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Tendances mondiales 2022

Le déplacement forcé à l’échelle mondiale

Fin 2022, 108,4 millions de personnes étaient déplacées de force dans le monde entier à cause de persécutions, de conflits, de violences, de violations des droits humains et d’événements perturbant gravement l’ordre public.

Ce chiffre représente une augmentation de 19 millions de personnes par rapport à fin 2021, soit plus que la population de l’Équateur, des Pays-Bas ou de la Somalie. C’est aussi la plus forte augmentation d’une année à l’autre jamais enregistrée, d’après les statistiques du HCR sur le déplacement forcé.

Plus de 1 personne sur 74 sur Terre a été contrainte de fuir de chez elle.

Les personnes forcées de fuir dans le monde entier (2012 - 2022)

Nouveaux déplacements forcés en 2022

Les conflits en cours et les nouveaux conflits ont provoqué des déplacements forcés dans le monde entier. L’invasion massive de l’Ukraine par la Fédération de Russie en février 2022 a déclenché la plus rapide crise de déplacement, et l’une des plus importantes, depuis la Seconde Guerre mondiale. Fin 2022, un total de 11,6 millions d’Ukrainiens étaient toujours déplacés, dont 5,9 millions à l’intérieur de leur pays et 5,7 millions dans un pays voisin ou au-delà.

Les conflits et l’insécurité dans d’autres parties du monde se sont poursuivis ou rallumés, comme en Éthiopie, au Myanmar et en République démocratique du Congo, avec plus de 1 million de personnes déracinées dans chacun de ces pays.

Lire le rapport Tendances mondiales pour les dernières données, statistiques et analyses sur le déplacement forcé à l’échelle mondiale.

Voir le rapport Tendances mondiales 2022

Nombre de réfugiés dans le monde

Le nombre de réfugiés dans le monde est passé de 27,1 millions en 2021 à 35,3 millions fin 2022, soit la plus forte augmentation annuelle jamais enregistrée, d’après les statistiques du HCR sur le déplacement forcé.

Cette hausse est en grande partie due aux réfugiés d’Ukraine qui ont fui le conflit armé international dans leur pays.

Globalement, 52 % de tous les réfugiés et autres personnes ayant besoin d’une protection internationale étaient originaires de trois pays à peine : la République arabe syrienne (6,5 millions), l’Ukraine (5,7 millions) et l’Afghanistan (5,7 millions).

Déplacés internes

La plupart des personnes qui sont contraintes de fuir ne franchissent jamais une frontière internationale, restant déplacées à l’intérieur de leur propre pays. Connues sous le nom de déplacés internes, elles représentent 58 % de toutes les personnes déplacées de force.

Le plus grand nombre de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays était de 6,8 millions, en Syrie, comme à la fin de l’année précédente. Cela signifie que 1 Syrien sur 3 parmi ceux qui se trouvaient toujours dans leur pays était déplacé interne fin 2022, après plus de dix ans de conflit.

Le déplacement dans le contexte de catastrophes

Outre les conflits et la violence, des personnes ont été déplacées à l’intérieur de leur pays à cause de catastrophes. Au cours de l’année, 32,6 millions de déplacements internes dus à une catastrophe ont été rapportés, 8,7 millions de personnes étant toujours déplacées fin 2022, d’après l’Observatoire des situations de déplacement interne. Les déplacements internes liés à une catastrophe ont représenté plus de la moitié (54 %) de tous les nouveaux déplacements en 2022.

Et ensuite ?

Les conflits, nouveaux ou en cours, continuent à contraindre des personnes à fuir en 2023, notamment les conflits en République démocratique du Congo et au Soudan, la violence généralisée au Myanmar, ainsi que l’insécurité et la sécheresse persistantes en Somalie. La flambée des prix mondiaux de l’énergie et des matières premières a eu des conséquences négatives sur de nombreux pays qui étaient déjà fragiles. Cette situation a été aggravée par les effets durables de la pandémie de COVID-19.      

Malgré ces risques systémiques, il est une chose qui ne risque pas de changer en 2023, à savoir que la majorité des réfugiés et des personnes déplacées restent aussi près que possible de leur pays. Fin 2022, 70 % des réfugiés, y compris les personnes se trouvant dans une situation analogue à celle de réfugiés et autres personnes ayant besoin d’une protection internationale, étaient accueillis par des pays voisins. Au cours de cinq dernières décennies, les trois-quarts de ces mêmes populations étaient toujours dans leur région d’origine.

Une solidarité remarquable continue d’être manifestée envers les réfugiés et autres personnes déplacées de force dans le monde. Mais cette attitude ne saurait être considérée comme acquise et nécessite une solidarité mondiale et un partage des responsabilités par la communauté internationale. Cela signifie faire plus pour alléger la pression qui pèse sur les pays d’accueil, renforcer l’autonomie des réfugiés, élargir les solutions dans des pays tiers et aider à la mise en place, dans les pays d’origine, de conditions propices au retour volontaire dans la sécurité et la dignité.

Le Forum mondial sur les réfugiés de 2023 sera l’occasion de démontrer que cette solidarité reste solide, avec la présentation par les États de bonnes pratiques et la prise de nouveaux engagements à aider les réfugiés et les communautés qui les accueillent.

Télécharger le rapport et les annexes

Tendances mondiales 2022

Tendances mondiales 2022

Le rapport Tendances mondiales du HCR présente les derniers chiffres concernant les réfugiés, les demandeurs d'asile, les personnes déplacées à l'intérieur de leur pays et les apatrides dans le monde.


Annexes sur les tendances mondiales

Accéder à la base de données complète

  • Les données sont disponibles sur Refugee Data Finder. Toutes les données sont provisoires et sujettes à modification.
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