurité pour se rendre auprès des populations affectées et leur fournir la protection et l'assistance dont elles ont besoin. En plus de la violence permanente, les travailleurs humanitaires sont régulièrement confrontés à des problèmes aux barrages routiers, notamment des demandes d'argent.

Dès que la sécurité le permettra, l'UNHCR procèdera à une nouvelle distribution d'aide dans les installations isolées le long de la route entre Mogadiscio et Afgooye, qui bénéficiera à plus de 14 000 familles, soit environ 84 000 personnes.

La première phase de la distribution est prévue pour la semaine prochaine et elle concernera 7 000 familles, y compris les plus vulnérables. Parmi les biens domestiques dont elles ont majoritairement besoin, des matelas, des couvertures, des jerricans et des bâches en plastique seront distribués.

Par Catherine Weibel à Nairobi, Kenya