Les premiers vols et convois d'aide d'urgence de le HCR arrivent au Pakistan
Les premiers vols et convois d'aide d'urgence de le HCR arrivent au Pakistan
ISLAMABAD, 17 octobre (UNHCR) - Les premières tonnes de tentes, de couvertures et d'autres articles d'aide d'urgence pour les victimes pakistanaises du séisme au Pakistan sont arrivées en provenance des entrepôts de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés à travers le monde, y compris de l'Afghanistan voisin.
Lundi, un convoi de plus de 40 camions devait arriver à l'entrepôt de l'UNHCR à Peshawar, dans la Province frontière du Nord-Ouest (PFNO) après avoir quitté Kaboul, la capitale de l'Afghanistan, plus de trente heures auparavant. Les camions transportaient plus de 1 500 tentes, 50 000 bâches en plastique, 20 000 couvertures et 10 000 jerricans pour les victimes du tremblement de terre du 8 octobre.
Les représentants de l'UNHCR à Kaboul soulignent que le gouvernement afghan a été d'une aide précieuse, en autorisant l'utilisation de l'aide d'urgence et facilitant son transport vers le Pakistan. Le Programme alimentaire mondial avait fourni la plupart des camions utilisés pour le convoi d'aide ; des camions supplémentaires ont été loués à des entreprises privées.
Pendant le week-end, le premier vol d'aide d'urgence de l'UNHCR a atterri à l'aéroport d'Islamabad. Il transportait 357 rouleaux de grandes bâches en plastique en provenance de l'entrepôt de l'agence à Copenhague. D'autres avions étaient attendus, lundi et les jours suivants, au départ de Jordanie, de Dubaï et de la Turquie.
En tout, ces premiers arrivages depuis l'étranger d'articles d'aide d'urgence de l'UNHCR comprendront plus de 15 000 tentes, presque 70 000 bâches en plastique, 220 000 couvertures, plus de 30 000 jerricans et 15 000 sets d'ustensiles de cuisine.
Ils s'ajouteront les réserves existantes au Pakistan, qui ont été entièrement épuisées. Quelque 2 400 tentes et des milliers de couvertures, de bâches en plastique et d'autres articles ont déjà été envoyés à la population touchée par la catastrophe aux alentours de Mansehra, à environ 3 heures de route d'Islamabad.
« L'hiver arrive et les températures dans certaines des zones touchées sont déjà en dessous de zéro. S'ils ne reçoivent pas des tentes et des couvertures immédiatement, ces gens vont mourir », a déclaré la déléguée de l'UNHCR au Pakistan, Guenet Guebre Christos. « Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour amener de l'aide aux gens, et, si nécessaire, pour amener les gens là où se trouve l'aide. »
Dans le cadre de la réponse coordonnée des Nations Unies, l'UNHCR dirige les efforts de gestion des camps en cas de déplacements importants après le tremblement de terre. Les partenaires non gouvernementaux de ce groupe sont notamment Oxfam, Concern, Focus et le Comité américain pour les réfugiés.
« Nous insistons auprès de la communauté internationale pour aider les gens dans les zones éloignées et difficiles, pour qu'ils ne quittent pas leur village pour chercher de l'aide », a souligné Michael Zwack, qui dirige pour l'UNHCR le groupe de gestion des camps. « Nous devons les aider là où ils se trouvent. Si tout le monde quitte sa région d'origine, ces déplacements pourraient compliquer les efforts de secours et mener à une crise provoquée par l'homme. »
Il ajoute également : « Nos équipes à Mansehra, Balakot, Batagram, Shangla et Muzaffarabad sont en train d'identifier les endroits où les sans-abri se sont rassemblés spontanément. Nous devons organiser ces rassemblements pour qu'ils puissent recevoir, de façon coordonnée, une aide de base, comme l'eau et les systèmes sanitaires. »
Le gouvernement pakistanais a demandé à l'UNHCR et à ses partenaires d'aménager des camps provisoires pour les personnes sans abri et vulnérables dans des régions telles que Balakot, Batagram et Muzaffarabad ; des spécialistes techniques ont donc été déployés sur le terrain.
« Nos équipes sont sur place pour identifier avec le gouvernement et l'armée les endroits propices à l'aménagement de camps temporaires », a déclaré Michael Zwack. Il a souligné que pour ce faire, des conditions minimales doivent être remplies : sécurité physique, accès aisé par la route, ressources en eau et sécurité. Il a ajouté que les camps existeront pour une période de trois à six mois, pour laisser le temps aux habitants de se reprendre des forces et de reconstruire au printemps prochain leurs habitations endommagées.
Au total, 4 millions de personnes ont été touchées par le séisme, dont 1 million sont actuellement dans un dénuement total et deux millions sans-abri. Jusqu'à présent, les Nations Unies n'ont reçu que des promesses de dons de 56 millions de dollars, alors que 132 millions seront nécessaires pour aider les victimes du tremblement de terre ces six prochains mois.