Une étude du HCR examine la prévalence du VIH dans les conflits et le déplacement
Une étude du HCR examine la prévalence du VIH dans les conflits et le déplacement
Une nouvelle étude de l'UNHCR de sept nations africaines remet en cause les précédentes suppositions selon lesquelles le conflit, le déplacement forcé et les viols à grande échelle ont augmenté la prévalence du VIH en Afrique sub-saharienne et que les réfugiés fuyant les conflits ont répandu l'infection dans les communautés d'accueil.
L'étude, publiée cette semaine dans le journal médical The Lancet, indique qu'une enquête sur la prévalence du VIH dans 12 camps de réfugiés a prouvé que neuf ont réellement une prévalence inférieure à l'infection que les communautés d'accueil environnantes, alors que deux avaient des taux similaires et seulement une avait une plus forte prévalence.
Une équipe de l'UNHCR, dirigée par le Docteur Paul Spiegel du Service Santé publique et VIH/SIDA, a étudié les données sur les populations dans la République démocratique du Congo, au sud du Soudan, au Rwanda, en Ouganda, en Sierra Leone, en Somalie et au Burundi. L'étude de l'UNHCR dans The Lancet note l'acceptation commune selon laquelle la violence et le viol alimentent les épidémies de VIH dans des pays touchés par les conflits, et que par conséquent les réfugiés fuyant ces pays ont une grande prévalence à des infections au VIH.
Cependant, les auteurs n'ont trouvé aucune donnée dans les sept pays pour prouver que le conflit a augmenté la prévalence de l'infection au VIH, ni de preuves montrant que les réfugiés fuyant le conflit ont répandu l'infection dans les pays d'accueil. En réalité, cela serait plutôt l'inverse. Les auteurs indiquent que la dynamique des conflits et les déplacements forcés peuvent changer le mode de comportement sexuel parmi ceux touchés et réduire en fait la transmission du VIH.
Le Dr Spiegel dit qu'alors que le conflit dans les sept pays d'Afrique sub-saharienne ne semble pas augmenter l'infection par le VIH au même degré que dans les pays environnants qui ne sont pas en conflit, ceci ne signifiant pas que des conflits dans des pays impliqueraient une infection au VIH plus basse que dans les pays qui ne sont pas en conflit. Chaque cas devrait être examiné. Les résultats ne devraient pas être interprétés d'une façon qui nous pousserait à penser que nous ne devons plus nous soucier du VIH ou des viols durant les conflits. Les individus sont encore vulnérables au VIH en temps de conflit et dans tout incident de viol.
Nous pouvons arranger des interviews avec le Dr Spiegel pour ceux qui souhaitent davantage d'information, ou vous pouvez vous procurer l'étude dans The Lancet.